
Category Archives: Découvertes et courbatures
La valse des crabes
(A l’attaaaaaaaaaaque !)
(Ou « c’est pas le kekessé qui prend la mer, c’est la mer qui prend le kekessé crabe »)
(tatatan)
Car oui, le kekessé du large était donc un crabe, un soldier crab, pour être exact, comme l’a si justement indiqué Cqrole.
Soldier crabs rencontrés par hasard et marée basse à Narooma, arpentant la mangrove de leurs cinq petites paires de pattes et d’un pas altier. Le sable murmurait sous leurs chatouilles tandis qu’ils se répandaient en vagues mouvantes et bleutées, au gré des vagues et des promeneurs matinaux. C’était une véritable armée crustacée qui battait le moindre grain de plage sous ses petites pattes pressées, roulant entre ses pinces de minuscules monticules de sable pour en extraire le casse-croûte du jour. C’est que chez les soldier crabs, le matin à marée basse, c’est corvée de patates sable. Et on ne plaisante pas avec ça, nom d’une carapace !
(avec en prime une LaGB éberluée)(qui a dit « comme souvent »?)
[vidéo] Victoria forever!
Un petit tour en Victoria pour Easter break, des plages et des virages, des lacs et des cascades, des baies et des boulders immenses. Melbourne, un peu. Et puis surtout le bout du bout du sud de l’Australie, Wilson Promontory comme un cadeau. On vous embarque ?
Pour retrouver les autres vidéos, c’est par là !
Summerbreeze
(Couria Creek, NSW, 14-04-2012)
Un week-end cocooning de début d’automne à Couria Creek dans un cottage mignon et douillet, c’est :
- des levers de soleil tout drapés de brumes, à observer d’un œil, blottis sous la couette comme des bienheureux,
- des balades dans les prés environnants couverts de rosée,
- des heures passées sur le deck à siroter du chai latte en écoutant les bell birds s’interpeller d’un eucalyptus à l’autre,
- s’immerger dans un roman et puis, au bout de quelques chapitres, lever le nez, embrasser l’horizon du regard et soupirer d’aise,
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[vidéo] Where is Skippy ?*
Deux jours sur la côte du côté de Jervis Bay à l’occasion de Canberra Day, entre deux inondations, trois nappes de brouillard, des cascades euphoriques, des arbres qui se teintent d’automne et des wallabies bondissants. En route ?
* Bon, en fait, c’est plutôt « I’m escapee, you’re escapee » mais à portée d’oreille de bloody Frenchie pas très réveillé, ça sonne vraiment comme « Where is Skippy »… Non ?
PS : pssst, z’avez vu ? Il y a des nouvelles bannières aléatoires, les kangourous sont revenus et ils ont ramené des copains… Ca vous plait ? Tous en chœur : merci, LeGB !
La belle Easter
(Wilson Prom’, VIC, 08-04-2012)
Cinq jours de vadrouille à Pâques, c’est :
- 2353 kilomètres parcourus. Et 300 mètres,
- un orage monumental dans les rues de Melbourne, des trombes d’eau sur le chemin menant du curry au pub, des vêtements tout juste bons à tordre et des Chercheurs d’Oz qui font un peu floc-floc,
- douze chocolats chauds, quatre chai latte et sept cappuccino,
- 34612 « ça aurait été dommage de rater ça », nouveau venu tout juste débarqué dans la bande des « que c’est beau mais que c’est beau »,
- cinq parcs nationaux traversés et autant de coups de foudre,
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Le crabe aux (presque) pinces d’or
(Mais où
est donc Ornicar se cache donc Sébastien ? )
La dernière marée l’a déposé là, plouf ! d’un coup de vaguelette. Et il va lui falloir attendre, encore une fois, que l’océan daigne à nouveau s’étaler sur les rochers pour pouvoir se tirer d’affaire. Et, enfin et surtout, se délasser les pattes et les pinces. C’est qu’être un petit crabe de rien du tout, aux petits yeux si doux, un petit crabe tout orangé, tout tendre sous une carapace croquante, un petit crabe coincé dans une anfractuosité de rocher perdu en pleine mangrove à marée basse, ce n’est pas une sinécure. Les mouettes ne sont jamais bien loin et il semble qu’elles apprécient tout particulièrement le croustillant d’un petit crustacé de bon matin. Sans même parler des pélicans chez qui il se murmure du coin du bec que la meilleure façon de devenir aimable (et d’avoir les cuisses roses), c’est de boulotter du tourteau tout orangé et frais pêché.
