Author Archives: lagrandeblonde
Lukim yu, Vanuatu*
(Aore Island, Espiritu Santo, Vanuatu, 21-03-2013)
Peu avant de partir en vadrouille dans le Pacifique Sud, un dimanche après-midi tout gris, nous nous sommes affalés dans le canapé armés d’un calepin, d’un crayon, d’une bière, de nos cernes et du Lonely Planet (encore et toujours) (on ne change pas une équipe qui gagne, voyons !). Au programme, l’organisation d’une to do list de vacances forcément minimaliste, le mot d’ordre incontournable-obligatoire-non-négociable-c’est-comme-ça-et-pas-autrement-un-point-c’est-tout de cette semaine de vacances étant « farniente, sieste, plage, orteils en éventail, sieste, bronzette, sieste, lecture, cocktails et sieste ». Effectivement, ça fait plus d’un mot d’ordre mais vous voyez un peu l’idée. Il a donc fallu trier, soupeser, évaluer puis élaguer nos envies de crapahutage sur Efaté et Espiritu Santo, histoire de se tenir au fameux mot d’ordre. C’est donc un brin échevelés, épuisés mais ravis que nous sommes finalement arrivés à une liste qui ressemblait à peu près à ça : Continue Reading →
Season break épisode 4, le retour de la vengeance du sable blanc
(Pacifique, nous voilà !)
Toutes les raisons étant bonnes pour filer voir ailleurs si nos claquettes y trainent, hop ! hop ! hop ! il n’a guère fallu de temps pour se convaincre qu’une nouvelle demi-dizaine au compteur LeGBrun (parce qu’il le vaut bien) justifiait tout à fait un autre saut de puce. Histoire d’aller vérifier par nous-même si les plages du Vanuatu sont aussi belles qu’on le dit…
Au menu des dix prochains jours ? Farniente, sieste, bronzette, balades et bains de mer, le tout les orteils en éventail. On troque l’ordinateur et les pipettes pour le sable, les cocotiers et les bananiers, la paillasse pour le masque et le tuba, la blouse pour le paréo et on remplace les chaussures-fermées-histoire-de-respecter-les-normes-de-sécurité par les claquettes. De quoi revenir tout guillerets, tout bronzés et avec à peu près 25 tonnes (et 36 milligrammes) de photos et de vidéos.
Avant de filer (c’est qu’il y a de la valise à finir), joyeuse demi-dizaine, mon Grand Brun qui vieillit se bonifie !
A tout bientôt, les gens !
Breakfast à Pancake Rocks
(Pancake Rocks, South Island, New Zealand, 26-12-2012)
Un tout petit matin à Wesport, passé à démonter la tente mais surtout passé à chasser le weka gourmand, goulu et curieux (on en reparlera) et puis aussi à admirer le phoque asthmatique, neurasthenique, mal embouché et tout aussi mal réveillé à Cape Foulwind (tout pareil, on en recausera, promis !). Un tout petit matin qui se transforme en matin plus si petit que ça, à force de crapahuter de droite, de gauche, à force de se perdre en exclamations ravies, en « oh waouh ! » et en « regarde, regarde ! » mais également à force de mitrailler à tout va.
Et un matin finalement plutôt très grand qui n’a toujours pas vu apparaitre la queue d’un petit-déjeuner. C’est que se retrouver sans ravitaillement et donc fort dépourvus lorsque la bise Boxing Day fut venu, ce n’est pas vraiment malin… Enfer, tristesse et purée de hamster, quel scandale !
Till we meet the dawn
Qui a dit qu’il ne se passait jamais rien à Canberra ? Certainement pas nous (quoique…). Apres un long week-end de célébrations en tout genre, les hostilités continuent ce soir avec le concert de Birds Of Tokyo à University of Canberra. Yay!
*danse de groupie* *petits cris ravis* *tant pis pour le mal de cheveux demain matin*
Happy 100, Canberra!
(Regatta Point, Lake Burley Griffin, Canberra, 11-03-2013)
Aujourd’hui, c’était la fête à Canberra. C’est qu’il y avait cent bougies à souffler, les cent bougies de la ville. On s’est rassemblés, on a trinqué, on a chanté « Happy Birthday, Canberra! », on a ri, on a guinché, on a beaucoup marché et puis on a aussi un peu brûlé. Parce que le soleil aussi a tenu à être de la fête… Papaw mon amour !
Et puis en attendant le feu d’artifice, on a regardé Thom Buchanan dessiner la ville telle qu’il la ressent, accompagné qu’il etait par l’orchestre symphonique de Canberra. Et c’etait drôlement émouvant de voir notre ville apparaitre sous ses doigts à petites touches esquissées.
Allez, tous en choeur avant qu’on aille rejoindre Morphée (c’est que les journées en plein air à faire et refaire le tour du lac, ça donne furieusement sommeil) (et quelques courbatures aussi), « Happy birthday to you, Canberra, happy birthday to you! ». Parce que mine de rien, c’est pas si souvent qu’on fête les 100 ans d’une capitale, non ?
