Category Archives: Découvertes et courbatures
[vidéo] Welcome to the Middle-Earth, part#4
On en était restés à Queenstown… Mais nous voilà cette fois repartis, direction Te Anau, Milford Sound puis Lake Pukaki, Lake Tekapo et le massif du Mount Cook. Des fjords, des lacs tout bleus, des champs de lupins, des pelletées de sandflies, une siouper auberge, de la barbaLaGB et un coup de coeur énorme pour la région…
Pour les autres Oz movies, hop, hop, hop, c’est par ici !
Et les poissons sont verts
(Lake Tekapo, South Island, New Zealand, 30-12-2012)
Un soir de toute fin d’année. Un soir de toute, toute fin d’année sur la rive droite de Lake Tekapo. Les mois ont filé, les nuages aussi. Les étoiles et la nouvelle année ne vont pas tarder. En attendant, le ciel s’en donne à cœur joie. Du bleu, du blanc, un soupçon de gris, des rayons de soleil qui pétillent. Les montagnes secouent leurs flocons de neige dans le lointain, le lac hésite entre turquoise et glacier.
Il y a des lapins, des lapins et encore des lapins, tout dorés, tout sautillants, tout enivrés de ciel mouillé. Quelques passereaux qui passent. Des lupins tout mauves, tout bleus, tout roses. Et puis des petites fleurs jaunes en bouquets déjà tressés, posés sur les prairies roussies. Un petit pont qui enjambe quelques galets tout gris, tout bruns, tout blancs. Des galets qui filent immobiles dans un ruisseau chantant. Le vent qui bat la mesure et fait danser les vagues. Un arc-en-ciel dans le lointain, posé quelque part au pied du Mount Cook ou sur l’épaule d’un glacier.
Et puis deux humains et un mouton perdus au beau milieu de cet océan de couleurs. Deux humains et un mouton qui prennent racine en attendant les étoiles. Les étoiles et tous les mauves, les pourpres, les roses, les indigos qui, c’est sûr, ne tarderont pas…
Le vent dans tes cheveux défaits
(Lake Wanaka, South Island, New Zealand, 27-12-2012)
Sur la route.
Un long ruban de bitume tout gris, un long ruban de lac tout bleu, un long ruban de nuage tout blanc. Les pieds sur des galets si ronds, si lisses, si frais. Les yeux mi-clos et le sourire aux lèvres. Un grand soleil, une brise oh ! si douce. Des vagues minuscules qui susurrent à nos orteils.
Comme un petit goût d’infini sur le bout de la langue. Un petit frisson d’infini qui picote et qui sautille. Des montagnes saupoudrées de neige. Des montagnes aux racines plongeant loin, loin sous la surface. Un bleu des cieux qui répond au bleu des eaux. Un bleu sans fond. Un bleu sans fard.
Le vent dans nos cheveux. Les feuilles qui bruissent. Un tronc qui craque. Un oiseau qui sifflote.
Il est temps de reprendre la route.
Almost Paradise…
(Lonnoc Beach, Espiritu Santo, Vanuatu, 19-03-2013)
Suite de nos aventures au Vanuatu, fort fourbus et courbatus…
Au lendemain de nos aventures made in Indiana Jones et la cascade perdue, direction le nord de Santo, plus exactement Lonnoc Beach. Au menu, quatre jours de farniente orteils en éventail sur sable blanc, cocotiers en bandoulière, vaguelettes bleues et chatouilleuses en fond sonore. Le bonheur sur pattes. Enfin… Ca, c’était en théorie. Parce qu’en pratique… En pratique, ça a été un tout petit peu plus, comment dire ? mouvementé. Et aussi rudement plus court que prévu.
Deep into the mountain sound
(Milford Sound, South Island, New Zealand, 29-12-2012)
Te Anau au petit matin tout juste éclos. La tente ruisselle de rosée, il fait frais, frais, frais. Les voisins de pelouse dorment encore, il faudrait voir à ne pas faire trop de bruit. Enfin… En théorie. Parce qu’en pratique, entre les portières qui claquent de leur propre gré, les pieds qui s’entroupent dans les piquets de tente qui se sont déplacés pendant la nuit (forcément) et les jurons en chapelet qui en découlent, le départ tient plus de la fanfare que d’autre chose. Mais, finalement, la tente Hortense, Thèse et le reste finissent par réintégrer notre fringant destrier et hop ! nous voilà partis, sous un ciel tout gris, les nuages en bandoulière et le vent (mais pas, étonnamment, la moitié du camping) à nos trousses.
