Author Archives: lagrandeblonde
Ben phoque alors !
(Quoi ? C’est déjà l’heure de se lever ? Oh non! encore 5 minutes, juste 5 minutes!)
Ces derniers temps, le Chercheur d’Oz a une très légère tendance à jouer les phocidés de salon, la palette natatoire en berne, le cheveu plat et le cerne bleuâtre de rigueur (mais que fait donc Brigitte Bardot ?). La technique du regard mi-désolé, mi-outré jeté au réveil qui s’égosille est dorénavant parfaitement maitrisée tout comme le lancer d’oreiller sur ledit réveil. On envisage d’ailleurs très sérieusement de se présenter aux prochains Jeux Olympiques de rendormissement en deux secondes douze option couette jusqu’au sommet du front, enroulement façon rouleau de printemps et pli de drap sur la joue.
Il y a des tumbleweeds et un vent de western qui jouent dans le frigo, la vaisselle se sent délaissée et le Lonely Planet, on n’en parle même pas. Il n’y a guère que les tomates et Jean-Rémi les vers de terre qui ont droit à un minimum d’attention… De quoi ravir les moutons qui poussent sur le plancher et les araignées qui tricotent au plafond. Non vraiment, vivement les vacances !
Let’s go tweet tweet #10
A Montague Island, une fois la nuit tombée, toute une armada de petites pattes jouent des claquettes juste au bord de l’océan. On bat le pavé, on se rassemble, on gigote des orteils palmés, on s’extirpe parfois difficilement des vagues. Et puis on s’attend, on s’interpelle, on se salue du bout de l’aile. On se frotte le bec ou on se pousse du coude. Et on papote, on commente la pêche du jour et on se confie au coin de l’oreille les adresses des derniers coins où l’on cause quand on est un fairy penguin.
Et puis, au moment de sauter de rocher en rocher pour retrouver son nid, quand la nuit se fait plus dense, on se gausse. On ricane sous aile ou plus franchement en écoutant les appareils photo qui mitraillent et les jurons qui crépitent. Parce que, hé ! prendre des photos à bras levé de pingouins lilliputiens par une nuit sans lune, tout le monde vous le dira (et LeGB en premier), ce n’est pas une sinécure… Groumpf !
Julia et les zombies
(Tom & Alex, en route pour la fin du monde…)
Vendredi matin, à l’heure où rosit le spinifex, ça causait fin du monde. Fin du monde, zombies anthropophages, bêtes mythologiques maléfiques, méphitiques mi-raisin et mal embouchées (remarque, avec un CV pareil, guère étonnant qu’elles tirent la trogne). Et puis aussi pop coréenne. Ce qui revient peu ou prou au même, parait-il. Continue Reading →
Seriously, dude! Ya kiddin, right?
25 tout petits degrés en journée, passe encore… Mais 3 degrés au réveil, sérieusement ! Y a décidément plus d’saison, ma pov’ Lucette, tout fout l’camp, c’est moi qui vous l’dit. Va sans doute bientôt falloir ressortir les gilets en décembre, si c’est pas malheureux, tout de même. Et pourquoi pas fêter Noël au coin du feu pendant qu’on y est ?
Comment ça, on est vraiment rien que des affreux ?
The lab bal(l)ad
(3.1 kilomètres à pied, ça use, ça use…)
Il arrive parfois (mais pas souvent) (faudrait voir à ne pas pousser mémé dans les hosties orties quand même), il arrive parfois, quand le temps est clément ou que LeGB est absent (surtout quand LeGB est absent, d’ailleurs) (parce que le permis de conduire et LaGB, c’est une histoire qui dure, qui dure mais qui n’avance guère) (m’enfin, on ne recule pas encore) (ce qui en dit long sur les capacités lagbiennes à faire marche arrière) (et tout aussi long sur les dons de patience du LeGB) (plaignez-le, les gens, plaignez-le) (il y avait des promotions sur les parenthèses aujourd’hui : pour deux ouvertes, trois fermées !), il arrive donc parfois que le trajet jusqu’aux pipettes se fasse à pied.
Et il y a beau y avoir pléthore de bonnes excuses pour ne pas crapahuter gaiement, une fois la porte franchie, c’est toujours un régal. Parce que sur la route qui mène aux pipettes, il y a, entre autres et pas dans l’ordre :
Let’s go tweet tweet #9
A Montague Island, quand le temps est à la couvée et qu’on est une sterne huppée qui s’en va chasser le frêle et menu fretin de marée, on se presse en rang d’oignons sur un boulder tout exprès profilé. On pointe d’un petit air détaché le bec dans le sens du vent, on se lisse mine de rien deux plumes porteuses, on s’ébouriffe la crinière parce que, hein ! on est supposées être bird born to be wild et que la crête, qu’on le veuille ou non, hé ! ça vous pose une sterne.
