Author Archives: lagrandeblonde
[Retour vers l'outback #19] Lynette Marie
(Jervis Bay, NSW, 22-05-2011)
Les cannes à pêche frétillent d’impatience depuis des semaines, s’entortillant les fils à force de piaffer, les hameçons sautillent dans leur boîte et menacent quotidiennement de partir de leur propre chef à la chasse aux asticots. Pas de doute, il est temps de retrouver Lynette Marie, de saluer les embruns en sa compagnie et de voguer ensemble cahin-caha jusqu’à ce petit coin de baie si riche en flathead et en jeunes snappers. Petit coin de baie gardé secret, précieusement confié au creux de l’oreille de génération en génération, jalousement couvé, choyé.
[vidéo] Far, far (a)west, épisode #2
Dès les premières ébauches de programme pour notre saut de puce in the West, il avait été gravé dans le marbre que nous filerions ventre à terre et réservoir au plancher jusqu’à Ningaloo, pour y saluer les requins-baleines. Las, G[r]o-Kombi, notre poussif et assoiffé destrier ne l’entendait pas de cette oreille… Force fut donc de renoncer bien vite aux étapes scrupuleusement définies. Et nécessité faisant loi, décision fut prise de flâner longuement sur les plages de Shark Bay, orteils en éventail, cheveux au vent et bière ou cidre à la main. Et finalement, ce n’était pas si mal que ça…
Au menu de la deuxième étape vidéo de notre vadrouille dans le Grand Ouest sauvage, donc, des coquillages, du sable, des claquettes et des orteils à l’air, des requins (mais des pas baleines), une tortue manchotte, des poissons minuscules et des stromatolithes, des vaguelette et des jolis couchers de soleil. En attendant la suite (avec des dauphins dedans) (tout plein de dauphins dedans)…
This is the only place…
(Quand même, y a pas à dire, c’est plutôt pas trop vilain, l’Australie…)
Il y a tout juste deux ans, LeGB, LaGB et Thèse posaient pour la première fois le pied sur le sol canberrien, le bagage mince, l’œil vitreux et le cheveu en bataille. Oh ! Il y avait bien un petit brin d’appréhension mais vraiment rien qu’un tout petit, microscopique, insignifiant confetti de peur (lire : les genoux de LaGB jouaient des castagnettes en foulant le tarmac, à quelques instants de rencontrer Futur Grand Chef…). De toute façon, réaliser un rêve d’enfant, ça ne pouvait qu’être fabuleux, non ?
[vidéo] Far, far (a)west, épisode #1
Un logiciel d’édition de vidéos enfin dompté (well, sort of) et hop ! *roulement de tambour* voilà le premier épisode de nos vacances sur la côte Ouest. Au menu ? De la plage, du sable, des falaises, de la plage mais pas (encore) de requins, un G[r]o-Kombi, des fleurs, un peu de désert, de la tambouille, des kilomètres à pied qui usent les souliers, pas de courbatures, des road trains, des couchers de soleil et une Lune toute pleine au-dessus des Pinnacles. Ca vous dit ? Alors on est partis !
Coquillages et crustacés
(Shark Bay, WA, 08-07-2012)
Sur la route de Denham, à quelques encablures d’Eagle Bluff, il y a un vieux panneau un peu rouillé, un peu cabossé, de ces petits panneaux qui ne payent guère de mine. Il pointe sa flèche l’air de rien vers l’océan qu’on devine tout juste caché derrière des buissons (à Shark Bay, l’océan est plutôt farceur, il aime assez jouer à cache-cache) et se contente d’annoncer un laconique « Point de vue – images du monde photos ».
Chauffeur, si t’es champion…
(Le plein de ma Wenolte, please !)
Un matin à la tea room (on ne change pas une équipe qui gagne). Il fait toujours aussi frisquet, les tasses fument toujours de concert et ça papote toujours autant. Oui, décidément, on ne change pas une équipe qui gagne… F. évoque avec tendresse et nostalgie sa première voiture, une vieille guimbarde qui pétaradait diantrement à la moindre côte et dont les pneus menaçaient régulièrement de faire sécession. D’ailleurs, tiens, les deux Frenchies du bout de la table, ça devrait vous dire quelque chose, c’était une voiture française, une Wenolte Five pour être exact. Les deux Frenchies en question camouflent le sourire en coin qui monte, qui monte, qui monte guili-guili et répondent en chœur « Ah oui ! Une Renault, quoi. Y a pas de [lt] qui tienne en français, tu sais, F. ».
[Retour vers l'outback #18] Ernest le liseur d’étoiles
(Mungo NP, NSW, 10-10-2011)
Comme tous les matins depuis six mois qu’il a charge de couvée*, à peine levé, les plumes encore tout ébouriffées d’une nuit entrecoupée de réveils intempestifs de sa progéniture, Egelmond** s’extirpe du nid familial et jette un œil au ciel en baillant à s’en décrocher le bec. Après plusieurs jours humides et maussades, la brume s’est enfin envolée vers des contrées plus fraîches. Parfait, se dit-il en s’étirant les pattes et en se grattant les ailes avec bonheur. La journée sera belle et les petits râleront moins.
Le kekessé se fait craquant
(Mais bon sang mais c’est bien sûr ! Eureka ! J’ai trouvé la réponse au kekessé…
Gloire et graisse de canard, merveilles et vieilles patelles !)
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Aujourd’hui, le kekessé change de forme et devient sonore. A votre avis, kekessé donc que ce drôle de bruit ?
Pas d’accord du tout, moi…
A Tidbinbilla comme ailleurs, l’adolescence, qu’elle soit kangourou-esque ou non, est pavée de bouderies, de râleries, de grogneries, de ronchonneries et de fâcheries. Au beau milieu de la prairie, entre deux bouchées d’herbe tendre et croustillante à la fois, ça peste, ça roumègue copieusement, ça lève les yeux au ciel, ça bougonne et ça gémit sur ce monde si cruel et ces parents tellement horripilants… Ca finit par filer dans sa chambre poche non sans maugréer abondamment ou traîner les pieds. Et c’est plutôt très rigolo à observer quand on pique-nique tout près de là, les orteils en éventail et les mollets en capilotade après une fort jolie randonnée.
We could dance under the moonlight
(Walk and marvel all through the night)
(Namburg NP, WA, 03-07-2012)
Plus très loin de Cervantes. Le soleil galope rayons à terre en direction de l’ouest et de l’océan Indien. Océan Indien qu’il est très doux de retrouver mais océan qu’il est bien étrange de contempler à sa gauche…. Le camper-van, d’ores et déjà affublé du fort mérité surnom de G[r]o-Kombi, traîne le pneu et boit sans soif. Les premiers kangourous du soir gambadent gaiement sur le bord de la highway et l’on guette avec impatience les émeus et les échidnés qui, si l’on en croit les panneaux, devraient surgir à tout moment par régiments entiers. Le moindre grass tree prend des allures de volatile géant et puis on commence à piaffer un peu : les Pinnacles ne sont pas loin et les stromatolithes du lac Thetis non plus… M’enfin, plus très loin, plus très loin, c’est vite dit au pas de tortue sénatrice, rhumatisante, neurasthénique et balbutiante auquel nous nous traînons lamentablement. LaGB bouillerait presque (on la soupçonne parfois fortement d’être une réincarnation de cocotte-minute), c’est qu’il faudrait voir à ne pas rater le coucher de soleil sur le désert, hein. Les concrétions calcaires n’attendent pas, non mais !