Histoire de FESS…

(Toujours les FESS faire tu laisseras si du rhume des foins tu souffres)

Chaque année, c’est pareil : qui dit printemps, dit avalanche d’étenuements, tombereaux de frottements d’yeux, mouchoirs à la pelle et sinusites par centaines. Sans même parler du charmant petit air de grenouille rose et bouffie qui fait définitivement peur fureur durant les dîners mondains…
Depuis deux ans néanmoins, cette charmante période très lapin myxomateux s’agrémente de fous-rires récurrents (et de petits gloussements, du plus bel effet quand on a le nez bouché) à chaque passage par la case pharmacie. C’est que les Australiens, cette bande de petits coquinous, font du rhume des foins une véritable histoire de FESS. De quoi ricaner sous cape entre deux éternuements et se perdre en petits hin, hin, hin de bon aloi. Avant de replonger bien vite le nez dans les mouchoirs, évidemment… Farkin’ pollen!

De l’âge du capitaine…

(Let’s face it, on n’est plus des perdreaux de l’année… *sigh*)

Depuis que LaGB est passée dans la cour de ceux qui peuvent encadrer de la chair à pipette des pitchounes étudiants hauts comme trois boîtes de Pétri, chaque année c’est pareil : la lecture des CV desdits potentiels futurs étudiants s’accompagne d’une cure d’antirides. C’est que, très injustement, les stagiaires en devenir ont, d’année en année, toujours le même âge. Et ça, ce n’est décidement pas le cas de LaGB…
NDLaGB : ni du LeGB, hein !  Non mais sans blague…
Les premiers temps, il n’y avait guère que deux toutes petites, microscopiques années d’écart, à peine. Insensiblement, les deux petites années ont fait des petits… Et voilà qu’en 2012, ô rage, ô desespoir, ô vieillesse ennemie, Rodrigue, as-tu du cœur, tout ça, tout ça, on atteint la dizaine (bien frappée, parfois, la dizaine) (la vie n’est qu’injustice).
Pour couronner le tout, depuis quelques mois, en guise d’invités surprise, c’est toute une tripotée de cheveux blancs qui ont ramené leur bulbe (pileux, le bulbe) et qui s’en donnent maintenant à cœur joie sur le scalp lagbien. Qui n’en demandaient vraiment pas tant (ledit scalp et sa dorénavant blanchissante propriétaire). Soyons réalistes, les carottes sont cuites, c’est la fin des haricots et il n’y a sans doute plus guère avant que les pitchounets étudiants ne se mettent à donner du madame LaGB au lieu du LaGB-tout-court…
Tout fout l’camp, ma pov’ Lucette… Et les ans, n’en parlons pas !

I predict a riot…

(Mouahahah !) (pardon) (mais tout de même, mouahahah !) (non ?) (vraiment ?)

On avait salué comme il se doit Nancy et ses bouchées mignonnes, gloussé comme de bien entendu devant les affiches piscinesques de l’ANU. Et puis ces derniers temps, les pépites s’étaient fait rares, plus guère de double sens croquignolet à se caler sous la dent, boring, boring, my dear! Il y avait presque de quoi désespérer…

Mais ce matin, hop ! sans crier gare, le gloussement lost in translation est revenu, fringant, le cheveu soyeux et l’œil pétillant, surgissant des pages du Sydney Morning Herald. Oui, le gloussement lost in translation est de retour (tremblez !). Suivi de près par son amie l’explication in French dans le texte pour les collègues qui ont tout de même sur le coup du mal à comprendre qu’une histoire de piquet de grève et d’échec de négociations soit propice au fou-rire. Bloody Frenchies !

