Lost and led only by the stars

(Songopovi, Second Mesa, Arizona, 03-01-2015)

Il faut bien l’avouer, cette portion du road-trip, on n’en attendait pas forcément grand-chose. C’était, faute de temps, tout au plus juste une étape qui nous amènerait au Grand Canyon. Et en plus il faisait gris. Et froid. Et moche. Non, vraiment, rien pour plaire, cette partie du trajet !

Enfin en théorie… Parce qu’en réalité, finalement, même avec fort peu de temps découvrir le Lake Powell version gris acier sous des nuages de plomb, ce n’était pas si affreux. Surtout quand, guacamole sur le chili, le soleil, ce gros béta, décide brusquement qu’il a assez boudé et qu’il est finalement temps de sortir de sa cachette. Juste au-dessus de Glen Canyon Dam et juste à temps. De quoi pousser des oh ! et des ah ! et des wow ! et des awww !

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De l’arme, du cheval et de quoi faire la bringue

(Kanab, Utah, 02-01-2015)

Et puis on est arrivés à Kanab. Une étape bien pratique sur la route du Grand Canyon mais aussi un peu un passage obligé (enfin, si on en croit le Lonely Planet…). Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut explorer l’Hollywood façon western… Même si l’âge d’or est passé depuis longtemps et que les souvenirs sont un peu mangés aux mites. La nostalgie a parfois du bon, non ?

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[vidéo] Welcome to the jungle !

Histoire de se réchauffer un peu (il a neigé dans les environs de Canberra cette nuit) (y a plus d’saison, ma brav’dame), et en attendant la suite de nos aventures américaines et hivernales, un petit avant-goût de notre vadrouille dans le Far North Queensland. Vadrouille qui date un peu. Huit mois pour traiter une vidéo, je crois avoir battu un record de lenteur…

Au menu, des plages magnifiques et qusiment désertes, du snorkeling, des kangourous trognons, plein d’oiseaux, des petits et des très gros, du soleil, du camping en bord de plage, du bonheur mais pas de crocodiles. Et finalement, un séjour sans crocodile, ce n’est pas si mal que ça !

Jean Louis Etienne et le thermomètre

(Bryce Point, Utah, 02-01-2015)

Au presque petit matin, on a filé. Enfin, on a essayé. Et d’une, le petit matin, quand le soleil ne pointe pas son nez avant huit heures bien sonnées, ça n’a plus grand-chose de potron-minet. Bien sûr, on aurait pu partir avant l’aube. Mais conduire au si petit matin augmente très sérieusement les risques d’une rencontre parechoc-kangourou, c’est scientifiquement prouvé (oui, oui, même dans le fin fond de l’Utah) (on n’a pas réussi à trouver de meilleure excuse ce matin-là pour rester un peu plus longtemps au chaud sous la couette).

Et de deux, jouer les archéologues d’opérette pour retrouver son carrosse enseveli sous deux mètres cinquante de neige, ça prend du temps. Bon, OK, techniquement, il a simplement fallu dégager un parebrise fichtrement gelé. Mais faute de matériel adéquat, on a dû s’y coller à la main. Et forcément, par -10 degrés, sans gants, l’opération est un tant soit peu malaisée…

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The cold never bothered me anyway

(Zion National park, Utah, 01-01-2015)

Il parait que la première journée de l’année pose le cadre des 364 jours à venir. Si c’est le cas, on n’est un peu pas sortis des ronces. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui, un premier janvier à Las Vegas, passent plus de temps à acheter des pulls qu’à cuver leur réveillon/charmer des machines à sous/observer la ville les yeux ronds comme des soucoupes ? Ben, nous, on en connait au moins deux…

On l’avait lu, on l’avait entendu, on l’avait prévu (enfin, qu’on croyait) (le doigt dans l’œil, l’omoplate, tout ça) : il allait faire fichtrement frisquet dans le Nevada, l’Utah et l’Arizona début janvier. On avait donc entassé consciencieusement dans la valise deux petits pulls et un manteau. Oh et puis une écharpe aussi. Enfin, un foulard. Léger, le foulard. Bonnet, gants ? Mais non, voyons, pour quoi faire ? C’est que l’hiver, ça nous connait. On vit à Canberra, nous, madame !

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Welcome to the Wild Cold West!

(Maricopa Point, AZ, 04-01-2015) (made in LaGB, stay tuned pour les belles photos du LeGB !)

Ces derniers jours, on a affronté les Graaaaaaaaands Frouuuuuuuuaaaaads : -26 degrés avant-hier matin à Bryce Canyon, autant dire que la petite laine n’était pas de trop…

Ces derniers jours, on a grelotté. Cf. les -26 degrés mentionnés ci-dessus.

