Le jour où l’Australie s’arrête…

(Christophe Lemaire, un brin de French touch dans une Melbourne Cup)

Avec retard (les vapeurs de sparkling wine ne sont pas les meilleurs amis des neurones lagbiens, il faut bien l’avouer), voici donc venu le temps de causer Melbourne Cup…

Au fait, la Melbourne Cup, c’est quoi ? C’est… une excellente question course hippique dont les débuts datent de 1861 et qui, depuis 1875, se court, par tradition, le premier mardi de novembre. C’est un peu toute l’Australie qui s’arrête de respirer durant les trois minutes de course. Et qui, avant (et après) la course, se perd en festivités, en paris et en flonflons. A Melbourne, bien sûr, où la journée est déclarée fériée depuis 1865 mais aussi partout ailleurs : pique-niques, lunchs improvisés ou très organisés entre collègues, entre amis ou en famille se multiplient. Pour Melbourne Cup Day, c’est un peu, du point de vue australien, la Terre qui s’arrête de tourner. La Terre sur son 31, tout un chacun cassant l’armoire, les plus assidues se parant de chapeaux aussi biscornus que fascinants (NDLaGB : et fort peu pratiques pour se rendre en serre) (NDLeGB : en même temps, il y a sans doute plus de chapeauté(e)s que de visiteurs de serre) (certes. Mais quand même).

Continue Reading →

This is not Halloween

(Oiseau, mon petit oiseau, mais que tu es donc joli !
Tout d’orangé, de noir et de blanc revêtu,
Ne fêterais-tu pas Halloween, mon oiseau, mon petit ?
Comment, pardon, que dis-tu ?)

Comment ça, Halloween ? On s’en tamponne un tantinet le coquillard avec le pinceau de l’indifférence, non ? Non mais franchement ?

NDLaGB: pas commode, l’emplumé décoratif, vous aussi, vous trouvez ?

Si je suis sur mon 31 ? Bien évidemment mais ça n’a rien a voir avec une quelconque histoire de smashed pumpkin ou whatever, oh non !  C’est tout bêtement (et il est tout bonnement incroyable, voire même atrocement choquant de devoir le rappeler, pincez-moi, je vole en plein cauchemar) que demain, c’est le premier mardi de novembre. Et qui dit premier mardi de novembre dit Melbourne Cup, bien sûr ! Affûtez vos appétits, sortez beaux atours et chapeaux fous, fous, fous, demain, c’est la fête !

Demain, c’est donc le retour tant attendu de la Melbourne Cup, journée durant laquelle l’Australie va fonctionner au ralenti (et sans que personne ne blâme Qantas). Au menu, barbecue entre collègues, petits paris (le gagnant remporte la mise et le droit de ramener un gâteau pour le prochain Friday Cake), sparkling wine et encouragements forcenés lancés par télévision interposée à son poulain du jour. On en reparle demain, histoire de faire le bilan qui va s’imposer après notre deuxième édition de la Melbourne Cup en totale immersion…

Averse, triathlon et boule de gomme

(Huskisson, NSW, 30-10-2011)
(A votre avis, c’est quoi ?)

Un week-end coup de tête à Jervis Bay fin octobre, c’est

-          passer du crachin canberrien aux hallebardes d’Huskisson puis aux trombes orageuses à Nowra,
-          ne pas oublier d’aller saluer les Tianjara Falls,
-          braver les nuages pour grignoter un fish’n chips sur la plage,
-          manquer de jouer les filles de l’air sur un rocher couvert d’algues et réussir un rétablissement des moins harmonieux,
-          arriver à destination la bouche en cœur et le bagage mince pour s’apercevoir que le week-end choisi est celui du Husky Triathlon qui, renseignements pris, est visiblement très couru (hum !) (c’est ce qui s’appelle avoir un sens inné du timing, non ?),
-          retrouver avec bonheur la nage paresseuse des pélicans repus à Greenwell Point,
Continue Reading →

Du sang sur la roche

(Red Rock, NSW, 07-09-2011)

