Author Archives: lagrandeblonde
Le scribbly gum bug et les gumnut babies
(Snugglepot & Cuddlepie, Perth, WA, 13-07-2012)
Damn ! Les gens, vous êtes définitivement des as du kekessé…
Il s’agissait donc bien des traces d’un insecte goulu se régalant d’écorce d’eucalyptus (LaGB en est encore toute retournée et envisage fortement de leur causer chocolat, saucisson, rillettes ou St Félicien, aux mites malaxeuses. Parce que bon, s’autoproclamer gourmand invétéré et boulotter de l’écorce, y a comme de l’oxymore dans l’air, hein) (non mais franchement ! Et pourquoi pas ruminer de la feuille d’eucalyptus toute la journée, aussi, pendant qu’on y est…) (comment, il y a un animal awfully cute qui se nourrit ainsi ?) (les bras m’en tombent !) (n’empêche, seriously, les mites, vous exagérez, là !).
Bugs, bougies et boulot
Il n’y pas si long ago, dans une fourmilière far far away…
- Dis donc, Roger (dans les fourmilières australiennes, toutes les fourmis s’appellent Roger, sans distinction. C’est parfois un brin confusing quand il s’agit de séparer le Roger du Roger, le bon grain de l’ivraie, tout ça, tout ça) (mais au moins, y a pas de risque de se tromper de prénom) (c’est que la fourmi est susceptible et une erreur est bien vite arrivée) (alors Roger, c’est plus simple, au moins y a pas de lézard) (ni anguille sous roche) (pas plus que baleine sous gravillon) (mais trêve de métaphores animalières, permettez donc, si vous le voulez bien, que nous en revenions à nos moutons fourmis).
Continue Reading →
De l’âge du capitaine…
(Let’s face it, on n’est plus des perdreaux de l’année… *sigh*)
Depuis que LaGB est passée dans la cour de ceux qui peuvent encadrer de la chair à pipette des pitchounes étudiants hauts comme trois boîtes de Pétri, chaque année c’est pareil : la lecture des CV desdits potentiels futurs étudiants s’accompagne d’une cure d’antirides. C’est que, très injustement, les stagiaires en devenir ont, d’année en année, toujours le même âge. Et ça, ce n’est décidement pas le cas de LaGB…
NDLaGB : ni du LeGB, hein ! Non mais sans blague…
Les premiers temps, il n’y avait guère que deux toutes petites, microscopiques années d’écart, à peine. Insensiblement, les deux petites années ont fait des petits… Et voilà qu’en 2012, ô rage, ô desespoir, ô vieillesse ennemie, Rodrigue, as-tu du cœur, tout ça, tout ça, on atteint la dizaine (bien frappée, parfois, la dizaine) (la vie n’est qu’injustice).
Pour couronner le tout, depuis quelques mois, en guise d’invités surprise, c’est toute une tripotée de cheveux blancs qui ont ramené leur bulbe (pileux, le bulbe) et qui s’en donnent maintenant à cœur joie sur le scalp lagbien. Qui n’en demandaient vraiment pas tant (ledit scalp et sa dorénavant blanchissante propriétaire). Soyons réalistes, les carottes sont cuites, c’est la fin des haricots et il n’y a sans doute plus guère avant que les pitchounets étudiants ne se mettent à donner du madame LaGB au lieu du LaGB-tout-court…
Tout fout l’camp, ma pov’ Lucette… Et les ans, n’en parlons pas !
Ton message à la Grande Ourse
Il suffit souvent d’un tout petit rien, un minuscule petit rien du tout pour que débutent de bien jolies histoires. Cette fois-ci, il a suffi d’un arrêt de bus… D’un arrêt de bus au beau milieu d’une rue qui n’en finit plus de s’allonger. D’un bus au trajet tortueux et peu régulier, aux horaires follement compliqués. Et puis d’un bâtiment commun aussi, à un étage ou deux près.
Le kekessé donne le tournis
Au détour d’un sentier ou d’un trottoir, on tombe souvent nez-à-nez avec de drôles de formes zigzagantes et un peu folles, qui tiendraient presque de la dentelle. De la fort jolie dentelle, au demeurant. Mais de la dentelle qui interpelle toujours un peu et qui fait perdre du temps, fort occupés que nous sommes à essayer de déchiffrer les messages secrets qui doivent forcément s’y cacher…
Alors, à votre avis, qu’est-ce que c’est que ces étranges gribouillis dentelés ?
