Le cent chaud #2015
(Plein de chouette musique et un bébé wombat. Elle est pas belle, la vie ?)
Une fois de plus, avec Australia Day, le Hottest 100 est revenu. On n’avait pas une idée très précise du classement ni un chouchou bien marque. Mais quand même, Tame Impala, Courtney Barnett, Alison Wonderland ou RUFUS faisaient partie de nos favoris (et LaGB militait ardemment pour que Drake finisse dans les tréfonds du fin fond du classement. Raté. Mais au moins, il n’est pas arrivé dans le Top10. Non mais !).
Au final, 2094350 votes ont été enregistrés dans 172 pays, encore un record. 54 chansons australiennes font partie du Hottest 100 et 26 artistes ont décroché leur première entrée (les statistiques, le péché mignon de l’Australien) (ça doit venir du cricket, ça).
Et cocorico (enfin, l’équivalent local du cocorico, plutôt), SAFIA, un groupe canberrien qu’on aime bien a placé deux chansons, respectivement en #23 et #35. Qui a dit qu’il ne se passait jamais rien à Canberra, hein ?
En petit bonus, avant de dérouler le Hottest 100, on vous offre le Like a Version de Sarah Blasko reprenant Life on Mars. Parce que tout de même c’est une petite pépite.
Lost and led only by the stars
(Songopovi, Second Mesa, Arizona, 03-01-2015)
Il faut bien l’avouer, cette portion du road-trip, on n’en attendait pas forcément grand-chose. C’était, faute de temps, tout au plus juste une étape qui nous amènerait au Grand Canyon. Et en plus il faisait gris. Et froid. Et moche. Non, vraiment, rien pour plaire, cette partie du trajet !
Enfin en théorie… Parce qu’en réalité, finalement, même avec fort peu de temps découvrir le Lake Powell version gris acier sous des nuages de plomb, ce n’était pas si affreux. Surtout quand, guacamole sur le chili, le soleil, ce gros béta, décide brusquement qu’il a assez boudé et qu’il est finalement temps de sortir de sa cachette. Juste au-dessus de Glen Canyon Dam et juste à temps. De quoi pousser des oh ! et des ah ! et des wow ! et des awww !
Happiness and a new pair of shoes
(Bonne année ! Que 2016 vous soit douce)
De Las Vegas à Jervis Bay (et un coup de soleil fort mal placé) (on a la peau taquine ou on ne l’a pas), 2015 aura été un véritable maelström dont on est sortis étonnamment heureux mais fichtrement vannés, voire même un brin essorés. C’est que les montagnes russes, c’est plutôt sympa, surtout quand ça finit bien, mais ça pourrait presque finir par lasser. Alors on va poser là le souhait que 2016 soit plus paisible. Tout de même, ce serait bien, non ?
De l’arme, du cheval et de quoi faire la bringue
(Kanab, Utah, 02-01-2015)
Et puis on est arrivés à Kanab. Une étape bien pratique sur la route du Grand Canyon mais aussi un peu un passage obligé (enfin, si on en croit le Lonely Planet…). Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut explorer l’Hollywood façon western… Même si l’âge d’or est passé depuis longtemps et que les souvenirs sont un peu mangés aux mites. La nostalgie a parfois du bon, non ?
We are made of our longest days
Forcément, forcément c’est étrange. C’est bizarre. Il y a une envie folle de reprendre le fil, suffisamment pressante pour qu’elle en tortille des genoux sur la pointe des pieds. Et puis il y a la trouille, la trouille immense, la trouille de ne plus savoir, de n’avoir de toute façon sans doute jamais su.
Pensez donc, six mois sans voir le jour, forçat de l’amour la plume, ça a de quoi vous rendre un peu timide. Et puis, ces derniers mois, il y a eu tant de bouleversifiments (oui, rien que ça) qu’on ne saurait trop par où commencer…
M’enfin, ça, c’était ces derniers temps. Des derniers temps à cogiter beaucoup en creux et à clavioter dans le vide avec un air absent de circonstance.
C’était ces derniers temps. Jusqu’à samedi matin. Samedi matin où tout d’un coup, tout est devenu très dérisoire. Il a suffi d’un coup d’œil pas très réveillé aux infos. Il a suffi d’un week-end passé pelotonnés, à se serrer fort en pensant à ceux qu’on aime, à ceux qu’ils aiment et à tous ceux qui aiment. A se dire que, hey, on est bien peu de choses (l’amour du cliché, toujours).
[vidéo] Welcome to the jungle !