Red Rock n’est pas seulement l’une des plus jolies criques de la côte nord des New South Wales, c’est aussi un lieu chargé d’histoire, considéré comme un site sacré par les Anciens, un lieu ou certaines femmes Aborigènes refusent de se rendre. Red Rock a en effet été le théâtre d’un massacre aborigène au début des années 1840. Une tentative d’attaque d’une baraque de colons à Glenugie Station par des membres du peuple Gumbaynggirr et le major Oakes lance une expédition punitive. Hommes, femmes et enfants seront précipités du haut des falaises. Le nombre de victimes est inconnu mais le site a hérité son nom du sang qui aurait alors teinté la mer.

Les massacres aborigènes demeurent un sujet extrêmement sensible. En témoignent les chiffres avancés par les uns et les autres : d’une trentaine à plus d’une centaine de massacres « majeurs » auraient eu lieu sur le continent australien entre 1788 et 1932. En un siècle et demi, c’est entre 11.000 et plus de 100.000 personnes qui auraient été ainsi assassinées. Le ratio Aborigènes/colons tués lors de ce siècle et demi « d’incidents de frontière » comme ces massacres sont souvent appelés est l’une des données sur lesquelles les historiens s’entendent. Au dix-neuvième siècle, ce ratio est de l’ordre de 12:1 en Victoria et de 25:1 pour le Territoire du Nord.

Continue Reading →

This is not a love song

Il aura fallu une lente valse-hésitation, aussi longue qu’une semaine sans chocolat, faite de « Tu crois que ? » et de « Je me demande bien si », de « Je ne sais pas si je saurais » et de « J’ai quand même vachement un peu peur, tu sais ». Il aura fallu une immense brassée de « Alors, c’est pour quand ? » et de « Il va tout de même falloir commencer à y penser, tu sais » rassemblés en bouquet de plus en plus serré au cours des années. Il aura fallu, enfin et surtout, toute la persévérance diantrement têtue d’un LeGB et toute une foule d’arguments soigneusement affutés pour faire vaciller, petit à petit, les appréhensions de LaGB.

Et puis, on ne sait pas trop pourquoi, l’arrivée imminente du printemps, l’approche de la trentaine peut-être ou encore l’ébouriffant soleil australien ? Toujours est-il que les dernières tergiversations se sont brusquement fait la malle un beau matin de septembre. Alors, même s’il est peut-être encore un peu tôt pour vraiment tracer des plans sur la Kroket comète, c’est le cœur battant un peu la chamade que, si tout se passe bien, d’ici quelques mois, les Chercheurs d’Oz accueilleront avec grand bonheur un nouveau venu qui signera le début d’encore bien des aventures…

Continue Reading →

The umbrellas of Canberra

(Petits bonheurs de rien pour ciel chafouin)

Le ciel de Canberra vous le dira, deux jours d’affilée à profiter d’un soleil délicieusement douillet, c’est bien trop… Il faudrait voir à ne pas perturber les Bretons contrariés que sont les habitants de la capitale australienne. Et c’est ainsi qu’après quelques trop courtes heures à rôtir de bonheur à la fenêtre et à envoyer des baisers à l’horizon bleu layette, il a fallu se rendre à l’évidence, ranger bien au chaud nos rêves de farniente en terrasse et ressortir les parapluies… qui, il faut le souligner, n’avaient guère eu le temps de s’ennuyer. Mais qu’à cela ne tienne ! A nuage gris et matin chagrin, rien d’impossible petits bonheurs pour se mettre en train… Et les petits bonheurs, ça tombe bien, on n’en manque guère en ce moment. Une petite brassée pour la route, ça vous dit ?

Continue Reading →

L’avocat était trop ferme

(Où il est question de guacamole et de sac à dos)

NDLaGB : cette recette demande (poliment, certes, mais elle insiste, la bougresse) un minimum d’organisation, de vadrouille, d’essence et de patience. Ainsi que l’aide d’une bonne carte routière.

