Le roo, c’est doux ! Episode #3

(Dis, Maestro, c’est pas bientôt fini, la leçon de choses ?)

Toutes les bonnes choses ayant une fin (sauf la banane et le saucisson, bien entendu), voici venu le temps des rires et des chants de clore le chapitre « Apprenons d’où viennent les kanga banga qui se dorent la pilule sur le barbecue ».

L’abattage de kangourous et l’exploitation de la viande, des peaux, fourrures et cuirs est globalement bien acceptée par le grand public : 80% de la population considère que l’abattage tel que pratiqué n’est pas une pratique cruelle et 75% des Australiens se déclarent favorables à la commercialisation et à la consommation de viande de kangourou. Les pratiques telles que recommandées par le code de bonne conduite ont été validées à la fois par le CSIRO et par des associations de protection de la faune sauvage, comme la Wildlife Preservation Society of Australia. Néanmoins, certaines associations critiquent très fermement les techniques utilisées ainsi que l’idée elle-même de l’abattage et de l’exploitation commerciale d’un animal sauvage, donnant lieu de temps à autre à des articles dans les journaux australiens… et parfois à des face-à-face quelque peu tendus.

C’est bien joli, toutes ces explications, nous direz-vous… mais et la viande de kangourou, dans tout ça, hein ? Hé bien, c’est une viande considérée comme très peu grasse mais riche en oméga-3 et surtout presque farcie de fer, de zinc et de vitamines telles que les vitamines B6 et B12. On peut, au moins ici, la trouver facilement sous forme de filets et de steaks, de kanga banga, de rôtis, de viande hachée et même, parfois, de prosciutto. Il est recommandé de ne pas trop cuire le kangourou, une cuisson saignante ou à point ayant la faveur des professionnels. Et il est aussi fortement conseillé de laisser parler son imagination : les merveilles ne sont jamais très loin !

Maestro retire ses lunettes et se masse l’arête du nez. Il est l’heure de laisser Skippy retrouver le bush… et les harvesters. L’heure aussi de penser à faire une petite sieste parce que mine de rien, les grandes explications entachées de divagations diverses, ça vous aplatit un grand sage à barbe blanche plus sûrement qu’un 38 tonnes (quoique…).

Mais il est également l’heure d’indiquer quelques liens aux curieux qui voudraient poursuivre la lecture :
-le site de la Kangaroo Industry Association of Australia et sa page d’informations, très complète,
-la page du Department of Agriculture, Fisheries and Forestry dédiée à la filière kangourou,
-le programme de gestion des populations de kangourous du gouvernement des New South Wales pour la période 2007-2011 et enfin
-une série de photos tout à la fois très instructives et très belles sur les différents acteurs de la filière kangourou.

6 thoughts on “Le roo, c’est doux ! Episode #3

  1. La Ptite Lilie

    Oh bah dis donc, j’en aurais appris des choses sur les roo grâce à Toi Grande Maestro Blonde!!

    Je n’en ai jamais mangé, je ne suis pas très attirée, je saurais pas expliquer pourquoi, mais y’a des animaux j’ai du mal à les voir dans mon assiette… C’est idiot hein!

    Reply
    • lagrandeblonde Post author

      Attention, l’interro ne saurait tarder !
      On en mangeait souvent en fac et on en mange de temps en temps ici. Pas de difficulte particuliere face au cote kikinou trognon de la bete mais je ne suis pas forcement fan du gout (vive le boeuf Angus !). LeGB aime beaucoup en revanche. Mais je comprends qu’on puisse avoir du mal a imaginer certains animaux dans son assiette (jamais mange de cheval, par exemple).

      Reply
      • Madame Patate

        Le cheval c’est dé-li-cieux !

        (Et pourtant j’adore les canassons, ce sont des animaux merveilleux, mais j’arrive à les aimer tout autant dans mon assiette)

        (Je suis une sans coeur en fait, je crois que je pourrais même manger du chat, s’il le fallait)

        Reply
        • lagrandeblonde Post author

          Miss Potato Cat, numerote tes abattis ! ;-)
          Effectivement, je crois que c’est finalement plus une question d’occasion (deja mange de la tortue, par exemple) qu’autre chose. Je suis du genre a gagater sur les agneaux mais aussi a trouver irresistible l’idee d’un bon gigot… Et je suis persuadee que si j’[en avais l’occasion, je ne refuserais pas de gouter du chien/du serpent/du singe/du cheval. Va falloir repartir en vadrouille, en somme !

          Reply
  2. La Ptite Lilie

    Miss Potato Cat n’a qu’à bien se tenir ;)

    Nan mais je suis une traumatisée de la bête… Une fois à un mariage dans l’arrière pays, avant le repas, les mariés nous ont emmené faire une ballade dans la forêt. Là, nous avons pu admirer des biches, des faons et même leur donner le biberon.

    Je vous dis pas ma gueule quand le soir dans mon assiette, j’avais un steack de bambi!! J’ai été polie, j’ai mangé… Mais outre le fait de manger le frère de celui à qui j’ai donné le bib plus tôt, j’ai vraiment pas aimé le goût

    Reply
    • lagrandeblonde Post author

      Jamais mange non plus de chevreuil. Mais le sanglier, c’est booooon !
      (et maintenant, hop ! au petit-dej, ca donne faim, de causer steaks en tout genre !)

      Reply

Répondre à lagrandeblonde Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>