The Queen’s in town tonite

(Mais elle n’a pas pris le train postal juste avant la nuit, elle)
Crédit photo

Queenie est arrivée hier en début d’après-midi à Canberra pour sa seizième visite down under. Jusqu’à dimanche, c’est toute la capitale australienne qui va vivre fièrement au rythme de la reine. Les unes de journaux sont peuplées de chapeaux lavande ou saumon, chacun scrute les révérences faites ou non, les enfants des écoles se pressent et on a même retrouvé celle qui, alors petite fille de six ans, avait tendu, un beau jour de février 1954, un bouquet à la jeune reine tout juste descendue d’avion pour son premier séjour australien.

Les conversations à la tea-room, encore une fois, ne sont pas en reste. D’aucuns sentent leur âme républicaine revenir au triple galop, d’autres, au contraire, sont emplis de fierté à l’idée que leur monarque passe quelques jours tout près d’eux. Certains ne manqueraient pour rien au monde la plus petite occasion de souligner une fois encore, l’air de ne pas y toucher et le ton volontairement badin, qu’ils vont rencontrer la Reine pas plus tard que dans deux heures. Fort à propos, certains autres s’empressent alors d’ajouter leur grain de sel à la conversation, assenant avec un petit sourire en coin qu’en guise de rencontre, il ne s’agira que de passer quelques instants dans la même pièce que la souveraine, rien de plus. Simple précision, esprit scientifique rigoureux oblige, bien sûr. De quoi générer, pour celui pris en flagrant délit de vantardise, moult explications bafouillantes et fard monumental…

Et puis certains arriveront tout guillerets de bon matin. En rentrant en chez eux, ils se sont en effet vus stopper à un carrefour par un policier à moto. Un quart d’heure qui passe sous les clignotements de feux tricolores qui tiennent de lucioles sous acide et c’est ensuite au tour du convoi royal de passer, quatre motos et cinq voitures dont une n’ayant pour toute plaque d’immatriculation qu’une couronne. Un convoi et une Reine, toute petite, perdue dans un immense Land Rover, qui salue les quelques voitures et passants présents. Selon le caractère et le bagou des certains s’étant trouvés sur le royal trajet, les récits seront fort différents. D’aucuns seront pleins de déférence et d’autres truffés d’ironie, de bons mots et de râleries, agrémentés d’un soupçon de mauvaise foi et d’une nuée de petits saluts royaux du plus bel effet. De quoi garantir une royale épidémie de fous-rires lors du morning tea… en attendant de croiser peut-être nous aussi le chemin d’Elizabeth II ce week-end, qui sait ? Thèse, en tout cas, est dans les starting-blocks et maitrise la révérence à merveille. L’honneur sera donc sauf !

6 thoughts on “The Queen’s in town tonite

  1. La ptite lilie

    There’s a new man in tow… Ah non mince, c’po ça!!

    J’espère que si Thèse croise la route de Sa Majesté, il la verra dans sa petite robe jaune poussin, je la kiffe comme ça moi. Royale mais excentrique la petite dame des UK!!

    Pis alors la photo de la piccin, elle est trop chou, je veux la même (avec un bouton arrêt)!! En lyophilisée aussi (pouah, ça commence à faire une sacrée commande là!)

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    • lagrandeblonde Post author

      Sacree commande, oui… Il faudra surtout veiller a ne pas melanger les differents echantillons lyophilises, ca pourrait faire desordre ;-)

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