Prenez quelques jours de vacances au début du mois de septembre. Sillonnez la côte nord des New South Wales puis décidez de bifurquer vers l’ouest, ses montagnes, ses virages et ses champs de canne. Extasiez-vous de concert au moindre brin d’herbe et trépignez d’impatience à l’idée de bientôt poser une roue dans le Queensland. Au gré des kilomètres, aiguisez votre œil et repérez moult petites échoppes de bord de route, promettant fruits et merveilles à qui s’arrêtera. Bien vite, laissez-vous tenter par les pancartes vantant les mignonnes bananes et les oranges si douces, le maïs moelleux et les avocats fondants en libre-service. Freinez brutalement en plein virage, galopez toutes portières ouvertes jusqu’à la petite cahute la plus proche et trouvez-vous soudain en plein hyperventilation à la vue des prix plus que dérisoires pratiqués.

Continue Reading →

Like a candle in the bush

Attention, instant guimauve (fondue)

Les Chercheurs d’Oz soufflent leur toute première bougie…

Un an de découvertes et d’émerveillements, d’aventures papillesques et d’ébahissements rétiniens, près de 30.000 kilomètres parcourus,
Des jeux mots (excessivement) laids à la pelle, 245 articles, un plaisir toujours renouvelé à raconter, partager, faire aimer notre Australie,
Des débuts balbutiés et un chemin qui se construit sous nos pieds, jour après jour, l’un au boîtier, l’autre au clavier, les deux aux sentiers et aux platiers (Hugo et Rimbaud peuvent numéroter leurs abattis, LaGB s’attaque aux rimes presque riches…),
4 états sillonnés avec passion,
Une avalanche de bévues, gaffes et boulettes, des rencontres extra, 1.933 photos publiées, de bien jolis liens qui se tissent, des envies à la pelle,
Des idées qui bouillonnent, s’entrecroisent et se bousculent en un joyeux mélange pétaradant, une curiosité bien loin de s’émousser, des échanges enrichissants, drôles et émouvants tout à la fois,
Un Thèse qui finirait presque par se prendre pour une vedette,
Et surtout, beaucoup, beaucoup de bonheur à tenir ce petit bout d’espace pas si virtuel que ça…

Les Chercheurs d’Oz soufflent leur toute première bougie… et comptent bien souffler la deuxième tout aussi ravis ! Vous êtes partants, dites ?

When the heat dies down

… We’ll be back in town

Neuf jours de vadrouille australienne en septembre, c’est

-              3237 kilomètres parcourus,
-              15 parcs nationaux,
-              une première expérience de magpie swooping (ça décoiffe !),
-              4527 « Oh waouh ! », dont on avait -heureusement- fait le plein avant de partir,
Continue Reading →

Season break

(Roaaaaaaaaaaaaaaaaaaaad trip, baby !)

Mops, notre Rolls de sac à dos, est sorti en trombe du placard où il hibernait et a phagocyté brosses à dents, tee-shirts, chaussures de marche, maillots de bains et crème solaire, en frétillant des bretelles tant il était content. Thèse a retrouvé le Lonely Planet et l’atlas routier millésime 88, ses deux potes de galère de fond de sac à dos. Les calepins noircis de notes que ne renierait pas une mouche myope (et parkinsonienne), gribouillés en rangs serrés et barbouillés d’annotations rédigées sous microscope, trônent en bonne place et n’attendent plus que le grand départ pour s’avérer totalement illisibles. L’appareil-photo souffre de palpitations de batterie tant il a hâte de recommencer à mitrailler à tout va. Les réserves de « Oh waouh ! » et de « Que c’est beau mais que c’est beau » sont à leur maximum. La fine équipe est presque prête : les deux humains, le mouton et les trois sacs à dos n’attendent plus que le camper-van… Ensuite ? Hé bien ! en route pour 2000 et quelques kilomètres d’émerveillements !

De quoi assurer une publication (très) aléatoire mais également fortement euphorique ces prochains jours. Retour prévu dans dix jours, tout beaux et tout bronzés… Stay tuned !