La montagne coquette
(Lake Matheson, South Island, New Zealand, 27-12-2012)
Les oiseaux ont chanté tôt, très tôt, avant même que le soleil se réveille. Et ils ont eu bien raison, une longue route nous attendait, sans doute l’une des plus grandes étapes de notre périple chez les Kiwis. Pensez donc, 350 kilomètres à parcourir en une journée…
Levés avant même potron-minet, nous étions bien vite partis, filant cheveux au vent et veste aux épaules jusqu’à Queenstown. Enfin, filant, c’est vite dit… C’est qu’il y avait moult arrêts, merveilles et détours qui nous attendaient en cours de route. Et que, foi de Chercheur d’Oz, on ne refuse jamais l’appel du pied du road atlas. Ah ça non !
Premier de glacier
(Franz Josef Glacier, South Island, New Zealand, 26-12-2012)
Alors, voyons voir, on en était où, des périples en Kiwiland ? C’est que ca fait un moment qu’on n’a pas causé Kiwi… Ah oui ! On en était restés presque au bord de Franz Josef Glacier… Donc, reprenons, reprenons.
Il y a eu tout d’abord une rivière aux eaux bleu… glacier, une rivière qui roule, qui roule et qui râle un peu, des galets qui roulent aussi dans le courant et qui, évidemment n’amassent pas mousse. Une route qui serpente et se rétrécit, des nuages qui s’amassent, des fougères qui frissonnent, quelques rayons de soleil qui s’ébrouent et des vestes qu’on zippe bien vite en se disant que, quand même, pour Boxing Day, il pourrait faire un brin plus chaud, hein !
La (re)marche du siecle
(Millennium Cave, Espiritu Santo)
(source)
Le début de nos aventures à Millennium Cave, c’est par ici !
Un dessablage de chaussures, une dégustation de rillettes (après deux ans et demi sans voir le jour, forçat de l’amour les rillettes, forçat de la douane, c’était fête !), un peu d’anti moustique et une grande goulée d’eau, nous étions fin prêts pour nous mesurer aux éléments déchainés. Enfin, ça, c’est ce qu’on dit maintenant. Parce que si LeGB était encore et toujours follement impatient de crapahuter de rocher en cascade et de sautiller tel un cabri jouvenceau, LaGB, elle, numérotait ses abatis et envisageait très sérieusement de s’en remettre à Ste Rita. Parce que oui, la suite du programme tenait tout bonnement de la cause désespérée. Le petit air de crescendo sifflotait toujours gaillardement et la traversée de la grotte prenait soudain des allures de pipi de wombat (dilué).
La marche du siècle
(Millennium Cave, Espiritu Santo, Vanuatu)
(source)
A peine débarqués à Luganville et nos bagages posés chez Marie et Lois, nos super-héros à nous qu’on a eu (oui, nos super-héros, rien de moins) (c’est que le séjour à Santo a été quelque peu mouvementé) (et puis, hey ! s’appeler Lois, ça prédestine à la carrière de super-héros) (comment ça, non ?), à peine débarqués, donc, on a commencé à discuter planning, découvertes et incontournables. Et il n’a guère fallu de temps à Lois pour nous convaincre que Millenium Cave ne pouvait se rater sous aucun prétexte, pour un peu qu’on soit en bonne forme physique.
The world is quiet here
(The Love Cabin, Wollemi NP, NSW, 27-04-2013)
Tout a commencé par une envie de feu de cheminée. Et une envie de Blue Mountains aussi, le genre d’envies qui nous reprend chaque année quand l’automne empourpre les arbres et le ciel. Il doit y avoir une sorte de réflexe bien ancré dans un recoin de nos neurones, un réflexe frileux qui sort de sa sieste et agite ses petites pattes dès que les jours raccourcissent. Et qui hulule quelque chose du genre « Mayday, Mayday, Mayday, on va bientôt se peler, vite, tous aux abris ! Une cheminée, une couverture, un cassoulet, quelque chose, vite, vite ! Mayday, Mayday ! ». Oui, ledit réflexe n’a guère le sens de la mesure. Ni celui du ridicule…