Carrington Falls
(Carrington Falls, NSW, 12-03-2012)
A Fitzroy Falls, il y a des chutes d’eau qui grondent, qui fument et qui bouillonnent. Et puis il y a une cahute de bois, et aussi de courants d’air lorsque le vent s’amuse à s’engouffrer dans la vallée. Dans cette cahute, il y a des étagères qui débordent de cartes postales, de babioles et de bouquins. Et parmi ces bouquins, il y a deux petits guides dont les cartes ont été dessinées à main levée, dont les pages ont été reliées de deux agrafes placées au petit bonheur la chance, dont le papier donne envie de tracer d’un coup d’index des itinéraires fantasques et pleins de merveilles infimes.
Des bulles dans le désert
(Wabma Kadarbu Mound Springs, South Australia, 27-12-2011)
Sur la route de William Creek, lacs de sel, dunes écarlates et lambeaux d’argile craquelée se parsèment de quelques maigres brins d’herbe coriace et de buissons craquant de soif. L’air s’emmitoufle dans des écharpes de poussière et le désert déploie ses lents tentacules à perte de vue, embrassant l’horizon et se répandant en longues vagues vibrant de chaleur. Le sol crisse sous les pas, brûlé, tanné, blanchi, éreinté par l’interminable valse du soleil et du vent sur son dos.
Presque Sesame Street
(Hi Ho! Termit the Carver here!)
Sur la route de Marree, entre deux cahots de piste et trois troupeaux de kangourous alanguis, un malheureux bout de creek attend la pluie, esseulé, perdu au beau milieu des cailloux. Tous les eucalyptus ont plié bagage, vaincus par la sécheresse. Tous ? Non ! Car un irréductible tronc de blue gum résiste encore et toujours à l’envahisseur l’ensoleilleur, faisant fi des rayons ardents et des vents violents, drapé dans sa dignité et son écorce.
Las ! Le farouche, l’opiniâtre, l’indomptable meuble sur pattes, tout auréolé qu’il puisse être par sa fière et légitime révolte, a bien dû se rendre à l’évidence. N’est pas village gaulois qui veut et, à force de se dresser vers le ciel, insoumis et vindicatif, la branche levée en guise en défi, il a fini par attirer tous les termites du voisinage qui s’en sont donné à cœur joie, claquant des mandibules de bonheur et d’appétit avant de convier tous leurs petits camarades xylophages au festin. Depuis, notre pauvre héros plumé n’a plus que les os et l’écorce. Ponctuée de mille petits coups de dents pointues, l’écorce.
A force de se voir ainsi poinçonné, de figure de proue de la résistance chlorophyllienne aux rayons mauvais, le pauvre gum tree termitoponctué est devenu bien malgré lui l’icône incontournable des arbres amateurs de tatouages et scarifications en tout genre… Satanées bestioles aux maudites mandibules !
[vidéo] Where the Old Ghan is #2
Suite et fin du road trip en South Australia. Des lacs de sel, des dunes, des goannas, des pistes cabossées et des mines d’opales. Mais aussi des feux d’artifice pour saluer l’arrivée de 2012 et puis des red gums qui pétillent…
Pour la premiere partie, c’est par ici !
Et pour (re)voir les autres Oz movies, c’est par là !