Tél(pub)é(pub)vi(pub)sio(pub)n
Ce soir, était à la base prévu un article de ceux qui vous tiennent en haleine, les yeux rivés à l’écran, le cœur battant la chamade et l’esprit captivé par un suspens aussi haletant qu’insoutenable.
Sauf que n’est pas Madame Soleil qui veut une longue et dense journée de manips plus tard, les deux neurones de LaGB ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes (c’est-à-dire vraiment peanuts). Et si écrire est une envie forte, l’envie de pioncer est plus forte encore (sauras-tu retrouver le proverbe initial, petit scarabée futé ?). Parce que jouer les obstétriciens pour graines, les yeux vissés au microscope 10 heures durant, ça vaut à peu près dix boites de somnifères… Oui, une boite par heure passée devant les objectifs, exactement ! Autant vous dire que LaGB est ce soir littéralement sur les rotules et a les yeux au niveau des genoux. Gare à ne pas se marcher sur un cil, ça risquerait d’être un cil poil douloureux. En plus, ça tiendrait de Médusa qui s’arrachait les faux cils
*frisson d’horreur*
(quoi ? On n’a plus le droit d’avoir adoré Bernard & Bianca étant enfant ?) (surtout qu’ils sont passés par Canberra eux aussi).
Bref ! Trêve de digressions, LaGB et ses neurones ayant baigné dans des vapeurs d’éthanol tout l’été tout le jour, se trouvèrent fort dépourvus lorsque le soir fut venu. Adieu récits palpitants, bonjour paresse Morphée (enfin, bonne nuit, si vous suivez). Dans un très bref sursaut de lucidité (les capacités sportives de LaGB étant ce qu’elles sont, le sursaut ne vole jamais bien haut), décision fut prise par accord unilatéral du neurone dominant de vous parler quelque peu de la télévision à l’australienne.
Télévision que nous n’avons pas… Nous avons pu expérimenter quinze jours durant et avons décidé que ma foi ! nous nous en passerions très bien. Car la télévision n’est ici qu’une suite de publicités à peine entrecoupée de quelques rares et chétives périodes de films/séries/informations/documentaires/émissions de variétés (rayer les mentions inutiles). La télévision australienne a remis au goût du jour le supplice du bambou, traumatisant des générations entières de spectateurs qui se demandent, crispés sur leur canapé et leur télécommande, quand la prochaine page de pub les frappera de plein fouet. Vous envisagez de regarder un film de 115 minutes ? Prévoyez-le double (au minimum), inconscient que vous êtes… Et attendez-vous à subir une nouvelle coupure avant même que vous ayez réussi à vous souvenir qu’au moment où [Vegemite]/[LJHooker]/[KFC]/[Harvey Norman]/[Big W] (pas de mention inutile à rayer, dommage !) ont débarqué, Edgar-le-preux-jardinier s’apprêtait à déclarer sa flemme flamme à l’arrière-petite-cousine de son grand-père par alliance. Sans oublier LA fameuse coupure qui s’insère, vile et fourbe, juste avant le générique de fin, capable de couper à elle seule toute velléité de crue lacrymale à la plus sensible des midinettes !
Et c’est donc plus que ravis que nous regardons nos DVD-sans-pub-qui-te-gâche-tout-le-suspens-mais-c’est-pas-possib’-quand-même-sont-fous-ces-Australiens-et-puis-en-plus-elles-sont-moches-leurs-pubs-tu-trouves-pas-? Nous n’avons d’ailleurs jamais été autant cinévores que depuis trois mois ! Nous traquons garage sales et autres promo sur les ventes de films, allons régulièrement farfouiller dans les rayons bien fournis des vidéothèques du coin et sommes devenus des pros de l’épluchage de jaquette, à la recherche de l’information cruciale : sous-titrage or not sous-titrage ? Parce qu’on vous met au défi de regarder (par exemple) « No Country For Old Men » en VO sans sous-titrage et de comprendre ne serait-ce que le tiers des dialogues (et puis sinon, on est preneurs d’une explication du film, tiens !).
« Gare à ne pas se marcher sur un cil, ça risquerait d’être un poil douloureux »
Mouarfmouarfmouarfmouarfoouarf …
Je sais il m’en faut peu.
J’avais noté dans un billet précédent que tu te débrouilles pour partager tes jeux de mots avec tes collègues non francophone. Ils sont réceptifs? Pas trop de jeux de mots involontaires?