(si c’est pas du titre, ça…)

Hier matin, dans le petit crachin de la Great Dividing Range quand l’automne prend ses quartiers. Une pause dans le trajet en forme de petit-déjeuner, un parc national couvert de brume, un oiseau-lyre qui traîne sa plume nonchalamment. Le thermos qui sort de sa cachette, un chai latte tout douillet et puis, oh ! dis donc, t’as vu la brindille-là, qui est restée accrochée sur le bord de la table ?

Brindille bizarre autant qu’étrange qui ne va pas tarder à s’ébrouer avant de prendre la table d’assaut, direction la boite de chai, d’un pas plus que fort décidé. Et un tantinet dansant, aussi. C’est que le phasme n’a, semble-t-il, pas le réveil aisé, dans le crachin du matin d’automne brumeux. Alors il tangue un peu et puis il ondule des pattes avant à la recherche de sa première dose de sucre caféiné. Le tout sans daigner même jeter un œil en direction de ses hôtes improvisés. Ah, ça non, on ne plaisante pas avec le réveil !

Ce qui ne l’empêchera pas, malgré tout, de finir par se laisser tenter par une petite balade à dos de main d’humain, histoire de faire plus ample connaissance. Pas réveillé, un peu grognon mais tout de même fort sympathique, ce petit bout de brindille voyageur… Vivement qu’on en recroise d’autres !