Où est Charlie ?
Mais c’est vrai, ça ! Où est donc Charlie ?
Vivre en maison à Canberra, en un mot comme en cent, c’est fantastique. C’est qu’il n’y a que des avantages : un grand jardin, un hamac, un possum, plein d’oiseaux trognons, des bébés magpies qu’on voit grandir, des étoiles à portée de main, l’impression d’être presqu’à la campagne même en pleine ville, des fleurs à l’année, un grand shed pour les bricolages legbiens (et c’est peu de dire que LeGB a bricolé ces derniers temps) (c’est qu’on compte une nouvelle recrue chez les Chercheurs d’Oz et que le dernier arrivé a valu bien des suées et quelques litres d’huile de coude au McGyver de la maisonnée), plein de place pour les barbecues d’été et les brunchs d’hiver.
Non vraiment, avoir une maison à Canberra, c’est mirifique. Et peut-être encore un peu plus quand l’automne s’installe… Parce que brusquement, quand les températures descendent, chaque matin prend des allures de pochette surprise (et les levers de milieu de nuit pour cause de damn you, pisse-mémé ! prennent une toute autre envergure). C’est qu’on ne sait jamais quel habitant jardinesque va avoir eu envie de venir voir dans la maison s’il y faisait plus chaud. Enfin, en l’occurrence, si, maintenant on sait. Un peu trop bien, même…
Tout a commencé avec une fourmi ou deux, de temps en temps. Et puis on a compté un grillon parmi nos recrues. Ce qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Las, on n’a même pas tiqué lorsqu’on s’est retrouvé nez à pieds avec un mini scolopendre dodu et frissonant…
NDLaGB : admirez ici la fourmidable magnifique métaphore tissée.
Et puis, forcément, ça a bien fini par arriver. Ça ? La huntsman en goguette pour cause de (huit) petits pieds beaucoup trop froids. Forcément, ça a décidé de s’installer avec armes et bagages en pleine nuit (d’où l’abandon de la rituelle tisane post-dîner : pas de tisane, pas de vessie qui se prend pour une lanterne, pas de lever nocturne intempestif et donc pas de rencontre du huitième type sur le mur des toilettes. CQFD). Et depuis quelques jours, comme ça semble avoir donné envie à des copines de se lancer dans la grande aventure de la colocation, tous les matins, la même question revient : mais où est donc Charlie ? Car, oui, il faut le savoir, toutes les huntsman s’appellent Charlie, comme toutes les fourmis s’appellent Roger et tous les vers de terre Jean-Rémi. Chez les multipattus, on a le prénom communautaire, que voulez-vous.
Jusqu’à présent, Charlie la hunstman a été retrouvée 1- sous une boite de thé, 2- sur le chambranle de la porte d’entrée, 3- derrière le rideau de la salle de bains, 4- derrière la porte de la salle de bains (Charlie est coquette), 5- dans les rideaux du salon, 6- dans le placard à chaussures et 7- dans le bol du robot de cuisine… Charlie s’est vue reconduite au jardin jour après jour mais Charlie n’a pas dit son dernier mot et semble bien décidée à se faire adopter. De quoi encore régulièrement ponctuer les matins de « Ca y est, je l’ai trouvée ! Tu viens la chercher, dis, mon chou ? ».
Et finalement, ça deviendrait presque (enfin, pas tout à fait non plus, faudrait voir à ne pas pousser mémé dans les chardons) un petit rituel sympathique post-réveil, entre le jus d’orange et la lecture des mails. Tant que Ludivine les red backs ne s’y mettent pas, ça va.
Parce que oui, on a aussi un troupeau de red backs dans le jardin. De quoi se prendre presque parfois, dès le pas de la porte franchi, pour des Indiana Jones en culottes courtes. Et ça, c’est quand même encore une excellente raison de vivre en maison, non ? Comment ça, non ?
tu devrais prendre votre locataire en photo, ca nous parlerait mieux.
les hunstmen, ce sont ces arraignées enormes, non?
brrrrr….
On n’a pas voulu mettre de photos pour les Charlie-sensibles. Mais oui, les huntsman spiders, c’est ca…
moi je veux voir votre charlie a vous, pas celle de l’internet!
Si vous nous invitez, il faut qu’on vienne avec notre bouteille de flytox… Enfin, si vous nous invitez…
On vous attend de pied ferme (mais sans Flytox, hein ! ). Donc voui, voui, z’etes invites
Promis, je lui tire le portrait des qu’elle revient, alors…
on viendra quand votre maison sera bugs free, c’est quoi la meilleure saison pour ca?
Autant les Roger et Jean-Remi ne me dérangent pas, autant les charlie et ludivine m’embetent un peu.
A premiere vue (on finit notre premiere annee a la maison), pas l’automne. Mais sinon, pas de souci. Je dirais sans doute le printemps, c’est une des tres, tres jolies periodes sur Canberra et alentours (et il ne fait pas trop chaud) (c’est sans doute plus simple avec les mini-portions). Bon ben on vous attend, maintenant
vive les internets pour visualiser et avoir une idée de qui sont vos collocataires et wahooo je vous admire, parce que oui brrrrr !
En fait, elles sont plutot sympa, elles mangent les moustiques. Mais, pour autant, je n’aime pas trop l’idee d’en croiser en pleine nuit…
Non..mais….meme d utilite publique…pour moi c est burk..et en plus elle est juste enorme…ah non..burk, et re burk!
On s’y fait bien, en fait (mais on a deja pratique a la Reunion, ca aide !)
ahhh les huntsman!!! on en a eu plein la 1ère année dans la maison. Le mieux étant quand même la Mum Hunstman qui trimballe toute sa marmaille sur son dos, marmaille qui s’enfuit au 1er danger …..je te laisse imaginer la scène
Ca, j’ai appris a la Reunion avec les babouks : si tu ne la mets pas dehors et envisage de l’occire, foin de claquette, utilise plutot le Baygon. Histoire d’eviter la nuee de mini-babouks partout.
Les bebes huntsman, on en avait eu une tripotee dans notre chambre, dans l’ancien appartement… Youhou !