Rendez-vous au prochain orage
(Ben Boyd National Park, NSW, 05-10-2013)
Tout a commencé par un petit tour à la pointe nord de Ben Boyd NP. Les yeux remplis de bleus, de verts, de rouges sombres, la peau bercée par la brise, caressée par le soleil. Et puis un son sourd qui se répète, qui tape encore et encore, là-bas, sur l’océan. Un bruit qui claque, qui craque, sec, dense. Et puis des gerbes d’écume qui filent, toutes petites, presque en bord d’horizon, comme des vaguelettes exubérantes. Pas tout à fait coordonnés, ces sons et ces vagues, un peu avant, un peu après. Un peu déconcertants. Mais pas vraiment.
Peut-être bien parce que tout a commencé il y a quelque chose comme vingt et quelques années. Un soir de fin d’été, à regarder gronder l’orage, quelque part dans un petit bout de vallée perdu entre champs et forêt. Des nuages oh très, très noirs, des éclairs oh si grands et un tonnerre qui roule s’emballe. Mais un tonnerre diantrement en retard sur son éclair, tout de même (quelle feignasse, ce tonnerre, franchement !)… Un PapaLaGB qui explique la lumière, le son. Le lièvre, la tortue, les secondes à compter et les calculs à faire pour entendre la distance de ce qu’on voit. Et comme une petite tradition de soirs d’orage qui s’installe d’été en été, égrener les secondes pour saluer la pluie à venir.
Et puis donc, à Ben Boyd, l’orage est devenu océan et le tonnerre devenu claquement, on a repris le compte des secondes. Tout en dégainant les jumelles. De quoi, bien vite trépigner de joie. Et sortir, comme de bien entendu, appareil photo et caméra. Pensez donc ! A la pointe du bout d’un coin tout perdu des New South Wales, tomber nez à fanon (à cinq cent mètres près) avec une véritable colonie de baleines sautantes et caracolantes, ça a de quoi ravir son promeneur, non ? Surtout lorsqu’on les entend jouer, s’éclabousser et chahuter, perchés sur notre bout de promontoire de rien. De quoi rester un long moment à pousser des oh ! des ah ! et des « Oh regarde ! » ravis. De quoi aussi se dire que, dammit ! on aurait peut-être dû penser à aller faire un tour en bateau… Mais finalement, on est tout aussi bien, non, ici, tous les deux, avec des honey-eaters qui se chamaillent et un paquet de biscuits ? Tu ne crois pas ? On reviendra demain, d’ailleurs, dis ?
On est revenus le lendemain. Et on a retrouvé nos baleines. Les mêmes peut-être, qui sait ? Ou des copines à elles. Et puis on a de nouveau pensé à l’orage en comptant la distance qui nous séparait de nos joviales copines voyageuses. C’était bien. C’était beau.
Que j’aime tes récits
Un changement de boss es bac à sable c’est souvent positif et tant mieux pour toi
Quant à ces demoiselles et messieurs les baleines, c’est vrai que c’est un chouette spectacle. On en a vu pendant nos deux ans à la Réunion (j’ai d’ailleurs hâte que tu nous racontes vos futures vacances!) et qu’est-ce que c’est émouvant de les voir « danser »!!! avec ou sans leur petit!
la bise
Merci !
Pour la Reunion (le monde est petit!), on est ra-vis de rentrer a la maison. Promis, on fera le plein de photos/videos !
c’est ce que je me suis dit en lisant ton blog au début, que nous on était « chez vous » , pi aujourd’hui on peut voir la tour eiffel en se baladant deux minutes… Profitez bien de vos vacances
Promis, on n’y manquera pas !