Bowla Vista Social Club

(Jurien Bay, WA, 04-07-2012)

Au Jurien Bay Bowling Club, on est très social. Et puis très accueillant aussi. Surtout le dimanche matin, pour le Social Bowl Contest. Manque de boule bol, on est passés par là-bas un mercredi après-midi. Et le mercredi après-midi à Jurien Bay, pas de social bowls qui tiennent, rien, macache, peanuts, peau d’balle (la vie n’est qu’injustice). Sinon, vous pensez bien, on aurait joué les reporters de choc… Quitte à perdre nous-même un peu la boule. Les risques du métier…

So it’s storming on the lake

Tanguer, un peu. Tanguer sous le poids d’une nouvelle qu’on ne redoutait même pas. La soupeser du regard. Grimacer soudain. Soupirer comme on retient sa respiration. Sourire parce qu’il faut bien.
Continuer.
Parcourir quelques jours en apnée, évoluer dans une brume de coton. Se laisser envahir par la colère. De ces colères impuissantes qui ne servent qu’à tenir debout. De ces colères qu’on convoque pour ne pas pleurer.
Se blottir dans ses bras, râler, tempêter, taper du pied, serrer les poings. Et puis s’excuser. Et le serrer un peu plus fort, en reniflant avec vigueur. Parce qu’il est là, toujours.
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Carrément méchant, jamais content

(La mignonnitude, un remède souverain contre l’affreuseté)
(même si, il faut bien l’avouer, la mesquinerie n’est pas mal non plus, comme rem
ède…)

Collègue Affreux est vraiment affreux. Collègue Affreux ne dit jamais bonjour, ni ne répond quand on le salue, il n’a pas de temps à perdre, vous comprenez. Il n’a jamais appris à demander gentiment ni même à dire merci. Quant à attendre quelques instants qu’une conversation se finisse, vous n’y pensez pas ! Non, décidément, Collègue Affreux n’a pas de temps à perdre, c’est qu’il a le monde à sauver et des tas de choses sur le feu à gérer, vous n’imaginez même pas !

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[Retour vers l'outback #20] Nobody puts Brumby in a corner

(Où il est -presque- question de courir après son destin comme un cheval sauvage)

Jusqu’à présent, il n’avait été aperçu d’eux que les pancartes “Attention, Patrick Swayze chevaux sauvages”. Ce n’était pourtant pas faute de guetter inlassablement les immenses étendues mi-herbeuses, mi-neigeuses des Snowy Mountains… Et puis cette fois-ci, au détour d’un virage, à quelques kilomètres de Yarrangobilly, ils semblaient attendre le visiteur en mal de faune locale. Crinière au vent et sabots au frais, jouant dans les méandres de Permanent Creek, un troupeau d’une quinzaine de brumbies s’éparpillait gaiement, cueillant les premières pousses printanières et se chamaillant sans relâche, de courses-poursuites en mordillements de crinière.

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Back to black

(Si c’est pour cette vue-là, je veux bien me passer d’électricité ces prochains temps…)
(Comment ça, non ?)

Ce soir, c’est tout Dickson (NDLaGB : notre quartier à nous qu’on a) qui est plongé dans le noir complet. Plus de jus, rien, nada ! Plus de lampadaires neurasthéniques pour observer les possums jouer les funambules de bout de branche. C’est triste, même si ça permet de voir encore mieux les étoiles. Mais surtout, plus un fifrelin de lumière à la maison, pas le moindre petit bout de jour. Et pas non plus le moindre morceau de radiateur en état de marche. Et ça, un lundi soir d’aout à Canberra, c’est plus que triste, c’est affreusement, terriblement, dramatiquement effroyable (simple vitrage et jours dans les murs, mes amours).

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Avant la nuit des temps

(Hamelin Pool, Shark Bay, WA, 07-07-2012)

Des années. Vingt au moins sans doute, peut-être même quelques-unes de plus. Elle ne sait plus très bien. Elle ne sait plus non plus vraiment où ni même comment tout ceci a commencé. Un livre très certainement, peut-être quelques photos aussi ? Non, vraiment, elle ne sait plus trop. Et puis, finalement, qu’importe ? Depuis vingt ans ou peut-être un peu plus, ce qui importe, c’est cette certitude : un jour, elle ira, un jour, elle les verra enfin. Certains attendent le prince charmant, elle, elle attend les stromatolithes.

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Snow is in the air…

(… Snow is in the air, oh, oh, oh, oh)

Quelques fleurs qui s’accrochent aux branches, deux trois oiseaux qui trillent dès potron-minet, des journées qui rallongent tout doucement, il n’en a pas fallu plus pour croire au printemps… Las ! L’hiver australien est un affreux rabat-joie qui n’aime rien mieux que de se rappeler au mauvais souvenir des Canberriens un peu trop optimistes du thermomètre. Dernière lubie hivernale en date ? Un joyeux blizzard fort enjoué, reviendu cet après-midi traîner ses guêtres par chez nous, accompagné de ses potes les nuages qui hésitaient entre pluie, grêle et neige. Qui hésitaient tellement qu’ils ont finalement choisi… de ne pas choisir et donc de nous gratifier du mélange des trois ingrédients sus cités. Il ne faisait pas bon mettre le nez ou l’orteil dehors, foi de LaGB frisquettement gelée et glacialement grelottante.

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[vidéo] Far, far (a)west, épisode #3

Ou « tiens, voilà du dauphin, voilà du dauphin, voilà du dauphin »… Troisième et dernier volet de nos aventures in the West avec, au menu, du dauphin donc, mais aussi de la balade en mer, de la pluie, du coucher de soleil de carte postale, du dauphin, des dunes et des falaises rouges, rouges, rouges, encore un peu de dauphin, un dugong, quelques averses fort joviales, des road trains comme s’il en pleuvait, quelques heures de sit-in à l’aéroport de Perth, une journée de vacances de plus, le nez en l’air à sillonner les rues d’une bien jolie ville, le meilleur croissant australien mangé en deux ans et enfin un retour (mouvementé) vers notre grelottante capitale…

Pour les autres épisodes, c’est par ici que ça se passe !