Category Archives: La tête à l’envers
Jelly Baby One More Time
(Oh Jelly Baby, Oh Jelly Baby,
How was I supposed to know
That May was already back here?)
L’Australien est fondu de fund raising, c’est peu de le dire. Barbecues caritatifs du samedi matin (ou du jeudi midi, ou bien encore mardi soir, hein, on n’est pas sectaires lorsqu’il s’agit de viande), ventes de babioles en tous genres, boîtes de chocolats ou de soft drinks à la tea room en guise de remontants moyennant contribution symbolique, concerts en plein air, fanfares, dons possibles en caisse à Woolworths ou Coles, fêtes dans les écoles, urnes de collecte dans les pubs, les cafés ou les stations-services, tous les moyens sont bons lorsqu’il s’agit de collecter des fonds. Et toutes les causes sont bonnes, aussi, de la construction d’un nouveau terrain de sports pour une école de quartier à la recherche sur le cancer du sein en passant par le financement d’un voyage scolaire à Los Angeles, le bon fonctionnement du Royal Flying Doctor Service ou la sauvegarde de l’ANU School of Music. Ce qui provoque parfois de joyeux brouhahas à Dickson Shops ou ailleurs, mélangeant quêteurs divers et variés dans une atmosphère qui sent bon la générosité et les kransky qui grillent sur le barbecue. Sans non plus oublier les oignons (ce serait une véritable hérésie que de les oublier, les sacro-saints oignons lors d’un barbecue, caritatif ou non).
Morphée à la science
(Effectivement, ceci est un coucher et non un lever de soleil)
(Mais n’empêche qu’il est plutôt chouette, non ?)
Une journée de travail qui se doit de commencer impérativement avant l’aurore. Une journée décidée au tout dernier moment. Un enthousiasme à toute épreuve et des roulements de mécanique, à grands renforts de « Easy peasy, lemon squeezy » et de « Fingers in the nose que je suis sur le pont à cinq heures et demie demain matin, too easy ! »
Un petit matin, tout petit, petit matin, vraiment bien trop petit matin. Un réveil qui tonne à quatre heures tout juste tapantes, un LeGB qui grogne pour la forme, se roule en boule sous la couette, se rendort. Et une LaGB qui tombe du lit.
Big mic mac de milieu de track
(Flinders Ranges, South Australia, 25-12-2011)
Dans l’outback, on fait souvent feu de tout bois… et barbecue de toute viande, aussi. De quoi mettre un brin d’exotisme dans son assiette le soir venu et jouer les aventuriers des papilles. C’est qu’un burger de goanna, un filet mignon de chameau ou un T-bone steak d’émeu, ça vous pose un aventurier !
Miss Representation
(You can’t be what you can’t see)
‘Déjà midi ? Dammit, faut que j’file !’ C’est par ce cri du cœur qu’une LaGB un brin échevelée a galopé jusqu’au Discovery à l’heure du lunch. C’est qu’il valait mieux ne pas être en retard pour la projection de Miss Representation, proposée par le CSIRO Gender Equity Committee. L’amphithéâtre est aux deux-tiers plein, ça s’installe en groupe et ça cherche les copains du regard, ça se perd en grands signes, ça boulotte son lunch en papotant avec les collègues, ça crayonne deux trois idées ou ça répond à quelques mails. Les lumières s’éteignent, le vidéoprojecteur pétouille un peu, on rit : les pétouilleries de vidéoprojecteur, c’est comme un rituel de début de réunion… Et puis les premières images apparaissent et le silence s’empare de la salle. Plus un froissement de papier, plus un grignotis de chips, plus un bavardage. Oh, quelques soupirs, oui, quelques exclamations étranglées, quelques accoudoirs que l’on malmène mais rien d’autre, pas un bruit. Des larmes aussi, parfois. Continue Reading →
Finding Marmite
(Searching for the thrill of it, thrill of it)
Enfer, malheur et toasts au beurre ! Nos voisins les Kiwis sont sur le point de vivre l’un des plus grands drames de leur existence. Marmageddon se rapproche dangereusement, les prévisions les plus pessimistes envisagent un impact plus qu’imminent. Oubliez les menaces mayas pour fin 2012, Marmageddon, c’est pour demain. Ou après-demain. Ou dans quelques semaines. Ne chipotons pas.
Maman, les p’tits doctors qui vont dans l’air ont-ils des ailes ?
(Ben oui, mon gros bêta, sinon ils ne voleraient pas !)
