Beyond this place, there be dragons
(Bienvenue en terre inconnue…)
Here be dragons, c’est en trois petits mots l’histoire de ces dernières semaines et un résumé follement exact des quelques six mois à venir. De quoi accummuler quelques poignées de cheveux blancs et les rides qui vont avec en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Saperlipopette, enfer et purée de courgettes, j’ai le stressomètre dans les chaussettes ».
Mais comme t’as raison ma Brenda, faut pas s’laisser aller dans la vie faut pas s’en faire, on boulotte du chocolat et puis on dresse des listes de petits bonheurs. Parce que, comme le dit si bien le proverbe, ce sont les petits bonheurs qui font les grandes rivières. Et parmi les derniers petits bonheurs au menu, il y a :
- les petits matins qui sentent déjà un peu l’automne, le ciel presque layette à force d’être tendre. La promesse des feuilles qui tombent et de toutes les couleurs, les cacatoès qui grignotent dans le backyard, les soupes à la citrouille et le retour des macarons au coing,
- Flume, The Avalanches, Kaiser Chiefs et Hey! Geronimo en bande-son de la balade quotidienne jusqu’au labo. Bande-son forcément jouée très très fort, en chantant très très faux à tue-tête et en frétillant du tubercule. Mais tout de même pas trop trop fort non plus, hein ! histoire de ne pas rater les fous-rires de la smala de kookaburras qui a élu domicile dans Hayg Park. Trop trop faux en revanche, sans doute aucun…
- des paris quand à la prochaine planque de Gertrude, invitée surprise ayant pointé le bout de ses huit pattes dans nos pénates la semaine dernière. Apres avoir exploré la salle de bains, elle s’est découvert une passion certaine pour l’encadrement de la porte de chambre. De quoi transformer en aventure le plus petit pipi nocturne… Sauf qu’à l’heure qu’il est, Gertrude a dépassé les bornes des limites et a donc été renvoyée manu-militari dans ses appartements jardinesques. Imaginez un peu : Gertrude avait décidé de jouer les têtes de lit galopantes. Non mais franchement !
- des bagarres de bout de nez sur les verres des lunettes toutes neuves de LaGB. C’est que voilà douze ans que le jeu préféré de la donzelle sus-citée consiste à poser un bout de joue, un bout de nez ou un bout de front sur les lunettes legbiennes. Sauf que, héhé ! depuis quelques jours, LeGB tient sa vengeance. Et il se doit de reconnaître que finalement, ce petit jeu-là est plutôt très drôle. Enfin, surtout quant on est du bon côté des verres, évidemment,
- des kilos de confiture de tomates vertes en prévision (enfin, peut-être pas des kilos mais au moins deux –petits- pots) et qui sait, quelques fraises de fin de saison aussi ?
- les fous-rires à la paillasse avec The Little One, stagiaire extra de son état. The Little One qui fronce le nez à chaque fois qu’on l’appelle ainsi, ce qui, il faut bien l’avouer, est plutôt rudement divertissant,
- deux expositions qu’il ne fallait pas rater, Toulouse-Lautrec et On Their Own. Sans oublier le Canberra Multicultural Festival qui a été encore une fois l’occasion de boulotter des loukoumades et de l’injera en écoutant des joueurs de tabla, de flûte andine et de cornemuse. De quoi transformer le centre-ville de Canberra en un joyeux fatras le temps d’un week-end,
- les romans australiens qui s’entassent sur la table de nuit et autant de coups de cœur dont il faudra qu’on vous cause à l’occasion. Et puis comme un brin de fierté à retrouver un semblant de vitesse de croisière quant à la lecture, après des mois à jouer les tortues rhumatisantes,
- les souvenirs de Nouvelle-Zelande qui se bousculent au portillon et les photos qui vont avec. Autant de petits moments magiques à raconter tout bientôt et tout autant de fantastiques souvenirs à revivre le temps de quelques lignes. On va finir par trouver le temps, promis…
- l’escapade qui se profile dans un tout petit mois pour la nouvelle demi-dizaine du LeGB. Du cocotier, du sable blanc, pas d’electricité. Et un programme qui tient en un mot : farniente. Vivement !
Ravie de te revoir un peu moins stressée, avec des Gertrude dans la maison, de la musique et des livres, des gourmandises et le début de l’AUTOMNE.
Ce qui veut dire que chez nous, le printemps va commencer à pointer le bout de son nez. Déjà, on a les pruniers sauvages en fleurs. Quelques iris téméraires. Les talus qui deviennent jaunes de fleurettes non identifiées. Les frênes qui sortent leurs « fleurs » (des sortes de petites grappes marron clair). Et les chats « du dehors » qui courent après les filles et se bagarrent entre eux. La buse, elle, est fidèle au poste et attend tous les jours la gamelle du matin. Pas encore l’époque des mulots.
Bon, pour l’instant -2 la nuit…
Mis a part les -2 degres la nuit, ca fait rudement envie! Et tu sais quoi ? Je les vois, les pruniers sauvages, les chatons de frenes, la buse et les iris. Merci!
Et 10 au maxi dans la journée.