Beach, oh ma beach

…Lorsque tu soulignes aux kangourous tes eaux turquoises,
Beach, oh ma beach,
Moi je réalise que Pebbly Beach n’est pas si loin

Samedi, nous sommes allés saluer la mer de Tasmanie et sommes tombés en amour pour les petites criques si délicieusement ciselées qui jalonnent la côte sud de New South Wales. La journée entière a été ponctuée de sauts de puces d’une plage à l’autre, avec l’impression persistante d’évoluer dans une carte postale soudain animée. Les sensations de ces quelques heures à quelques encâblures d’une version fort convaincante du paradis sur terre sont difficilement exprimables… mais on va quand même essayer !

Sept plages ont donc rythmé notre balade dans les environs de Batemans Bay, avec dans l’ordre croissant d’ébahissement :
- Moruya Heads et le bruissement du vent dans les filaos. La part réunionnaise de nos souvenirs a brusquement dressé la tête, la truffe au vent et les oreilles aux aguets… Quel bonheur d’ainsi retrouver un son tant chéri !

- Broulee et nos jeux de mots pourris à base de ‘‘C’est tout Broulee par ici’’ et sa plage presque déserte. Personne à un jet de claquette (soit 400 mètres si l’on se fie au record établi en salle l’année dernière), le bonheur n’est pas bien loin !


- Mossy Point, sa merveilleuse petite crique aux eaux turquoise, mêlant joliment sable et affleurements rocheux, sa jetée si tranquille que les pélicans viennent tout à côté conter fleurette et se prélasser au soleil.


- Malua Bay et les falaises bordant la plage, les vagues se précitipant sur le rivage avec une force redoutable et magnifique.


- Long Beach, si tranquille qu’il ne nous a pas fallu cinq minutes pour nous endormir…


-Maloney Beach et ses moutons perdus au milieu des dunes vertes et roses, ornées de jeunes pousses, ses petites barrières de bois et ses bouquets d’algues déposés sur le sable.


-Pebbly Beach, un paysage à couper le souffle, une véritable merveille qui ne se dévoile qu’au tout dernier instant. Cette plage se mérite : 8 km de progression au ralenti sur une piste farcie de nids d’émeus (à ce point, ça n’a plus rien du nid de poule !), à flanc de crête avant d’entamer une descente vertigineuse au beau milieu des eucalyptus. Et brusquement, la forêt laisse place à la prairie et à la plage, petite portion de sable enchâssée entre deux falaises monumentales.


Pebbly Beach, c’est aussi l’illustration parfaite d’une caractéristique de l’Australie : la nature, ici, a pleinement sa place, faisant se côtoyer hommes et animaux sauvages. Avec parfois quelques surprises : nous avons été littéralement chargés par un couple de vanneaux soldat (masked lapwing) fort décidés à défendre bec et serres leur couvée contre tout danger potentiel. Mine de rien, une attaque de vanneau, c’est pas banneau banal !

La vie sauvage se rappelle parfois d’une drôle de façon aux découvreurs en herbe : il n’est pas rare de croiser au bord de la route des animaux morts, kangourous majoritairement mais également wombats, échidnés, lézards…

(Celui-ci a eu chaud mais s’en est sorti sans heurts…)

Ce billet aurait d’ailleurs pu commencer ainsi :
… Lorsque tu soulignes aux oiseaux morts ton sable fin
Beach, oh ma beach
Moi je réalise que nous sommes en plein novembre


Nous avons en effet été témoins d’un phénomène très surprenant au premier abord mais finalement tout à fait explicable : des dizaines d’oiseaux morts jonchaient les plages, tous de la même espèce. La marée noire pouvant être exclue, l’hypothèse virale a immédiatement germé dans le cerveau de LaGB (déformation professionnelle…). Renseignements pris, il n’en est rien : les muttonbirds migrent chaque année de l’Australie à l’Alaska. Et dans un sens comme dans l’autre, nombreux sont les oiseaux qui meurent d’épuisement. Au retour de l’Alaska, en fonction des vents et des courants, peuvent échouer sur les plages est-australiennes durant le mois de novembre plusieurs milliers d’oiseaux. Etonnant, non ?

5 thoughts on “Beach, oh ma beach

  1. DrG

    J’ai trouvé Thèse: au milieu de la 11e photo !
    Jolies photos, un peu de photoshop (si si ca se voit !)
    Par contre on ne sait toujours pas à quelle température était l’eau ?

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    • lagrandeblonde Post author

      L’eau etait… froide ! Trop pour qu’on y fasse trempette. Mais ca devrait s’arranger tres vite…
      Pour les photos, je laisse LeGB repondre, c’est pas mon rayon !

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    • le grand brun

      Pour les photos, un tout petit peu de « chambre de lumière », vibrance et vraiment un petit poil de saturation, c’est tout. ;-)

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    • lagrandeblonde Post author

      Non m’sieur, j’ai juste de l’epluchure de graines qui m’attend. D’ailleurs, je suis en plein dedans !

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