Beignes, bévues et boulettes

(Yankee Hat Rock, ACT, 29-07-2012)

A Yankee Hat Rock, quand le printemps s’en vient, il n’y a pas que les fleurs qui fleurissent à tout crin : beignes, mandales, taloches, châtaignes et mornifles bourgeonnent à qui mieux mieux chez les kangourous adolescents du cru. Ca s’empoigne, ça s’égosille, ça s’étrille, ça se castagne, ça se chamaille et ça se calotte à tout va, ça se perd en grands moulinets d’une inefficacité folle et en râleries exaspérées, yeux au ciel et pattes qui traînent insolemment. C’est que tout juste sorti de la poche maternelle, on est fier comme un bar-tabac. On est fier, fier, fier d’avoir trois poils au menton et plus que prêt à montrer à ses douces congénères de paddock combien on a de muscles (et de poil au menton, donc) ; prêt, prêt, prêt à leur montrer surtout de quel eucalyptus on se chauffe.
Douces congénères qui, las, mille fois hélas ! se fichent comme de leur premier brin d’herbe de ces joutes acharnées. Et auraient même tendance, dammit ! à railler ce qu’elles qualifient de piètres démonstrations de force. De quoi donner follement envie de retourner fissa se blottir dans les si douillets et si rassurants jupons maternels. Au diable les velléités d’indépendance, elles attendront bien quelques semaines de plus. Après tout, le printemps n’est pas encore tout à fait là, rien ne sert de courir, tout vient à point à qui sait attendre, petit à petit, le wombat fait son nid, on a bien le temps, n’est-ce pas ? Hein, dites, les copains, c’est vrai qu’on a le temps ?

Bowla Vista Social Club

(Jurien Bay, WA, 04-07-2012)

Au Jurien Bay Bowling Club, on est très social. Et puis très accueillant aussi. Surtout le dimanche matin, pour le Social Bowl Contest. Manque de boule bol, on est passés par là-bas un mercredi après-midi. Et le mercredi après-midi à Jurien Bay, pas de social bowls qui tiennent, rien, macache, peanuts, peau d’balle (la vie n’est qu’injustice). Sinon, vous pensez bien, on aurait joué les reporters de choc… Quitte à perdre nous-même un peu la boule. Les risques du métier…

Smurf attacks!

Sur la route de Lesueur NP, on croise moult blue tongues mignons se dorant la pilule au soleil après avoir mangé du clown lion Schtroumpf. Et c’est rigolo de s’arrêter pour les prendre en photo : visiblement, personne ne leur a jamais appris que ça ne se faisait pas de manifester son désaccord en tirant la langue ainsi, toute bleue qu’elle soit… A moins qu’ils ne soient pas malpolis mais tout bêtement particulièrement enclins aux angines. Qui sait ?

Pas d’accord du tout, moi…

A Tidbinbilla comme ailleurs, l’adolescence, qu’elle soit kangourou-esque ou non, est pavée de bouderies, de râleries, de grogneries, de ronchonneries et de fâcheries. Au beau milieu de la prairie, entre deux bouchées d’herbe tendre et croustillante à la fois, ça peste, ça roumègue copieusement, ça lève les yeux au ciel, ça bougonne et ça gémit sur ce monde si cruel et ces parents tellement horripilants… Ca finit par filer dans sa chambre poche non sans maugréer abondamment ou traîner les pieds. Et c’est plutôt très rigolo à observer quand on pique-nique tout près de là, les orteils en éventail et les mollets en capilotade après une fort jolie randonnée.

Come on, dude!

(Et il y a des eucalyptus, en Australie ? Really?)

En Australie, on est parfois un peu ronchon mais on ne manque pas d’humour, surtout lorsqu’il s’agit de répondre aux questionnements farfelus de touristes en devenir ou en goguette. Alors pour épargner sa salive et s’autoriser quelques éclats de rire, on prépare une jolie liste de not too frequently asked questions et les réponses associées. Vous voulez quelques exemples ? Hop ! c’est parti…

« J’envisage de louer un camper-van à Auckland et de le déposer à Darwin, c’est possible ? »
Aucun problème ! Il vous suffira de 1- faire la traversée en bateau, 2- changer de plaques d’immatriculation à l’arrivée et 3- de gérer la crise de nerfs de l’agence de location. Easy…

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