Histoire de se réchauffer un peu (il a neigé dans les environs de Canberra cette nuit) (y a plus d’saison, ma brav’dame), et en attendant la suite de nos aventures américaines et hivernales, un petit avant-goût de notre vadrouille dans le Far North Queensland. Vadrouille qui date un peu. Huit mois pour traiter une vidéo, je crois avoir battu un record de lenteur…
Au menu, des plages magnifiques et qusiment désertes, du snorkeling, des kangourous trognons, plein d’oiseaux, des petits et des très gros, du soleil, du camping en bord de plage, du bonheur mais pas de crocodiles. Et finalement, un séjour sans crocodile, ce n’est pas si mal que ça !
Jean Louis Etienne et le thermomètre
(Bryce Point, Utah, 02-01-2015)
Au presque petit matin, on a filé. Enfin, on a essayé. Et d’une, le petit matin, quand le soleil ne pointe pas son nez avant huit heures bien sonnées, ça n’a plus grand-chose de potron-minet. Bien sûr, on aurait pu partir avant l’aube. Mais conduire au si petit matin augmente très sérieusement les risques d’une rencontre parechoc-kangourou, c’est scientifiquement prouvé (oui, oui, même dans le fin fond de l’Utah) (on n’a pas réussi à trouver de meilleure excuse ce matin-là pour rester un peu plus longtemps au chaud sous la couette).
Et de deux, jouer les archéologues d’opérette pour retrouver son carrosse enseveli sous deux mètres cinquante de neige, ça prend du temps. Bon, OK, techniquement, il a simplement fallu dégager un parebrise fichtrement gelé. Mais faute de matériel adéquat, on a dû s’y coller à la main. Et forcément, par -10 degrés, sans gants, l’opération est un tant soit peu malaisée…
The cold never bothered me anyway
(Zion National park, Utah, 01-01-2015)
Il parait que la première journée de l’année pose le cadre des 364 jours à venir. Si c’est le cas, on n’est un peu pas sortis des ronces. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui, un premier janvier à Las Vegas, passent plus de temps à acheter des pulls qu’à cuver leur réveillon/charmer des machines à sous/observer la ville les yeux ronds comme des soucoupes ? Ben, nous, on en connait au moins deux…
On l’avait lu, on l’avait entendu, on l’avait prévu (enfin, qu’on croyait) (le doigt dans l’œil, l’omoplate, tout ça) : il allait faire fichtrement frisquet dans le Nevada, l’Utah et l’Arizona début janvier. On avait donc entassé consciencieusement dans la valise deux petits pulls et un manteau. Oh et puis une écharpe aussi. Enfin, un foulard. Léger, le foulard. Bonnet, gants ? Mais non, voyons, pour quoi faire ? C’est que l’hiver, ça nous connait. On vit à Canberra, nous, madame !
Un club pas si fermé
Ceci est sans doute l’article le plus personnel que j’ai jamais écrit ici. Et ça fait rudement bizarre. Mais ça fait aussi rudement du bien.
J’ai longtemps professé un certain dédain pour la couleur des mois. Octobre rose, tout ça, c’est bien joli mais bon, hein, c’est tous les mois qu’il faut sensibiliser les gens. Les grandes certitudes, vous savez…
Mais cette année, mars est jaune. Et pas seulement parce que les feuilles s’envolent et craquent sous la semelle ou parce que la lumière s’adoucit déjà. Non, cette année, mars est jaune comme octobre est rose et certaines certitudes ont rejoint les feuilles mortes. Il était sans doute temps…
Welcome to the Wild Cold West!
(Maricopa Point, AZ, 04-01-2015) (made in LaGB, stay tuned pour les belles photos du LeGB !)
Ces derniers jours, on a affronté les Graaaaaaaaands Frouuuuuuuuaaaaads : -26 degrés avant-hier matin à Bryce Canyon, autant dire que la petite laine n’était pas de trop…
Ces derniers jours, on a grelotté. Cf. les -26 degrés mentionnés ci-dessus.
Mais ces derniers jours, on s’est surtout régalés : les parcs nationaux d’Utah et d’Arizona ont quelque chose de magique, peut-être tout particulièrement sous la neige. Flocon sur le sequoia, on a pu profité de parcs même pas bondés. Franchement, l’hiver, ça a du bon !
Demain, on se réchauffe un brin à Las Vegas… Ensuite, ce sera l’heure de filer sur San Diego et de se (re)mettre au boulot. Enfin, ça, ça sera le programme de LaGB. LeGB, lui, aura tout loisir de flâner en savourant des fish burrito. La vie n’est qu’injustice !