Seuls sur le sable, les yeux dans l’eau

(Mon dimanche était trop beau
Le week-end qui s’achè
ve,
Et blablabli et blablabla)

L’atlas routier, millésime 88 (le vintage jusqu’au bout du volant, ça vous pose un Chercheur d’Oz), nous a cassé les pieds promis dunes et délices la semaine durant, nous assurant une journée des plus douces si seulement nous acceptions de prendre à nouveau la direction de Batemans Bay. L’atlas est têtu (aurait-il passé trop de temps en compagnie d’une certaine grande blonde ? LeGB n’a aucun doute quant au rapport de cause à effet) et toujours à la page, ce qu’il ne manque pas de nous faire remarquer en frétillant de la reliure. A force d’insistance topographique et de chantage à l’orientation, la campagne en faveur de Pretty Beach a porté ses fruits et nous sommes partis avant même les aurores, Thèse, l’atlas, les bières et la glacière sous le bras, prêts à affronter la route de Batemans Bay, ses virages imprudents, ses conducteurs marteaux et ses wombats suicidaires (à moins que ce ne soit l’inverse).

Deux heures plus tard, sans encombres ni détours d’aucune sorte, nous touchions au sable. L’atlas sifflotait un petit air victorieux, se délectant d’une jolie petite tranche de plaisir anticipé : aucun doute, Pretty Beach n’usurpait pas son nom. La ‘‘petite’’ plage installée à quelques encablures de Pebbly Beach assurait à notre Guide Papier Soupolè des vantardises sans fin, promesse de haussements de couverture dédaigneux à la moindre de nos suggestions…

Pretty Beach, un dimanche de janvier, c’est donc :

encore et toujours une foule dense, compacte se pressant sur le sable

un paysage qui tient de la carte postale, le vent dans les cheveux en plus

de bien drôles de traces, laissées par quelque palmipède marin

des LaGB qui se perchent, il va pleuvoir (et effectivement, il va pleuvoir…)

des rochers crumpets

et d’autres nid de guêpes

une eau transparente, bleue, murmurante comme on en rêve

une apprentie surfeuse à l’assaut de ses premières vagues

des kangourous sur pattes

et d’autres sur grill

du hamburger aussie de la moutarde à la pointe du steak

2 thoughts on “Seuls sur le sable, les yeux dans l’eau

    • lagrandeblonde Post author

      Malheureusement (ou pas, je ne suis pas grande fan du kangourou, au contraire du LeGB qui adore ca), seules les saucisses sont a base de kangourou… Mais l’Australie en steak de boeuf, ca nous a vraiment tape dans l’oeil !
      Et sinon, quand tu viens les gouter, les steaks a l’Australienne ?

      Reply

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