1912 : le révérend John Flynn, ayant sillonné l’outback pendant près de dix ans et connaissant bien les difficultés inhérentes à un tel environnement, fonde l’Australian Inland Mission avec en tête l’idée un peu folle d’améliorer les conditions de vie, terribles, de ceux qui ont décidé de tenter leur chance au beau milieu de nulle part. A l’époque, seuls deux médecins se partagent comme ils peuvent un territoire de l’ordre de deux millions de kilomètres carrés. Autant dire qu’il ne fait pas bon se casser une jambe ou attraper une pneumonie…
1917 : le lieutenant Clifford Peel, étudiant en médecine passionné d’aviation, envoyé au front en France, propose au révérend d’utiliser ce nouvel outil formidable qu’est l’avion pour rendre plus accessible l’aide médicale indispensable aux habitants de l’outback. L’idée des Flying Doctors est née. Las ! Clifford Peel meurt au combat en septembre 1918 et ne verra donc pas son idée révolutionnaire prendre forme.
Let me swing among those stars
Un dimanche soir à Jervis Bay. Il fait doux, peut-être un peu frais mais il suffit juste de se serrer un tout petit peu plus fort l’un contre l’autre pour faire fi des quelques degrés manquants. Ca a du bon, les degrés qui se carapatent le soir venu…
Les grillons trillent à cœur joie, l’air embaume l’eucalyptus et la marée qui monte, qui monte. La brise ébouriffe les branches, les brins d’herbes et le toupet plus si bien coiffé des quelques mouettes qui rechignent encore à mettre une tête sous l’aile. Les étoiles clignotent, scintillent et filent, quelques petits nuages passent au loin, l’air de rien. Tout au bout de la baie, le phare de Point Perpendicular clignote lui aussi, férocement, à s’en endolorir les ampoules.
Où il est question de bougies (et de mathématiques)
(C’est que ça commence à en faire un sacré paquet, de bougies…)
Aujourd’hui, c’est jour de bougies à souffler chez les Chercheurs d’Oz : LeGB vient tout juste de se prendre une nouvelle année sur le coin des quenottes suspendre une nouvelle année à son compteur. Comme on ne dévoile pas l’âge des capitaines, on se contentera d’un peu d’arithmétique en indiquant qu’il suffirait d’inverser les (deux) (ni plus, LeGB n’est pas si vieux) (ni moins, LaGB aurait eu des soucis il y a quelques années – et en aurait encore à l’heure actuelle) chiffres de son âge et de retrancher un au nombre ainsi obtenu pour qu’apparaisse sous vos yeux aussi ébahis que médusés la réponse à « the ultimate question of life, the possum the Universe and everything » (et non, Obi-Wan Kenobi n’est pas un âge. Ni même un nombre, d’ailleurs) (puisqu’on vous le dit !).
Happy birthday to you, mister LeGB !
De l’eau sur les ponts
Offre exceptionnelle ! A saisir de toute urgence !
Chercheur d’Oz en manque d’été échange chape de nuages incontinents contre bouquet de rayons de soleil. Thermomètre euphorique apprécié mais pas obligatoire. Un petit (et très raisonnable) 25 degrés suffira amplement.
Faire passer les propositions au journal qui transmettra.
Voilà en peu de mots ce qui pourrait allégrement traduire les regards résignés qui soupirent en se tournant vers un ciel qui joue les pleureuses dopées aux oignons. Très frais et particulièrement fournis en sulfate d’allyle, ces bougres d’oignons. Si fournis même qu’ils ont transformé la moitié des New South Wales, de Victoria et de l’ACT en piscine, l’autre moitié se voyant, elle, prendre des airs de pataugeoire. Et depuis mardi, c’est toute une litanie de routes fermées, de ponts submergées, de quartiers évacués, d’arbres tombés et de barrages débordants qui se répand dans les journaux. L’on compare les niveaux d’eau (ma crue est plus grosse que la tienne), l’on scrute les rives et l’on compte les nids de poules qui se forment et déforment les chaussées. Continue Reading →
Forever and a day
(I’m planning not to plan ahead, I’m planning not to plan too much)
Se plonger dans ces deux jours en soupirant d’aise. Se laisser submerger par la fatigue pour mieux l’apprivoiser et se blottir dans le cocon tranquille des heures à venir.
Déguster un verre (ou trois) de moscato en regardant filer les nuages. Rire de la bruyante symphonie des magpies qui se chamaillent. Et se lancer sur un coup de tête dans la préparation de quelques litres de sauce tomate maison.