Comme le Port-salut
Histoire de ne pas se tromper (il faudrait voir à ne pas prendre des V6 pour des road trains, tout de même), dans l’outback on étiquète soigneusement les mastodontes qui s’apprêtent à sillonner les routes à toute berzingue. Et à défaut de compter les moutons pour faire passer le temps en voyage, on peut compter les road trains. Et y passer des heures pour un peu qu’on se décide à ordonner lesdits road trains en catégories diverses. C’est que le choix est vaste : voulez-vous plutôt classer les uns et les autres en fonction de leur taille, du nombre et du modèle d’essieux utilisé ou de la méthode de fixation des remorques les unes aux autres ? Un peu perdus ? Pas d’affolement, les classifications officielles sont là pour vous aider ! Ne reste plus alors qu’à vous armer de patience et de bons yeux afin de vous entraîner à reconnaitre les uns et les autres au premier coup d’œil.
Et si vous êtes chanceux, peut-être même aurez-vous l’occasion un jour d’assister, médusé, à l’interminable et follement animé débat qui oppose un partisan des B-double à un amoureux des double road trains ou des AB-triple. Effarement garanti. Apprentissage et mal de crâne itou, promesse de LaGB qui s’est récemment retrouvée coincé huit heures durant en compagnie de deux fondus d’essieux et de remorques, hululant littéralement de joie au moindre camion passant à proximité. Avantage certain d’un tel apprentissage intensif, il est ensuite facile de crâner dans les derniers endroits où l’on sort en se vantant de connaitre easy peasy la différence entre un road train et un long vehicle. Enfin… à la condition expresse de réussir à placer cette information cruciale à bon essieu escient dans la conversation, bien sûr. Have fun with that !