(Hello, cutie!)

La semaine dernière, il y a eu pour quelques heures un fort trognon (et fort menu) passager clandestin au labo. Un minuscule spotted pardalote retrouvé les deux fers en l’air au pied d’un arbre par LaGB qui était déjà en retard pour aller bosser. Forcément, il a fallu le récupérer et le mettre à l’abri le temps qu’il récupère. Et quoi de mieux qu’une boite à glace pour servir de nid douillet ? C’est confortable, relativement spacieux pour un si petit piafounet et puis, surtout, c’est à peu près tout ce qu’on peut trouver d’oiseau-friendly dans un labo…

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A Tidal River, histoire de pouvoir casser une graine l’air de rien (et qui sait, peut-être aussi histoire de parfaire son camouflage urbain en vue d’une migration vers des terres moins vertes), la rosella gourmande se pavane de barbecue en barbecue et en mode « Par amour du goût ». De quoi chiper en toute décontraction quelques douceurs laissées là par un pique-niqueur imprudent. De quoi également se répandre en petits « om nom nom nom » goulus, ravis et rudement fiers d’avoir su mettre à profit sa ressemblance avec une bouteille de ketchup.

Mais de quoi surtout risquer de finir façon condiment, le bec entre deux tranches de pain et le croupion tâlé la plume ébouriffée, la faute à un randonneur moins réveillé (ou plus bigleux) que les copains… Prends garde, rosella jolie !

A Wilson Prom’, lorsque vient la fin du jour, il n’y a pas que le ciel qui s’embrase… Le scarlet robin aussi est bien décidé à briller de mille feux. C’est que sur un malentendu, il pourrait peut-être se voir recruté pour jouer les mini-mini lampes-tempêtes ou les phares de poche. Alors il s’entraîne scrupuleusement chaque soir et se perche, flamboyant, sur la plus grande herbe possible, pour aller plus haut (aller plus haut et croire encore à l’avenir) (pardon) (c’est pas humain de vous infliger ça) (remarque, c’est pas pire que du Christophe Maé) (quoique).

C’est trognon, pas rudement efficace mais tout de même à croquer. Oui, il a bien raison de croire en ses rêves et d’insister, ce mini incendie à plumes. Vous ne trouvez pas ?

Aujourd’hui, il y avait ce mignon petit blue fairy wren tout enamouré de bleu qui sautillait de branche en branche, pépiant au vent et râlant après des brindilles récalcitrantes qui ne se laissaient pas attraper. Il était fort absorbé à froncer du bec, les plumes sur les hanches. Et puis il a entrepris de dire tout sa façon de penser aux fameuses brindilles qui se dérobaient toujours. Pour le coup, c’était un régal de l’observer, tout ébouriffé d’agacement et trognon comme tout. Ca sentait bon l’été qui bat son plein, l’été et ces quelques heures loin de tout qu’on peut grapiller parfois, juste comme ça. Et c’était drôlement wren chouette…

Quoi de mieux pour commencer l’année en douceur qu’une jolie tect-tec toute ébourriffée de sommeil, un petit matin tendrement ensoleillé au Pas de Bellecombe ?

Nous voilà rentrés de notre escapade réunionnaise, des images plein la tête, du décalage horaire plein les mirettes et les batteries rechargées à bloc. Les valises sont vidées, Gros Matou Gras a été câliné comme il se doit et hop ! on peut, avec grand plaisir, déclarer la saison 2014 des Chercheurs d’Oz ouverte…

Bonne année ! Qu’elle soit belle et douce, avec des tas de petits bonheurs et puis des plus grands aussi, des voyages, du chocolat et des licornes à paillettes. Parce que, mine de rien, les licornes à paillettes, c’est important aussi pour une belle année.

A Tidbinbilla, le dimanche matin, il fait bon grignoter des scones tout frais avec de la confiture de figues (Bonne Maman, imaginez un peu, ça fait comme un petit bout de France au milieu des eucalyptus…) et de la crème fraiche. Et il fait rudement bon accompagner le tout d’un chai bien chaud… D’un chai et un spotted pardalote qui parade l’air de rien de branche en branche, les petits pois fièrement brandis et l’oeil maquillé de frais.

De quoi ravir LeGB qui, forcément, file en courant, l’appareil-photo en bandoulière, le cheveu en bataille et la moustache aussi hérissée qu’un paillasson (c’est que LeGB fait Movember. C’est… rafraichissant). Et LeGB qui en oublie les scones en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Oh mais qu’il est mignon ! ». Tant mieux, ça fait des photos et puis… ça fait plus de scones pour les copains ! Après tout, c’est bien connu, qui va à la chasse perd son breakfast, non ?

« Viens voir un peu si tu l’oses, tiens ! Viens donc essayer de me chourrer mon bout de pain et tu vas voir c’que tu vas voir ! »
C’est un fait, la rosella n’est pas prêteuse. Surtout quand c’est l’heure du casse-croûte. Malheur à qui serait tenté de lui chiper son goûter durement gagné… Mais malheur aussi à qui ne daigne pas s’acquitter de la dime de coutume. L’oreille du LeGB lui en cuit encore !

Frénésie folle de Photoshop d’un LeGB coincé en mode Bisounours ? Non !
Loriquet gourmand qui vient de boulotter un arc-en-ciel pour le goûter ? Yep !
Il est-y pas mignon ?

Quand on est un king parrot, il arrive qu’on ait un petit creux ou, du moins, comme une envie de pain, comme une étincelle de gourmandise, comme ça, pour rien, sans crier gare. Et quand on est tout bouleversifié de gourmandise, on n’aime pas trop se voir voler la moindre miette par un quelconque autre piaf. Pour le coup, on se fâche tout rouge et on fait l’œil tout noir. Ce qui, apparemment, n’est guère efficace parce que ça nous rend encore plus mignon… Dammit ! Vous parlez d’un méchant en carton-pâte !

M’enfin, on ne va pas trop s’en plaindre, finalement : à force d’avoir l’œil noir craquant, on finit toujours par récolter quelques miettes de plus. C’est toujours ca que les magpies n’auront pas !