The (cute) angry (tiny) bird

On vous parlait cette semaine d’un piafounet croquinou trognon qui voulait gonfler ses plumes plus grosses que le bœuf et tentait de  jouer, sans grand succès, les durs à cuire de sous-bois… Ledit piafounet a tapé, paf !  dans l’œil de Blonde Paresseuse, qui lui trouvait comme un air d’Angry Bird. Aussitôt dit, aussitôt teint, Piafounet s’est retrouvé presque punk et très angry grâce aux mains expertes de Blonde Paresseuse. Et on doit bien avouer que ça lui va plutôt comme un gant. Vous ne trouvez pas ?

Merci, Blonde Paresseuse !

I could see for miles, miles, miles

(Valley of the Waters, NSW, 19-05-2012)

Fin du suspens, le oukessé a livré son secret… Il s’agissait bien d’un parc de Wenworth Falls, au beau milieu des Blue Mountains, comme Leeloo l’a très justement deviné. Our bad, c’était un peu ardu, on l’avoue bien volontiers. Même Google n’en menait pas large, ce qui n’est pas peu dire !

Deux jours et demi dans les Blue Mountains quasiment un an après une première virée chargée de brouillard, c’est :

- 862 kilomètres et trois paquets de Snake boulottés pour passer le temps,
- Bon Iver écouté en boucle et chantonné en chœur, à en donner le vertige au baromètre,
- un ciel bleu, bleu, bleu, à s’en faire friser les pupilles de bonheur,
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Metung Presqu’Ile

(Metung, VIC, 06-04-2012)

A Metung (oui, encore) (mais que voulez-vous, quand on aime, on ne compte pas…), tout au bout du bout de la presqu’île, les bateaux jouent aux cerceaux avec les bouées de sauvetage dans la lumière du matin tout frais, sur une eau qui pétille de vaguelettes et de pépites de soleil. Et il fait doux regarder passer les voiliers, les coquilles de noix, les barquettes de fortune, les poissons pressés, les libellules vrombissantes et les pélicans paresseux, les pieds dans l’eau et le sourire accroché aux oreilles. Avant de reprendre la route et la chasse aux merveilles qu’on regarde passer les yeux écarquillés…

Le kekessé starts spreading the news

(We’re leaving today)
(Well, in fact, we’re
already back…)

Le kekessé du jour n’en est pas vraiment un puisqu’il s’agirait plutôt d’un oukessé. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait le quizz du dimanche soir, non ? Alors, à votre avis, oukessé donc que c’est, Central Park ? On attend vos suggestions avec impatience !

Edit : il faut bien l’avouer, ce kekessé-là est un peu ardu. Alors, comme on est gentils, deux indices, pour le coup : d’un, il ne faut pas aller chercher le kekessé à plus de 280 kilomètres à vol d’oiseau de Canberra. De deux, la pancarte donne le ton

Almost Batman

(Metung, VIC, 06-04-2012)

A Metung City, le cormoran se rêve chauve-souris… et puis aussi un peu super-héros. Alors, en attendant que d’aucuns, simples citoyens en détresse ou réalisateurs célèbres en manque d’acteurs sidérants, viennent solliciter son aide ou ses talents cinématographiques bien trop sous-estimés, il travaille ses poses, choisit son meilleur profil et drape ses ailes façon vengeur masqué. Sur une jetée qui n’a rien de menaçante, certes et au bord d’une baie qui tient plus du coin de paradis bucolique et verdoyant que de la ville sombre, dangereuse et corrompue. Mais, bon, avec un peu d’imagination et beaucoup de conviction, on pourrait presque finir par s’y croire. Presque…

Des vaisseaux pour des lanternes

(Lakes Entrance, VIC, 06-04-2012)

A Lakes Entrance, au petit matin de Good Friday, il y a un cygne qui couve ses œufs en bord de plage, le cou amoureusement penché vers les coquilles de ses rejetons à venir. Et puis il y a des mouettes qui suivent les bateaux tout juste rentrés au port, espérant glaner quelque menu fretin à se caler sous le bec. Il y a des cavalcades d’enfants sur la jetée, petits pieds qui martèlent vaillamment les planches vermoulues, bien décidés à gagner la course du jour. Qui sait si le grand vainqueur ne se verra pas attribuer un petit rab’ de chocolat ? Il y a aussi les parents, qui ne courent pas mais se pressent tout de même. Il faudrait voir à ne pas se faire piquer ses crevettes et ses fruits de mer… Il y a des conversations de petit matin, les yeux encore un peu brumeux, le sourire ravi de ces quelques jours de grand week-end qui débutent à peine.

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The famous very bloody long Dog Fence

(Quelque part entre Marree et William Creek, 27-12-2011)

Le kekessé de l’outback a trouvé son maître : il ne s’agissait pas de notre petit coin de bush personnel à nous qu’on a (un jour, peut-être !) et pas non plus d’un champ de cailloux. Il s’agissait bien d’une barrière mais pas de la première barrière qui vient à l’esprit quand on cause d’Australie. Nope ! Il ne s’agissait en effet pas de la Rabbit-proof Fence (on en causera dès qu’on l’aura vue, promis !) mais de la Dog Fence, comme Mlle Winnie et Sev l’ont très justement deviné.

Mais c’est quoi, au fait, la Dog Fence ? Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’une barrière de chiens, non. C’est qu’il en faudrait un paquet, de dingos mis bout à bout pour une telle barrière : d’aucuns se sont amusés à faire le calcul et sont formels. Trouvez-leur 5 614 000 chiens et ils vous montent une véritable Dog Fence 100% canine !

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Jelly Baby One More Time

(Oh Jelly Baby, Oh Jelly Baby,
How was I supposed to know
That May was already back here?)

L’Australien est fondu de fund raising, c’est peu de le dire. Barbecues caritatifs du samedi matin (ou du jeudi midi, ou bien encore mardi soir, hein, on n’est pas sectaires lorsqu’il s’agit de viande), ventes de babioles en tous genres, boîtes de chocolats ou de soft drinks à la tea room en guise de remontants moyennant contribution symbolique, concerts en plein air, fanfares,  dons possibles en caisse à Woolworths ou Coles, fêtes dans les écoles, urnes de collecte dans les pubs, les cafés ou les stations-services, tous les moyens sont bons lorsqu’il s’agit de collecter des fonds. Et toutes les causes sont bonnes, aussi, de la construction d’un nouveau terrain de sports pour une école de quartier à la recherche sur le cancer du sein en passant par le financement d’un voyage scolaire à Los Angeles, le bon fonctionnement du Royal Flying Doctor Service ou la sauvegarde de l’ANU School of Music. Ce qui provoque parfois de joyeux brouhahas à Dickson Shops ou ailleurs, mélangeant quêteurs divers et variés dans une atmosphère qui sent bon la générosité et les kransky qui grillent sur le barbecue. Sans non plus oublier les oignons (ce serait une véritable hérésie que de les oublier, les sacro-saints oignons lors d’un barbecue, caritatif ou non).

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