L’ours en peluche, Jeju et le musée…

(Jungmun Village, Jeju-do, 21-10-2012)

Le Lonely Planet (encore et toujours lui, voui, voui) (c’est que le Lonely Planet et les Chercheurs d’Oz, c’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance guide de voyage d’aujourd’hui) est formel : Jeju peut être considérée comme le Disneyland made in Korea, les petits et plus grands pitons volcaniques et le kimchi en plus. C’est donc l’air dubitatif, les yeux cernés et les chevilles enflées (sans qu’aucune nappe ne soit, pour une fois, à blâmer) que LaGB a débarqué sur un petit bout de Pacifique Nord devenu pour quelques jours terrain de jeu pour scientifiques en goguette et en conférence.

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Let’s go tweet tweet #7

Sur le sentier qui trottine jusqu’à St George Head,  on peut croiser, si l’on cherche bien (lire : en étant capable de rester silencieux pour au moins quelques secondes) (autant dire que ce n’est vraiment pas toujours gagné…), quelques variegated fairy wrens (affublés en français du désastreux sobriquet de mérion de Lambert) (seriously?) pépiant de concert et de joie au printemps qui revient. Histoire de ne pas faire les choses à moitié et puis aussi histoire de faire tomber tant et plus dans leur escarcelle de Don Juan les mignonnes donzelles qui volettent aux alentours, les mâles jouent les pots de peinture sur pattes, se tartinant allègrement de fards, de khol et de pigments en tout genre.  De quoi transformer quelques semaines durant le sous-bois en Carnaval des P’tits Zozios… Et c’est rudement joli, le Carnaval des P’tis Zozios, ça accroche un peu de bleu turquoise, de noisette et de folie aux branches déjà chargées de fleurs. De quoi définitivement envoyer l’hiver dans l’hémisphère nord voir s’il y est…

Let’s go tweet tweet #6

A Steamers Beach, l’eastern spinebill se renfrogne, fronce le sourcil, qu’il a fort noir (mais aussi fort mignon) et file à tire d’aile vers de plus tranquilles sous-bois dès qu’il entend le moindre mot dans la langue de Molière. C’est que la dernière fois qu’il s’est laissé avoir à roucouler à portée d’oreilles de bloody Frenchies, il s’est vu affubler du détestablement affreux nom de méliphage à bec grêle. Bec grêle, bec grêle, est-ce que j’ai une gueule de bec grêle ? Seriously, guys? On croit rêver… Et puis d’abord, ce bec-là, il n’est pas grêle, non monsieur ! Ce bec, c’est une arme, c’est une épine acérée, que dis-je une épine, c’est un pic, c’est un cure-dents roc, c’est une péninsule… Non mais franchement !

Like a vendredi matin

Le vendredi matin, c’est toujours un peu la fête… Parce que c’est vendredi, certes, mais pas seulement. Non, le vendredi matin, c’est toujours un peu la fête parce que c’est le retour sur les ondes de Like A Version. Et Like A Version, c’est la certitude de redécouvrir un morceau adoré… ou bien détesté (Lana del Rey, si tu nous lis) et l’occasion de profiter en live de groupes qu’on aime énormément, une autre façon d’apprécier leur talent. Et puis parfois, LaV (comme on dit quand on veut jouer les vieux briscards habitués et un tantinet blasés) permet de découvrir de fabuleux musiciens qui s’étaient jusqu’alors perdus bien trop loin de nos tympans…

Oui, vraiment, le vemdredi matin, c’est toujours un peu la fête. La preuve en musique ?

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Let’s go tweet tweet #5

(Wombeyan Caves, NSW, 05-08-2012)

A Wombeyan Caves, le satin bowerbird, aussi appelé jardinier satiné (quel poète !), le satin bowerbird, donc, prépare lui aussi le printemps. L’œil est ourlé de frais, la plume métallisée de près, les derniers chants soigneusement répétés l’hiver durant sont plus que prêts et le voilà diantrement impatient, follement empressé à l’idée de se lancer enfin dans la construction de son premier berceau de parade. C’est que le bowerbird a des talents d’architecte certains et se targue d’être le nouveau Gaudí à plumes… La modestie n’est pas son fort, certes ! Mais on doit bien lui reconnaître un certain goût pour le grandiose, non ?

