De vent d’estuaire en pluie d’outback*

(Quelque part entre Darlington Point et Balranald, NSW, 08-10-2011)

Le nuage australien, une fois flottant au bon air de l’outback, poussé par quelque capricieux vent marin, se pique de coquetterie et s’échelonne en bandelettes ébouriffées paressant délicates et poétiques jusqu’au-delà de l’horizon, confortablement installées sur un grand tapis d’air brûlant. Et le ciel n’est plus alors que moutons cotonneux pimpants, irisés et ordonnés de frais. Gare aux petits cirrus qui se sentiraient pousser une âme aventurière ou à la légère brise qui se rêverait soudain tempête ! C’est que dans l’outback on ne plaisante vraiment pas avec le placement nuageux, oh ça non ! Comment voulez-vous donc que les chauffeurs de road train passent le temps s’ils ne peuvent compter les nuages comme d’autres comptent les moutons ? Seriously ?

* LaGB et LeGB déclinent toute responsabilité si par malheur, dans les instants suivant la lecture de ce titre, une certaine mélodie se décidait à jouer les patelles sur neurone.
Nuage, nuage, plus loin que la nuit et le jour, nuage…
Z’êtes prévenus !
Nuage, nuage, sur l’eau sacrée d’un fleuve indien, nuage…

4 thoughts on “De vent d’estuaire en pluie d’outback*

    • lagrandeblonde Post author

      Sont chouettes, hein ! les road trains ? Certains sont tout ornes de loupiotes, la nuit, c’est extra. Il faudra qu’on les prenne en photo.

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