(Couria Creek, NSW, 14-04-2012)

Un week-end cocooning de début d’automne à Couria Creek dans un cottage mignon et douillet, c’est :

- des levers de soleil tout drapés de brumes, à observer d’un œil, blottis sous la couette comme des bienheureux,
- des balades dans les prés environnants couverts de rosée,
- des heures passées sur le deck à siroter du chai latte en écoutant les bell birds s’interpeller d’un eucalyptus à l’autre,
- s’immerger dans un roman et puis, au bout de quelques chapitres, lever le nez, embrasser l’horizon du regard et soupirer d’aise,
- une cheminée crépitant en fin de journée et des soirées à bouquiner en admirant le jeu des flammes sur les murs et en s’enivrant des odeurs de bois bien sec,
- un blue grenadier’n chips, un kingfish’n chips et deux flathead’n chips,
- des kookaburras râleurs, des honey-eaters grognons, des robins flamboyants, des king parrots par dizaines et des bell birds à en assourdir la vallée toute entière,
- la visite bi-quotidienne de Coffee et Chocolate, les deux ânes câlins et gourmands du domaine,
- un petit verre (ou trois) de moscato dégusté à petites gorgées en regardant le soleil plonger derrière les montagnes,
- une balade à Tilba et une dégustation de caoutchouc fromage local,
- des siestes le dos baigné de soleil,
- un petit saut de puce jusqu’à Narooma et des discussions à bâtons rompus avec les pêcheurs qui rentrent au port,
- des fou-rires devant les mines quelque peu déconfites des alpagas lorsqu’on va les saluer les mains vides,
- des idées de balades par dizaines mais pour la prochaine fois, hein ! parce que, cette fois-ci, on s’est solennellement promis de ne rien faire d’autre que de regarder les feuilles tomber. Et qu’on a presque réussi,
- un ou deux moustiques récalcitrants,
- des oh ! et des ah ! devant les nuages qui s’embrasent au coucher du soleil,
- un petit tour à Mystery Bay à marée haute pour admirer les vagues immenses,
- encore de longues heures de lecture les orteils en éventail à écouter pousser les brins d’herbe du bout de l’oreille,
- des étoiles si proches qu’on peut les entendre murmurer le soir venu,
- du stilton fort à vous en assassiner quelques papilles et des poires au bon goût de fin d’été,
- des réveils avant les aurores pour guetter, sans succès, les wallabies,
- comme une folle envie de prendre racine et de ne plus jamais faire autre chose que lire sur le deck et regarder passer les saisons,
- et puis surtout une promesse de revenir très vite. Hein qu’on reviendra, dis ?