Sauts de puce et cornes de brume

(Quelque part au-dessus des Snowy Mountains, NSW, 27-07-2011)

S’il retentit toujours d’une pièce à l’autre comme des airs de cor des Alpes ou d’éléphantesques barrissements, sirops, gélules, baumes, poudres de perlimpinpin, tisanes en tout genre et autres comprimés variés ont retrouvé le chemin des étagères, les microbes se sont enfin fait la malle. LaGB également, partie quelques jours à Melbourne, pour une petite bouffée studieuse et printanière. Virée dont elle a bien cru revenir dépourvue de tympans, l’un puis l’autre semés gaiement douloureusement quelque part au cours d’un premier atterrissage puis d’un second. De quoi s’apercevoir que parler avec les mains dans une langue qui n’est pas la sienne n’a rien d’évident… mais peut faire beaucoup rire votre (perplexe) interlocuteur. Foutus microbes !

A plush dans le bush

Oyez, oyez ! Pour cause de miasmes d’hiver (et à varier, histoire de ne pas se laisser envahir par une certaine lassitude), les dénommés LeGB et LaGB, tout à leur fièvre du samedi mercredi soir, rangent clavier et boîtier sous le boisseau pour quelques jours et s’en retournent de ce pas faire les yeux doux à leur boîte de mouchoirs et à leur bouteille de sirop pour la toux.

A très vite !

Un loriket a fait le printemps

(Cave Beach, Booderee NP, NSW, un beau jour de fin d’automne)

Les jours grandissent, doucement, patiemment, l’air de rien mais avec un entêtement farouche, grappillant aurore après crépuscule quelques précieux rayons de soleil à la nuit qui capitule. Le petit matin s’assourdit de chants d’oiseaux lancés comme autant de défis minuscules au froid qui enserre la ville dans ses glaces griffues.

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Blizzard, vous avez dit blizzard ?

(Comme c’est blizzard !)

Qui a dit que Canberra n’était pas une ville dans le vent ? Certainement pas les eucalyptus qui ont dansé la gigue la journée durant, ballotés de-ci, de-là par des bourrasques tout particulièrement enjouées. Ecorces, feuilles, branches, koalas, toits de chaume, tuiles en tout genre, petits cochons et autres passants frigorifiés tourneboulés sens dessus dessous se sont succédés dans les airs en cours de journée, faisant de chaque coup d’œil à la fenêtre une potentielle surprise : qu’allions-nous bien pouvoir trouver fiché dans un arbre ou flottant gaiement au gré des rafales de vent ?

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Dans la solitude des champs de coton

(Narrabri, NSW, 24-06-2011)

- S’apercevoir lors de l’enregistrement que son sac est le plus lourd des quatre et blâmer les roulettes qui, c’est bien connu, concentrent les deux tiers du poids d’un bagage classique…
- Embarquer dans un coucou de poche et sourire en actionnant le cendrier fixé aux sièges,
- Revenir plus de vingt ans en arrière en observant les doigts des pilote et copilote voltiger de boutons en manettes,
- Apprivoiser les turbulences et partager un regard complice (et quelque peu verdâtre) avec son voisin de siège,
- Coller son nez au hublot et découvrir enfin des Blue Mountains débarrassées de la moindre écharpe de  brouillard, toutes rosies d’aurore,
- Puis voir apparaitre les premiers champs et trépigner d’impatience,
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Lithium sunset

(Deua NP, NSW, 19-06-2011)

Attention, cliché sur le point de débouler devant vos yeux effarés. Veuillez, s’il vous plaît, ranger les âmes sensibles, une indigestion de guimauve est vite arrivée.
Le coucher de soleil en Australie, c’est un peu de magie magie et vos idées ont du génie et de genépi poésie trop mimi dans votre vie lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et puis dimanche aussi, hihi !
Attention, cliché sur le point de se faire la malle, à votre plus grand soulagement. Vous pouvez ressortir les âmes sensibles.

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State of Origin

(Playmobil, en avant les histoires
State of Origin, en avant la castagne !)

Aujourd’hui, les couloirs ont bruissé de pronostics, de commentaires sur les stratégies probables et de vantardises. Le bleu ciel et le bordeaux (et non pas le Bordeaux c’est bien dommage d’ailleurs) se sont invités sur bien des maillots et il a beaucoup été question de crapauds buffle (cane toads) et de blattes (cockroaches).

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Dawn of the Ted

(Damned ! Me suis fait repérer !)

Il existe, entre Canberra et Bungendore, un petit bout de route étrange où les nounours règnent en maîtres. Pendus, cloués, collés ou accrochés en guirlandes aux eucalyptus, ils guettent les automobilistes, ricanant tout bas perchés là-haut dans les branches. Personne ne sait trop comment ni pourquoi ils se sont installés là, personne ne se souvient clairement de leur première apparition. Il se murmure qu’il ne fait pas bon emprunter cette route après minuit, que des voitures ont été retrouvées vides, le moteur encore chaud, des traces de minuscules pattes griffues tout autour des portières et quelques brins de fausse fourrure semés sur le tableau de bord. Continue Reading →

Quoi ma boîte, qu’est-ce qu’elle a ma boîte ?

(Permettez que nous vous appelions Pigletr’ ou bien encore Porcelettre)

La boite aux lettres australienne, pour peu qu’on s’éloigne des grandes villes, confine souvent à l’œuvre d’art, toute de récupération, de bricolage et d’imagination conçue. Les anciennes bonbonnes de gaz demeurent les vedettes incontestées, fleurissant à chaque intersection, dotées d’une petite porte ou simplement coupées en deux, parfois affublées de petites oreilles rose porcelet du plus bel effet. Les cabanes en bois rencontrent également un franc succès, brutes ou ornées de feuilles, de kangourous conceptuels à l’anatomie très personnelle, d’oiseaux ou de dessins d’enfants. Quelle que soit l’option choisie, elles se verront de toute façon bien vite festonnées de dentelle tissée aux pattes par une araignée attentionnée qui s’occupera également de la gestion du courrier. Gare aux rencontres imprévues au moment de récupérer les cartes postales de Tata Jeannette !

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Pour qui sont ces oiseaux qui gloussent sur vos branches ?

(Moqueur, moi ? Mais non, voyons !)

Dans la vie de tous les jours, on ne sait pas trop mais aujourd’hui, ils gloussaient pour nous, à n’en pas douter, sur les pistes reliant Braidwood à Cooma. Balade idyllique, des eucalyptus somptueux, des rayons de soleil qui dorent la moindre feuille à l’or fin, des wallabies à cou roux en Guyane (pardon) qui s’égaillent dans les sous-bois à quelques mètres à peine de la voiture, des rosellas et des magpies qui se saoulent de baies écarlates, des ponts de bois de western, des creeks qui ondulent entre les hautes herbes, des moutons et des vaches qui ponctuent de blanc, de roux et de noir les prairies qui courent jusqu’à l’horizon, un ciel bleu layette parsemé de vaguelettes nuageuses, tournant doucement au rose orangé.

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