Et puis, au bout d’un moment, on finit par se lancer. Parce que las, mille fois hélas, il n’est pas seulement question de se pavaner plumes au vent, crête rutilante et bec étincelant, ah, ça non ! Non, non, non, quand on a bien roulé du sot-l’y-laisse, hé bien, il faut finir par se résoudre à affronter les bourrasques et les courants. Très étonnamment, tout par un coup, c’en est fini des vantardises et des coquetteries : on tangue et on chavire, toute élégance (et tout équilibre) envolée…
Et tout aussi brusquement, paf ! on arrive enfin à retrouver le nom qu’on a sur le bout du bec : mais c’est bien sûr, ces sternes, c’est Wilbur (oui, le lundi, c’est cinéma d’art et d’essai chez les Chercheurs d’Oz) ! Au décollage comme à l’atterrissage, d’ailleurs. Et vraiment, c’est rudement rigolo à observer…
Champs de fraises pour toujours
(Où l’on prend des nouvelles, entre autres, de Jean-Rémi les vers de terre)
Il y a tout pile deux mois, on vous entretenait de folies printanières, jardinières et vers de terre. Et depuis, hum, depuis ? Que sont donc devenus Jean-Rémi les vers de terre et leurs potes les tomates ? vous demandez-vous sans doute, le front soucieux, la mèche pensive, le regard inquiet. Et le plaid (ou le paréo, ne négligeons donc aucune latitude) soigneusement drapé autour des épaules.
La semaine du lapin blanc – Dumb Ways To Die
LeGb et LaGB tiennent allègrement du lapin blanc ces derniers jours. Ca court dans tous les sens, ça galope, ça galope et ça se presse sans regarder ni à droite ni à gauche parce que « pardon, pardon, j’suis en r’tard, en r’tard, pas le temps, pas le temps, pardon, pardon ! ». Heureusement qu’il n’y a ni train ni métro à Canberra… On échappe ainsi à quelques dumb ways to die, comme le dit si joliment la toute dernière campagne de prévention du Melbourne Metro Trains.
C’est mignon, entraînant, rigolo comme tout et plutôt efficace. En tout cas, la vidéo a fait le tour du monde plus vite que son ombre et on se surprend tous plus ou moins à fredonner le refrain qui s’avère être rudement efficace. Allez, pour le coup, hop ! tous en chœur : Dumb ways to die, dubdubdubibou… Et on repart au triple galop !
[Retour vers l'outback #22] Les biquettes, la piste et le complot
(Mungo NP, NSW, 10-10-2011)
Ce matin-là, Mildura avait triste mine. La ville alignait ses trottoirs en une longue rangée maussade, pâle et grise d’un lendemain de soirée trop arrosée. Le ciel aussi avait sa tête des mauvais jours. Il grognait un peu dans le lointain et fronçait des nuages d’un air menaçant. La piste menant à Mungo NP n’était pas en reste et avait déployé la panoplie complète d’un petit matin chagrin : flaques, nids de poules, boue et ravines s’étaient répandues en chemin comme la Vegemite sur une tartine beurrée. Qu’importe ! Parapluies, pulls et imperméables avaient été soigneusement glissés dans les bagages, il faudrait plus qu’un ciel menaçant et une piste peu engageante pour entamer la bonne humeur régnant dans la voiture. C’est que, tout de même, ce n’est pas tous les jours qu’on est sur le point de visiter un parc national classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Foin de nids de poules, haro sur les flaquelettes, ne faisons pas attendre plus longtemps Mungo Man et Mungo Lady.
[vidéo] Narooma… and the whale
Une vadrouille impromptue sur la côte par un joli week-end de novembre. Du ciel tout bleu et puis des nuages tout gris, des averses et des étoiles qui s’emmitouflent. Des kangourous, des wallabies, un renard aussi, des baleines des dauphins et puis des phoques, des phoques, des phoques. Des mouettes à la pelle et des pingouins trognons au kilo et à la nuit presque noire. Des plages superbes, des piscines d’eau de mer, de nouveau de l’orage, des essuie-glaces qui chantent, des oiseaux qui se réfugient sous les branches et puis une trombe magnifique qui danse presqu’en bord de port.
Ca vous dit ? Alors on est partis !