But secretly we’re crashing into the desert
(Nature’s Window, Kalbarri NP, WA, 06-07-2012)
Dans le petit calepin soigneusement noirci et tout aussi consciencieusement corné lors de la studieuse préparation de notre petit tour tout à l’ouest, Kalbarri n’était qu’un petit point de rien, une haltounette microscopique, juste le temps de jeter un œil aux gorges, de crapahuter quelques instants dans Kalbarri NP avant de hop ! filer à toute berzingue vers le nord, Ningaloo et les requins baleines.
Et puis… Et puis il aura suffi de longer les falaises, de guetter les baleines et de tremper un orteil dans la petite baie tranquille (mais ça, on vous le racontera une autre fois), de grignoter un hamburger extra au Gorges Café en regardant les galahs filer à la sieste et se chamailler tant et plus pour décider que, non, décidément, rien ne servait de courir, il fallait farnienter à point. Ningaloo et les requins baleines attendraient bien une prochaine visite. Non vraiment, foin de galopade à toute berzingue, il était temps de profiter, orteils en bord de mer et en éventail.
Un nez qui n’est vraiment mignon…
(Cape St George, NSW, 02-09-2012)
Cape St George, un dimanche matin de printemps tout neuf, tout en bord de falaise, le dos au soleil et le nez au vent. Il fait beau, le fond de l’air est frais et les vagues battent les rochers. LeGB chasse amoureusement le piaf (qui est lui-même fort enamouré, arrivée du printemps oblige) et LaGB guette les baleines. Pas vraiment la saison mais sait-on jamais… Les quelques promeneurs du dimanche ont rebroussé chemin loin de la falaise et de ses embruns. Tout n’est que vent et côte tourmentée, soleil, silence et vagues ourlées.
I predict a riot…
(Mouahahah !) (pardon) (mais tout de même, mouahahah !) (non ?) (vraiment ?)
On avait salué comme il se doit Nancy et ses bouchées mignonnes, gloussé comme de bien entendu devant les affiches piscinesques de l’ANU. Et puis ces derniers temps, les pépites s’étaient fait rares, plus guère de double sens croquignolet à se caler sous la dent, boring, boring, my dear! Il y avait presque de quoi désespérer…
Mais ce matin, hop ! sans crier gare, le gloussement lost in translation est revenu, fringant, le cheveu soyeux et l’œil pétillant, surgissant des pages du Sydney Morning Herald. Oui, le gloussement lost in translation est de retour (tremblez !). Suivi de près par son amie l’explication in French dans le texte pour les collègues qui ont tout de même sur le coup du mal à comprendre qu’une histoire de piquet de grève et d’échec de négociations soit propice au fou-rire. Bloody Frenchies !
Beignes, bévues et boulettes
(Yankee Hat Rock, ACT, 29-07-2012)
A Yankee Hat Rock, quand le printemps s’en vient, il n’y a pas que les fleurs qui fleurissent à tout crin : beignes, mandales, taloches, châtaignes et mornifles bourgeonnent à qui mieux mieux chez les kangourous adolescents du cru. Ca s’empoigne, ça s’égosille, ça s’étrille, ça se castagne, ça se chamaille et ça se calotte à tout va, ça se perd en grands moulinets d’une inefficacité folle et en râleries exaspérées, yeux au ciel et pattes qui traînent insolemment. C’est que tout juste sorti de la poche maternelle, on est fier comme un bar-tabac. On est fier, fier, fier d’avoir trois poils au menton et plus que prêt à montrer à ses douces congénères de paddock combien on a de muscles (et de poil au menton, donc) ; prêt, prêt, prêt à leur montrer surtout de quel eucalyptus on se chauffe.
Douces congénères qui, las, mille fois hélas ! se fichent comme de leur premier brin d’herbe de ces joutes acharnées. Et auraient même tendance, dammit ! à railler ce qu’elles qualifient de piètres démonstrations de force. De quoi donner follement envie de retourner fissa se blottir dans les si douillets et si rassurants jupons maternels. Au diable les velléités d’indépendance, elles attendront bien quelques semaines de plus. Après tout, le printemps n’est pas encore tout à fait là, rien ne sert de courir, tout vient à point à qui sait attendre, petit à petit, le wombat fait son nid, on a bien le temps, n’est-ce pas ? Hein, dites, les copains, c’est vrai qu’on a le temps ?
La cabin espagnole
(Depot Beach, NSW, 11-08-2012)
Deux jours sur la côte, perdus au milieu des eucalyptus. Un week-end en bord de mer et en espagnol dans le texte. Un départ à la presque nuit, des ribambelles de phares sur la route et des wombats qu’on guette entre deux virages. Des étoiles plein le ciel, une route barrée, un petit chemin cahotant et une cabin presque les pieds dans l’eau.