Category Archives: Let’s go tweet tweet!
Let’s go tweet tweet #19
Un vendredi de long week-end dans les Blue Mountains, juste avant d’aller découvrir notre petit nid douillet d’adoption (dont on vous reparle très vite)… Un détour par Katoomba pour LaGB qui file se faire papouiller le dos (et s’endort exactement trois secondes et douze centièmes apres s’être allongée sur la table de massage) et un petit passage par Wenworth Falls pour LeGB, tout content de retourner chasser le piaf. Soit un partage des tâches diantrement équitable (et surtout diantrement équilibré quant aux capacités de chacun) (parce que oui, qu’on se le dise, ce n’est pas donné à tout le monde de ronfler ainsi en un claquement de doigts).
Au menu ? Du grey shrike thrush (à vos souhaits) fort coquet, sautillant de branche en branche et sifflotant à tue-tête, bien décidé à profiter de chaque instant de la séance photo, un LeGB ravi, ravi et une LaGB toute endormie… Le week-end commençait fort bien !
Let’s go tweet tweet #18
A South Durras, le kookaburra gourmand joue les vigies sur sa branche préférée, vous savez, celle qui donne directement sur le barbecue du camping. C’est qu’il y a foule qui s’agite autour dudit barbecue et qu’il y a aussi, et surtout, moult douceurs qui y grésillent avec ardeur et application. Pour le coup, il en deviendrait presque difficile de choisir qui, des saucisses, des brochettes, des filets de poisson ou des asperges, sera choisi pour servir d’en-cas croustillant. D’autant plus délicieux, forcément, qu’il aura été chapardé, paf ! en deux coups de cuiller à pot, au nez et à la barbe d’une douzaine d’apprentis-cuisiniers vraiment pas assez attentifs.
Ah ! qu’il est doux, le goût du menu larcin…
Let’s go tweet tweet #17
A Kalbarri aussi, le fairy wren est un peu cranky quand on le dérange de sa sieste. Mais finalement, ce n’est pas grave, bien au contraire… Parce qu’un fairy wren, qu’il soit ou non à ailes blanches, c’est tellement mignon quand ça se renfrogne et que ça fronce du bec qu’on en arriverait presque à les embêter comme ça pour rien, non ?
Let’s go tweet tweet #16
Qu’on se le tienne pour dit, le kéa n’est pas du matin… Oh non ! N’insistez pas, il se fiche des levers de soleil comme de son premier mouton. Pas la peine de lui faire l’article à grands renforts de « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » et autres arguments pro-réveil matin, il se contentera de vous fixer d’un oeil torve en grommelant dans son duvet tout ébouriffé. Non, non, non, non, vraiment, merci bien, sans façon ! Le fond de son nid lui va très bien, n’insistez pas.
Et, foi de Grande Blonde, il a bien raison… Dans mes bras, mignon kéa grognon !
Let’s go tweet tweet #15
Oyez, oyez, braves gens ! Nous, méliphage à joues d’or, méliphage à bec grêle, jardinier satiné et autre mérion de Lambert (non mais sans rire…), nous, donc, glorieux z’oiseaux so cute affligés de noms français absolument désastreux et vraiment pas thétiques du tout, nous z’oiseaux trognons déclarons solennellement détester ces affreux et niais patronymes. Et décidons donc d’un commun accord de ne plus les accepter. Fini, niet, done, peanuts, macache, etc.
Dorénavant, il faudra nous donner du nom tonitruant, majestueux, exubérant. Oui, donnez-nous plutôt du bec épineux du grand Est, du roitelet féerique, du glouton blushé , de l’architecte irisé. Un peu de poésie dans ce monde de brutes, que diantre !
Let’s go tweet tweet #14
A Horrocks, WA, au petit matin quand on a fini de s’étirer et de se frotter les yeux en se disant que, quand même, les vagues sont bien bruyantes en bord de plage (un comble, tout de même…) (damn you, Indian Ocean!), on prend la direction du General Store pour dénicher un bacon’n egg roll à se caler sous la dent. C’est que le camping et les réveils aux aurores, ça creuse…
Et l’on n’est pas les seuls à casser une petite graine. Juste à l’entrée du store, perchées confortablement les pieds dans le plat, sans un regard pour les habitués qui sirotent, embrumés, leur premier café de la journée, les perruches de Port Lincoln claquent du bec de concert. Ca sifflote, ça se perche tête en bas et ça se chamaille pour savoir qui choisira les meilleures graines. Et puis ça pose aussi pour la photo, quand même… Et bien qu’un peu bruyant de bon matin quand on est tombés bien trop tôt du matelas en mousse, c’est rudement mignon à observer. M’enfin, c’est encore mieux après un café !
