It will be easier for the next woman and for the woman after that

Il y a trois ans tout juste, Julia Gillard ravissait à Kevin Rudd sa place de leader du parti travailliste. Après trois ans de batailles fratricides, de rebondissements renversants et de coups bas en tout genre (la politique australienne est plutôt surprenante pour qui n’a pas baigné dedans depuis le berceau) (finalement, la politique australienne, c’est comme la Vegemite, il faut être né dedans pour comprendre tout à fait…), l’histoire se répète ce soir, à l’envers.

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Les poissons moqueurs donnent bon cœur

Sydney, un tout petit, tout jeune dimanche matin, tout près de Kings Cross. Les fêtards se frottent un œil embrumé, les sportifs ont la basket scintillante, la mèche conquérante et le poil brillant (voire le torse luisant). LaGB ronfle comme un lamantin enrhumé dort du sommeil du juste. LeGB, lui, a l’appareil photo qui le démange. Et quand LeGB a l’appareil qui le démange, que fait-il ? On vous le donne en mille, il va faire des photos, pardi !

Et pour le coup, il tâche de s’extirper de la chambre d’hôtel avec discrétion, histoire de ne pas réveiller son lamantin échoué son dragon des cavernes sa douce. Las ! LeGB n’est guère passé maître dans l’art de se déplacer subrepticement sur moquette. Un orteil sacrifié, deux entroupages, trois jurons et quatre « Groumpf ! » particulièrement bien sentis de la part du dragon susmentionné et le voilà finalement parti, boitillant un brin… Mais toujours aussi ravi de profiter d’un aussi joli matin.

Et il faut dire qu’il aurait eu tort de s’en priver… Un ciel pareil valait bien le coup de se trépaner le petit orteil droit, non ?

Rien que de l’eau, de l’eau de pluie

The Little One est fantastique. The Little One est merveilleuse, même. Et ce n’est rien de le dire. The Little One, c’est la stagiaire au long cours de LaGB. Déjà là il y a un an et demi et visiblement tellement ravie de sa première expérience mit pipettes qu’elle en est revenue pour presqu’un an. De quoi faire faire des bonds de cabri à une LaGB forcément très enthousiaste à l’idée de retrouver sa jeune padawan préférée.

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Et les poissons sont verts

(Lake Tekapo, South Island, New Zealand, 30-12-2012)

Un soir de toute fin d’année. Un soir de toute, toute  fin d’année sur la rive droite de Lake Tekapo. Les mois ont filé, les nuages aussi. Les étoiles et la nouvelle année ne vont pas tarder. En attendant, le ciel s’en donne à cœur joie. Du bleu, du blanc, un soupçon de gris, des rayons de soleil qui pétillent. Les montagnes secouent leurs flocons de neige dans le lointain, le lac hésite entre turquoise et glacier.

Il y a des lapins, des lapins et encore des lapins, tout dorés, tout sautillants, tout enivrés de ciel mouillé. Quelques passereaux qui passent. Des lupins tout mauves, tout bleus, tout roses. Et puis des petites fleurs jaunes en bouquets déjà tressés, posés sur les prairies roussies. Un petit pont qui enjambe quelques galets tout gris, tout bruns, tout blancs. Des galets qui filent immobiles dans un ruisseau chantant. Le vent qui bat la mesure et fait danser les vagues. Un arc-en-ciel dans le lointain, posé quelque part au pied du Mount Cook ou sur l’épaule d’un glacier.

Et puis deux humains et un mouton perdus au beau milieu de cet océan de couleurs. Deux humains et un mouton qui prennent racine en attendant les étoiles. Les étoiles et tous les mauves, les pourpres, les roses, les indigos qui, c’est sûr, ne tarderont pas…

Dans ma maison…

Sur une idée de Marjoliemaman

Dans notre home, sweet home, il y a :
- encore quelques cartons mais juste deux ou trois, les récalcitrants dont on s’est promis de venir à bout tout bientôt,
- un deck extra, qui attend patiemment le retour du printemps pour accueillir les copains, les dîners et les brunchs du week-end. Parce qu’en ce moment, quand même, il fait rudement frisquet…
- une cuisine rangée et follement bien organisée (comme quoi, tout arrive !),
- une huntsman de compagnie au plafond de la cuisine et des poissons grelottant dans le jardin (et dans un petit bassin),
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Le vent fripon…

(PduQ, ce gène dont si peu ont eu vent…)

Un après-midi bibliographie, concentré et fort studieux, histoire de se mettre en jambes pour le nouveau projet qui commencera somme toute, dans bien peu de temps. De lien en lien, d’article très sérieux en article très sérieux, on finit forcément par s’éloigner de son sujet de départ. Ce qui peut faire perdre du temps, à force de faire le grand écart entre moult disciplines (sans même parler des soucis que cela pose quand on est souple comme un vieux manche à balai rouillé).

