(Attention, terrain glissant, mots instables !)

Il y avait eu un citron, placé d’office au panthéon des ratés linguistiques phénoménalement croustillants. Il y avait eu un citron qui se pavanait orgueilleusement tout en haut de son piédestal, bien sûr de ne pas être détrôné de si tôt. Las, le citron est tombé, déchu de sa couronne par bien plus fort que lui…

Un petit matin brumeux et frisquet (et oui, ça revient souvent à Canberra), devant un clavier et une riche idée, toute simple, pour améliorer la gestion des serres. Hop ! une liste d’utilisateurs rapidement dressée, un calendrier tournant vite griffonné et paf ! un mail envoyé au grand chef. Quelques minutes plus tard, un retour non par mail mais par Grand Chef en personne, un début de fou-rire accroché au ras des sourcils et un petit air goguenard qui court aux commissures des lèvres. Effectivement, l’idée est bonne mais risque de coûter assez cher au labo. Ca va être un peu compliqué niveau travaux et puis, tout de même, c’est un peu drastique, non ? OK, il y a quelques soucis avec la serre mais, là, c’est vraiment l’artillerie lourde.

Devant votre air ahuri surpris, il éclate de rire et vous explique qu’un ‘a’ facétieux vous a joué un tour pendable, transformant un calendrier tournant (roster) en rôtissoire (roaster) et les collègues de service semaine après semaine en futurs poulets rôtis à point… En moins d’une heure, l’histoire a fait le tour de tous les couloirs et les candidats à la fonction très enviée de préposé au tournebroche ont commencé à affluer, plus que ravis de cette dernière wonderful perle de Frenchie lost in translation. Fin de règne pour le citron, longue vie au roaster !

NDLaGB : retour à un rythme plus normal après quelques jours de repos pour un clavier qui tirait un peu la langue.