Let’s go tweet tweet #13
Sur la route qui mène à Lake Matheson et à ses reflets merveilleux, il y a du gros gras pigeon qui se dore les ailes au soleil, du gros gras pigeon tout rond qui roucoule de bonheur en faisant scintiller ses plumes (c’est que le gros gras pigeon est rudement coquet) (et très fier de son ramage) (qui, sans mentir, s’il se rapporte à son plumage, en fait le phoenix des hôtes de ces bois prairies).
Du gros gras pigeon qui digère surtout. Parce que oui, le gros gras kereru a l’appétit féroce, que dis-je, gargantuesque… et une confiance assez aveugle dans les capacités d’adaptation de son système digestif. Pensez donc, monsieur Gros Gras Pigeon se délecte aussi souvent que possible de graines de taraire, dont les plus petits fruits dépassent allègrement le centimetre de diamètre. Ce qui n’est tout de même pas une paille, même pour un gros gras pigeon comme celui-ci. Et qui avale une noix de coco…
Du gros gras pigeon à moitié somnolant, donc, qui a eu rudement chaud aux plumes. C’est que LeGB a toujours l’estomac dans les talons de bon matin. Et qu’à défaut de bacon’n egg roll à se caler sous la dent, l’idée d’un rôti de gros gras pigeon farci aux graines de taraire n’était vraiment pas pour lui déplaire… Vole, gros gras pigeon, vole !
Let’s go tweet tweet #12
En route pour Kea Point, entre deux averses et trois cailloux (mais pas la queue d’un kéa, c’te arnaque, tout de meme !), on attend que le Mount Cook daigne enfin se délester un peu de ses innombrables couches de nuages et de brume… Histoire qu’on puisse ne serait qu’apercevoir un tout petit instant de rien du tout ses neiges augustes, fières et éternelles. On attend, on attend et puis, l’appareil photo en berne et le bout du nez tout froid, on finit par s’avouer vaincus. Et l’on prend donc le chemin du retour, l’oreille basse, la mine déconfite, le cheveu frisottant et les doigts gourds, fort dépités d’avoir ainsi fait chou blanc et glacier absent.
Et puis au détour d’un virage, on peut soudain tomber nez à bec avec un délicat greenfinch* qui s’égaye dans les buissons diantrement piquants et follements épineux. C’est que le greenfinch n’a guère la patte sensible. Et surtout, c’est qu’il aime poser, l’air de rien, bien au centre d’un joli cadre fait tout exprès pour plaire aux ornithophiles en goguette. Oui, ce greenfinch-là a comme un petit air de diva… qu’on ne lui reprochera pas !
*ou verdier d’Europe, ce joli piaf un tantinet coquet ayant été introduit en Nouvelle Zélande vers 1860. Information qui, forcément, amène aussi sec LaGB à se poser la question de l’évolution divergente des verdiers néo-zélandais par rapport aux populations européennes… Darwin, sors de ce corps !
Let’s go tweet tweet #11
Sur le sentier qui mène à Franz Josef Glacier, bien campé sur ses petites pattes qu’il a fort musclées, la plume vive, le bec étincelant et l’œil aux aguets, il attend. Et qu’est-ce donc qu’il attend, m’sieur Kéa du bout du bois ? Hé bien, les randonneurs, pardi ! Parce qu’il y en aura forcément bien un qui se laissera suffisamment attendrir pour lui lancer quelques miettes. Ça ou un naif qui abandonnera son sandwich des yeux quelques minuscules instants et se retrouvera, pour le coup, bien vite privé de casse-croûte.
Oh et puis, au pire, il y aura toujours des pneus à crever sur le parking, des joints de pare-brise à boulotter, aussi. Et avec un bec pareil, c’est vraiment easy peasy…
Let’s go tweet tweet #10
A Montague Island, une fois la nuit tombée, toute une armada de petites pattes jouent des claquettes juste au bord de l’océan. On bat le pavé, on se rassemble, on gigote des orteils palmés, on s’extirpe parfois difficilement des vagues. Et puis on s’attend, on s’interpelle, on se salue du bout de l’aile. On se frotte le bec ou on se pousse du coude. Et on papote, on commente la pêche du jour et on se confie au coin de l’oreille les adresses des derniers coins où l’on cause quand on est un fairy penguin.
Et puis, au moment de sauter de rocher en rocher pour retrouver son nid, quand la nuit se fait plus dense, on se gausse. On ricane sous aile ou plus franchement en écoutant les appareils photo qui mitraillent et les jurons qui crépitent. Parce que, hé ! prendre des photos à bras levé de pingouins lilliputiens par une nuit sans lune, tout le monde vous le dira (et LeGB en premier), ce n’est pas une sinécure… Groumpf !