(Bonne année ! Que 2016 vous soit douce)

De Las Vegas à Jervis Bay (et un coup de soleil fort mal placé) (on a la peau taquine ou on ne l’a pas), 2015 aura été un véritable maelström dont on est sortis étonnamment heureux mais fichtrement vannés, voire même un brin essorés. C’est que les montagnes russes, c’est plutôt sympa, surtout quand ça finit bien, mais ça pourrait presque finir par lasser. Alors on va poser là le souhait que 2016 soit plus paisible. Tout de même, ce serait bien, non ?

En 2015, en vrac et pas dans l’ordre, on a voyagé, pas autant qu’on aurait aimé mais tout de même. On a ri, beaucoup, parfois jaune, parfois à en pleurer. On a pleuré tout court aussi. On a tapé du pied (surtout LaGB), on a osé, on a grincé des dents et souri à s’en ankyloser les mâchoires. On a pesté (surtout LaGB) (m’enfin, pas que, LeGB n’a pas été en reste et a régulièrement maudit Darling-le-4×4-récalcitrant sur huit générations). On a tracé des plans sur des tas de comètes, on en a perdu quelques-uns en cours de route (que voulez-vous, les comètes, ça file, ça file et des fois, ça oublie de revenir). Mais on en a sorti encore d’autres de nos manches. Parce que les plans sur la comète, c’est comme les poils d’Homer-le-chat sur le canapé : un d’évaporé, 25 de retrouvés.

En 2015, on a démissionné (enfin, ça, c’était surtout LaGB). Après 13 ans de bons et loyaux services dans des labos divers et (a)variés, il était plus que largement temps d’aller constater de ses propres yeux que l’herbe peut être rudement plus verte ailleurs. Seul regret ? De ne pas avoir tiré sa révérence comme ça. Et en 2015, après le grand chambardement professionnel, on (LaGB, quoi) a retrouvé le sommeil. Et ça, c’est quand même une sacrément bonne raison de faire la fiesta, non ? Enfin, après la sieste… C’est qu’il  y a encore un certain paquet d’heures de sommeil à rattraper.

En 2015, on a écumé (évidemment en catastrophe) (on est organisé ou on ne l’est pas) (en l’occurrence, on ne l’est pas) les magasins de vêtements pour grandes-personnes-qui-sont-devenues-adultes-et-qui-mettent-des-cravates-et-des-chaussures-ennuyeuses, la faute à des mondanités diantrement collet monté (pas de jeans, pas de t-shirt, pas de Doc Martens ? Mais où va-t-on ?). LeGB s’est retrouvé fort dépourvu quand la bise fut venue en chemises quand il a endossé le costume de photographe officiel d’événements très-très-sérieux-avec-du-ministre-dedans. Et LaGB a dû, la mort dans l’âme, renoncé aux chaussures à fleurs le temps de meetings et pince-fesses divers. En 2015, du coup, on a aussi amélioré nos connaissances en protocole à l’australienne, à base de grands questionnements métaphysiques : ça se salue comment, un ministre, au fait ?

2015, finalement, ce n’était pas si mal. C’était peut-être même bien, c’était sans doute plutôt beau. C’est du souvenir un peu (beaucoup) flou, la faute aux loopings pas folichons qui ont parfois rendu coton de se concentrer sur les jolies choses. Mais c’était bien. C’était fou, parfois, un peu aussi.