Mais ces derniers jours, on s’est surtout régalés : les parcs nationaux d’Utah et d’Arizona ont quelque chose de magique, peut-être tout particulièrement sous la neige. Flocon sur le sequoia, on a pu profité de parcs même pas bondés. Franchement, l’hiver, ça a du bon !

Demain, on se réchauffe un brin à Las Vegas… Ensuite, ce sera l’heure de filer sur San Diego et de se (re)mettre au boulot. Enfin, ça, ça sera le programme de LaGB. LeGB, lui, aura tout loisir de flâner en savourant des fish burrito. La vie n’est qu’injustice !

 

L’île aux koalas (cuteness inside)

(Raymond Island, Victoria, 24-04-2014)

Cette année, pour Pâques, la chasse aux œufs a pris une tournure très aussie, aussie (oï, oï, oï). La faute au hasard qui fait tout de même rudement bien les choses…

Il y avait eu une virée fabuleuse à Wilson Prom’ (dont on reparlera tantôt) et un trajet de retour qu’il fallait bien mettre à profit pour explorer un tant soit peu les environs (toutes les excuses sont bonnes pour vadrouiller, qu’on se le dise) (ou, pour être plus réaliste, toutes les excuses sont bonnes pour s’emmêler les pinceaux dans la carte routière) (la ligne droite, le plus court chemin et toutes ces autres notions qu’on surestime vraiment beaucoup trop).

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La mer qui brille dans l’automne parfait

(Cuttagee Lake, NSW, 22-03-2014)

Il y a de cela quelques mois (au moins tout ça, vu qu’il y avait encore des feuilles sur les arbres et que le chauffage n’était encore qu’une lointaine menace) (las, depuis, le froid nous a rattrapé) (et nous voilà cernés par la neige) (tout à fait, cernés) (pensez donc, les collines entourant Canberra ont poussé le vice jusqu’à se saupoudrer de flocons il y a dix jours) (et il y avait suffisamment pour que d’aucuns fassent des bonhommes de neige, the horror) (bon OK, ça n’a pas tenu deux jours) (mais quand même) (soit dit en passant, le Canberrien a une drôle de coutume qui consiste à installer un mini bonhomme de neige en neige sur le côté gauche du parebrise) (et à le regarder glisser irrémédiablement par-dessus bord dès le premier virage un peu serré) (sans oublier de lui faire un petit signe triste de la main, façon « au revoir, Edgar, on t’aimait bien) (il faut le savoir, tous les bonhommes de neige de coin de pare-brise s’appellent Edgar) (au moins à Canberra, en New South Wales, on ne sait pas) (on ne sait pas non plus si cette coutume a cours dans d’autres régions avoisinantes et enneigées) (on soupçonne d’ailleurs ces bonhommes-là d’être, plus qu’un simple jeu de vacances d’hiver, des offrandes à Clive Palmer à la carbon tax aux esprits de la météo) (on mène l’enquête, promis) (et on en profite pour déclarer la fin des parenthèses) (pour l’instant),

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Du côté de chez John, épisode #1

(Petit traité d’improbabologie académique)

B., c’est un peu le collègue extra, le Mary Poppins de la paillasse. B., c’est bien simple, est gentil, attentif, plein d’humour, bourré de talent et toujours prêt à se couper en quatre pour donner un coup de main quand il y a besoin. B., si LaGB pouvait, elle le clonerait. Malheureusement, créer sa propre petite armada de B. n’est pas sans obstacles… Il parait que ce n’est pas très éthique (Obi-Wan vous le confirmera). Mais surtout, hey ! il faut attendre une certaine paire d’années pour qu’ils soient effectifs, lesdits clones. La pudeur nous empêche ici de préciser combien d’années seraient nécessaires (mais sachez tout de même que cette année, B. peut répondre à the Ultimate Question of Life, the Universe, and Everything).

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[vidéo] A few days of spring

Quelques jours états-uniens au début de l’hiver canberrien, c’est vachement bien… Ces quinze derniers jours, il y a eu deux conférences, un meeting, un séminaire, une visite de labo le cœur battant (pensez donc, Harvard!), beaucoup trop d’heures de décalage, des arbres tout verts, des écureuils tout curieux, des balades le nez au vent, un peu d’air frais du New Hampshire mais pas d’ours, 24 heures coincée dans un aéroport, un coup de foudre pour Boston et puis aussi pour Vancouver, une promesse faite au LeGB qu’on y retournera, du water-taxi et du homard, encore quelques écureuils, des fous-rires, du bonheur, un peu de travail (mais pas trop) (mémé, les orties, etc.).

Et puis des cicatrices de morsures de black flies aussi. Mais il parait pour le coup qu’il s’agit là d’un souvenir incontournable…