Le pied de l’arc-en-ciel

(Et soudain, c’est le drame. Tout s’accélère)

L’an dernier, tout pile à la même époque (le karma, ce petit chenapan), on apprenait que les nappes pouvaient être classées dans la catégorie des objets contondants. Surtout les nappes coréennes. On ne se méfie jamais assez des nappes coréennes.

Hier, on a eu la joie de rajouter un nouvel item à la liste des « choses qu’il faudrait penser à mettre hors de portée de LaGB si on veut éviter les cascades intempestives ». LeGB milite d’ailleurs pour un enturbannage en règle de LaGB dans du papier-bulle, façon Ramsès II en pleine crise d’aérophagie. Histoire de se faciliter la tâche un tant soit peu. Car oui, LeGB est un peu le fils spirituel de MacGyver (il vient d’ailleurs de mettre au point une protection de pot d’échappement à l’aide d’une claquette et de deux bouts de Scotch) (quel homme, ce LeGB, quel homme !).

Hier donc, c’était crémaillère à la maison. Il y avait du monde, des guirlandes, des rires, des ballons, des enfants et des bombes à eau, au grand dam d’Homer-le-chat qui n’était guère jouasse et s’est bien vite carapaté. Trois fois trop à manger, du barbecue au kilo, des macarons comme s’il en pleuvait (rose-framboise-muscat ou citron-banane-cardamone noire, ils étaient fort bons et LaGB était fort fière), encore du monde, des roses et de la menthe du jardin, et donc des mojitos aussi, du brookie et des gozleme, des gin & tonic, du grand soleil, des week-ends en vadrouille qui se dessinent, des copains qui discutent dans tous les coins et puis des oh ! et des ah ! en découvrant le deck. Qui est, en toute modestie, simplement faramineusement merveilleux.

Tout ça pour une bien, bien jolie journée. Tout ça… mais pas de chaussures pour LaGB parce que diantre, mortecouille et autres billevesées des bandits femelles, sur le deck, c’est tout de même le bonheur d’être pieds nus. De toute façon, c’est toujours le bonheur d’être pieds nus. Toujours, LaGB est formelle. Enfin, LaGB était formelle. Toujours sauf quand on doit organiser une rencontre au sommet, que dis-je ? un coup de foudre avec le talon de la chaussure de la personne d’à côté, voilà ce que dira dorénavant LaGB. Dans ces cas-là, il vaut mieux renoncer à la liberté de l’orteil frémissant sous la brise… Non vraiment. C’est triste à fendre le cœur mais c’est sans doute un mal nécessaire.

Parce qu’un orteil qui vire au Schtroumpf rhumatisant en quelques minutes, ça va bien au teint mais ça fait quand même un peu mal (mais c’est très pratique pour éviter la corvée de nettoyage post-crémaillère, soit dit en passant) (LeGB soupçonne une rencontre orteillo-chaussuresque montée de toutes pièces). Et puis parce que le lendemain matin, un orteil arc-en-ciel et cassé, c’est peut-être très mignon avec ses camaïeux de bleu-violet-rose façon coucher de soleil sur l’océan, mais tout de même, ce n’est pas très pratique….

Ca fait bien marrer les collègues qui n’en demandaient pas tant et ça permet d’admirer le paysage en se trainant d’une démarche que ne renierait pas un paresseux grabataire mais ça fait rudement se demander si on n’est pas un peu maudit du pied droit. C’est qu’il n’est pas vraiment question de se prendre pour Indiana Jones, il n’y a guère moins héroïque qu’une bataille perdue contre une nappe ou une chaussure qui ne faisait que trainer par là…

Mais hey !  tout aventurier et héroïque qu’il soit, Indiana Jones, lui, ne peut pas se vanter d’avoir transformé son pied droit en licorne. Et toc !

6 thoughts on “Le pied de l’arc-en-ciel

    • lagrandeblonde Post author

      Je crois que je prefere encore l’orteil casse et les chaussures a fleurs. Voila. Parce que la vie sans chaussures a fleurs, c’est trop triste !

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