(Kit de survie pour Canberrien en goguette)

Trois jours de week-end clôturant une semaine qui n’aurait rien eu à envier à un marathon couru en apnée, les trombes d’eau et les annonces de crues exceptionnelles en plus. Trois jours de week-end, gloire en soit rendue au calendrier : en ACT et en ACT seulement *gniarc gniarc gniarc* (petit rire sadique), le deuxième lundi de mars est férié, c’est le moment de faire sa fête à Canberra.

Trois jours de week-end et une bagarre farouche entre une envie folle de vadrouille cheveux au vent, Kroket au bitume, coups de soleil au nez et une envie non moins folle de siestes enroulées façon nem dans une couverture douillette et de moments passés à contempler ses orteils, un bon bouquin à la main et un cidre dans l’autre, avant de filer retrouver Morphée pour une nouvelle sieste.

LaGB étant passée maître dans l’art difficile de la diplomatie et des négociations musclées (enfin, surtout des négociations musclées, la diplomatie, c’est trop subtil), les deux envies ont été renvoyées manu militari, dos à dos, chacune dans ses pénates, avec interdiction formelle de bouder. Au menu de ces prochains jours, afin de ménager les susceptibilités siestesques et vadrouilliennes, il y a donc un samedi farniente dans le backyard, à base de Donna Hay et de Triple J Magazine mais aussi d’Architecture in Helsinki, de Grouplove, de Angus & Julia Stone, de Last Dinosaurs, de Birds of Tokyo et d’Eagle & The Worm (sans oublier un peu de Bruce Springsteen, c’est samedi, que diable !), lunettes de soleil sur le nez (il faut bien saluer le retour du ciel bleu) (faudrait voir à ne pas le vexer, histoire de ne pas voir les nuages se radiner fissa) (la vie les pieds dans l’eau a son charme mais tout de même…), doigts de pieds en éventail et bière de Goulburn glacée dans les chopes. Et puis il y aura un dimanche et un lundi sur la côte, une chasse aux routes ouvertes, des oh ! et des ah ! devant les dégâts des dernières crues, des petits cris de vertige devant Fitzroy Falls que l’on espère majestueuses, des soupirs de bonheur en retrouvant le murmure des vagues, des pieds enfouis dans du sable blanc comme on n’en fait qu’à Murrays Beach, si fin qu’il chantonne sous les orteils. Et puis peut-être aussi quelques wombats en vadrouille, des dauphins, un ou deux phoques, sans oublier des siestes à l’ombre des eucalyptus, un barbecue et des bouquins comme s’il en pleuvait. Merci Canberra Day !