Oui, il est plus que ready to go, notre joli -et très fier- jardinier satiné… C’est qu’il a attendu sept ans durant que, sans mentir, son ramage se rapporte enfin à son plumage et qu’il soit le phénix de l’hôte de ces bois, évidemment. Alors bon, s’il pouvait se sortir les rayons fissa, le soleil, ça s’rait pas mal, hein (le bowerbird est peut-être un sacré architecte, un dandy poudré de près et le phénix des hotes de ces bois, il n’en reste pas moins un peu vulgaire quand il est impatient) (c’est moche, vraiment) (m’enfin, il est plutôt beau piaf tout de même, non ?) !

Le kekessé fait sa rentrée

Le kekessé reprend aujourd’hui le collier (sous vos applaudissements). Pour la peine, le pauvre petit grogne un peu et il aurait légèrement tendance à se cacher sous le moindre petit bout de rocher, histoire de grappiller l’air de rien quelques instants supplémentaires de farniente. Mais trêve de rêveries les orteils en éventail, hop, hop, hop ! on retourne au boulot !

Alors, à votre avis, kekessé donc que ce kekessé un tantinet râleur ?

Let’s go tweet tweet #4

(Depot Beach, NSW, 12-08-2012)

A Depot Beach, l’huîtrier fuligineux, qui préfèrerait vraiment qu’on ne l’appelle que par son nom anglais si ça ne nous dérange pas, parce que sooty oyster catcher, ça sonne tout de même rudement mieux, l’huîtrier fuligineux, donc, fait fi de la marée montante et des vagues dechaînées. Non, decidement, ce ne sont pas quelques embruns qui vont le tracasser… A condition cependant que lesdits embruns n’aient pas l’idée aussi saugre que grenue de lui barbouiller le bec et les yeux, respectivement laqués et fardés de frais. C’est que l’huîtrier fuligineux est coquet, c’est même là son moindre défaut…

Vieux pots, meilleures songs…

Depuis quelques jours, la scène musicale australienne bouillonne à tout va… Ca piétine impatiemment, ça compte et recompte les jours, ça noircit les pages du calendrier et ça en viendrait presque à tracer des bâtonnets de bagnard sur les murs. C’est que septembre va voir revenir en fanfare deux groupes qui, down under, tiennent de la légende : The Presets et Something For Kate, deux groupes dont le dernier album date de 2008. Deux groupes dont le retour etait espéré follement depuis au moins tout ça… Alors, en attendant qu’enfin le 7 et le 28 septembre arrivent, on écoute en boucle Ghosts

et Survival Expert

Et on chantonne (faux) en dodelinant du bonnet et des chaussettes de ski. De quoi perturber encore un peu plus le ciel canberrien mais après tout, au diable la météo pourvu que l’attente soit plus douce !

Let’s go tweet tweet #3

(Wombeyan Caves, NSW, 05-08-2012)

Y a pas à dire, se faire voler dans les plumes dès le réveil, c’est tout de même une sacrée déveine… De ces déveines terribles z’et affreuses qui vous laissent tout ébourristouflé, la penne en épouvantail et le bec en capilotade, avec pour seule envie celle de retourner vous mettre fissa la tête sous l’aile.
Réveillez-vous tôt, qu’y disaient ! Groumpf !

Smurf attacks!

Sur la route de Lesueur NP, on croise moult blue tongues mignons se dorant la pilule au soleil après avoir mangé du clown lion Schtroumpf. Et c’est rigolo de s’arrêter pour les prendre en photo : visiblement, personne ne leur a jamais appris que ça ne se faisait pas de manifester son désaccord en tirant la langue ainsi, toute bleue qu’elle soit… A moins qu’ils ne soient pas malpolis mais tout bêtement particulièrement enclins aux angines. Qui sait ?