Mais parfois, comme aujourd’hui, on tombe sur des pépites… Des pépites qui font pouffer sous cape ou franchement rigoler devant son écran (même si l’on se doit normalement d’arborer une mine de circonstance… Au choix : concentrée, endormie ou renfrognée). PduQ, il faut bien l’avouer, est a hell of a name pour un gène… L’histoire ne dit pas encore si ledit gène a été baptisé de ce sobriquet bien senti par hasard ou si, au contraire, c’était fait tout exprès comme cela arrive assez régulièrement (le scientifique est un petit farceur).

C’est ainsi que le génome d’Arabidopsis, entre autres, se retrouve jonché de gènes au nom bidouillé tout spécialement pour l’occasion. Clark kent et superman côtoient kryptonite, werewolf taille une bavette avec sex1 ou sex4, les lsd1 à 5 s’éparpillent gaiement d’un chromosome à l’autre, etc. Ce qui ne facilite pas toujours la tâche (chercher des photos de plantes sex1 dans Google Images, c’est s’assurer quelques surprises fort peu vêtues et parfois follement acrobatiques) mais qui garantit des sourires, voire quelques éclats de rire lors des longues et reloues austères séances d’épluchage d’articles. De quoi avoir très envie de claquer une bise aux farfelus découvreurs des gènes en question…

Le vent dans tes cheveux défaits

(Lake Wanaka, South Island, New Zealand, 27-12-2012)

Sur la route.
Un long ruban de bitume tout gris, un long ruban de lac tout bleu, un long ruban de nuage tout blanc. Les pieds sur des galets si ronds, si lisses, si frais. Les yeux mi-clos et le sourire aux lèvres. Un grand soleil, une brise oh ! si douce. Des vagues minuscules qui susurrent à nos orteils.
Comme un petit goût d’infini sur le bout de la langue. Un petit frisson d’infini qui picote et qui sautille. Des montagnes saupoudrées de neige. Des montagnes aux racines plongeant loin, loin sous la surface. Un bleu des cieux qui répond au bleu des eaux. Un bleu sans fond. Un bleu sans fard.
Le vent dans nos cheveux. Les feuilles qui bruissent. Un tronc qui craque. Un oiseau qui sifflote.
Il est temps de reprendre la route.

Almost Paradise…

(Lonnoc Beach, Espiritu Santo, Vanuatu, 19-03-2013)

Suite de nos aventures au Vanuatu, fort fourbus et courbatus

Au lendemain de nos aventures made in Indiana Jones et la cascade perdue, direction le nord de Santo, plus exactement Lonnoc Beach. Au menu, quatre jours de farniente orteils en éventail sur sable blanc, cocotiers en bandoulière, vaguelettes bleues et chatouilleuses en fond sonore. Le bonheur sur pattes. Enfin… Ca, c’était en théorie. Parce qu’en pratique… En pratique, ça a été un tout petit peu plus, comment dire ? mouvementé. Et aussi rudement plus court que prévu.

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Home, oh so sweet home!

(Welcome, guys!)

Hé bien voilà… Après presque trois ans de bons et loyaux services, notre premier nid canberrien a laissé la place (non sans une –toute petite- pincée de nostalgie) à une home, very sweet home. Une home, sweet home dans la plus pure « tradition » canberrienne, en briques, avec un grand jardin, un immense deck et un garage à faire se pâmer LeGB. Tuile sur le toit, marshamallow sur le cupcake, noix de pécan sur le cookie, il y a même un vrai chauffage… et le droit express de mettre des clous dans les murs si on le souhaite.

Danse de la joie // Danse des petons enfin réchauffés // Danse des cadres aux murs

Le déménagement a, forcément, frisé l’épopée (il faudra qu’on vous raconte ça) mais après moult cartons et à peu près autant de chamailleries, il ne nous reste presque plus qu’à apprivoiser les king parrots qui se baladent sur le toit du garage. Et à regarder filer les nuages sur le deck, en écoutant pousser les tomates qu’on ne manquera pas de semer tantôt…

Oh et puis aussi à reprendre nos bavardages… Promis, on revient dès la semaine prochaine, dès que les tous derniers cartons auront capitulé. Stay tuned, guys!

Deep into the mountain sound

(Milford Sound, South Island, New Zealand, 29-12-2012)

Te Anau au petit matin tout juste éclos. La tente ruisselle de rosée, il fait frais, frais, frais. Les voisins de pelouse dorment encore, il faudrait voir à ne pas faire trop de bruit. Enfin… En théorie. Parce qu’en pratique, entre les portières qui claquent de leur propre gré, les pieds qui s’entroupent dans les piquets de tente qui se sont déplacés pendant la nuit (forcément) et les jurons en chapelet qui en découlent, le départ tient plus de la fanfare que d’autre chose. Mais, finalement, la tente Hortense, Thèse et le reste finissent par réintégrer notre fringant destrier et hop ! nous voilà partis, sous un ciel tout gris, les nuages en bandoulière et le vent (mais pas, étonnamment, la moitié du camping) à nos trousses.

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