Enlighten – Et soudain, tout s’éclaire
(National Portrait Gallery, Canberra, 09-03-2013)
L’année dernière, notre sens aigu de l’organisation (toujours lui) nous avait fait rater Enlighten de peu. Oh, trois fois rien, pensez donc, juste une semaine ou deux. Sauf que, hé ! pour Enlighten comme pour le reste, après l’heure, c’est plus l’heure. Et que les organisateurs ont tendance à glousser ardemment quand on leur demande s’ils ne pourraient pas, après tout, se fendre d’une nouvelle édition très privée cette fois-ci pour les quelques retardataires lost in calendar.
Almost Windows…
(Ohakuri, North Island, New Zealand, 22-12-2012)
Une après-midi de décembre, en route pour Taupo puis Turangi, un détour par Ohakuri parce-que-c’est-joli-et-puis-il-faut-bien-qu’on-aille-tremper-un-orteil-dans-les-hot-pools-du-coin-non ? Il y a des collines ondulantes et verdoyantes, quelques volutes de fumées (oui, encore), des arbres qui chantonnent sous la brise, des rochers qui amassent mousse et des libellules qui vrombissent deux par deux. Du foin tout juste coupé, des fleurs qui dansent sous la brise. Il fait bon, le ciel est tout juste semé de nuages, il y a des vaches qui paissent et puis des moutons aussi. Quelques agneaux qui gambadent et se chamaillent. Et c’est joli, doux, vraiment tout doux. Si doux qu’il faut s’arrêter bien vite pour s’étirer et profiter du soleil tout tendre, de l’herbe toute verte et de l’air si moelleux.
S’arrêter pour prendre quelques photos aussi, évidemment. Et il ne faut guère de temps pour s’apercevoir que la colline, le ciel bleu et les nuages, une fois dans le viseur, ça fait tout de même un peu Windows, l’arbre et les balles de foin en plus… Guère plus de temps pour hausser les épaules et se dire que, franchement, niveau références, on a déjà fait plus bucolique. Damn you, Windows!
Wednesday? Music day!
Il y a déjà plus d’un mois qu’on n’a pas parlé musique australienne par ici. Et tout de même, c’est bien dommage… Parce qu’il y décidément de bien jolis morceaux qui mériteraient d’être écoutés plus souvent.
Parmi ces petites pépites, il y a tout d’abord Birds Of Tokyo, dont le dernier album, March Fires, sorti il y a moins d’une semaine, tourne en boucle à la maison. C’est qu’il s’agit d’un petit bijou, aux musiques qui trottent longtemps en tête et aux textes souvent poignants (mais tout de même moins tristes que ceux de leur précédent album). Avec deux coups de cœur immédiats pour When The Night Falls Quiet
et Lanterns
Presque Donna Hay. Presque…
(Suivre ou ne pas suivre la recette… That is the question)
En deux ans et des poussières, Donna Hay magazine s’est imposé à la maison comme the magazine quand il s’agit de causer recettes, photos qui mettent l’eau à la bouche, découvertes culinaires et merveilles papillesques. Tous les deux mois, c’est le même rituel : un petit tour chez le marchand de journaux du quartier, des petits cris ravis, un magazine vitement mais fermement attrapé et hop ! c’est parti pour une longue séance de lecture qui se finit toujours l’estomac dans les talons et la liste de courses (qu’on oubliera forcément) longue comme un hiver canberrien.
One does not simply walk into Mordor…
(Nor into Tongariro National Park, apparently)
(Mount Ruapehu, North Island, New Zealand, 23-12-2012)
Nos gribouillages pré-départ avaient été formels, le Tongariro Alpine Crossing serait l’un des incontournables de nos aventures kiwilandaises. Les carnets s’étaient vus noircis de calculs savants d’itinéraires. C’est qu’il fallait essayer de ménager LaGB la chèvre et LeGB le chou, l’île du Nord et l’île du Sud, les envies de randonnée et les impératifs kilométriques… Tout avait été tracé presqu’au cordeau (faut tout de même pas pousser, on est organisés ou on ne l’est pas) (et le fait est qu’on ne l’est pas vraiment) (du tout, du tout pour être parfaitement exacte), quasiment à la demi-minute près. Et il avait été gravé dans le marbre de notre carnet de route que le 23 décembre, n’en déplaise aux Mayas, serait consacré au fameux Alpine Crossing. Six à huit heures de marche, du volcan, du cratère, des lacs aux couleurs aussi saugres que grenues, encore un peu de cratères, des scories, des paysages à couper le souffle, des dénivelés à couper les pattes et puis la fierté d’avoir fait l’une des plus belles randonnées qui soient, si l’on en croit Tonton Lonely Planet.