Hatrap tout triste

Ou « Mais c’pas possible, ça ! Peuvent pas faire des guides de randonnée dignes de ce nom dans ce pays, avec des vrais morceaux d’information dedans ? Bordel de merde de vingt mille pompes à merde ! »

Samedi dernier, nos deux sacs à dos, nos quatre chaussures et nos huit pattes (Thèse refuse catégoriquement de troquer ses chaussettes de ski pour plus approprié…) sont partis à l’assaut de Camel’s Hump (également appelé Camel Back, entre dos et bosse, le coeur balance…). Le guide décrivant les randonnées à faire au sein de la réserve de Tidbinbilla classait celle-ci dans la catégorie des marches difficiles. Circonspects, nos muscles encore traumatisés par le douloureux souvenir du Mount Tennent, nous avons opté pour la version courte du sentier, courant sur 12 km au lieu de 19 pour la plus grande boucle.

Las ! Nous n’avons toujours pas assimilé quelques éléments d’information (pourtant très simples) relatifs au bushwalking down under… Avant de marcher, nécessaire il est d’appliquer un raisonnement aussi binaire que basique afin de pondérer la difficulté annoncée.  Si votre idée de randonnée a été pêchée dans une des brochures éditées par les parcs nationaux d’ACT, traduisez difficile par « petite balade digestive idéale pour faire descendre le poulet rôti de Mamie qui était ‘achement bon et même que j’aurais pas dû en reprendre trois fois, j’ai un peu les dents du fond qui baignent la peau du ventre tendue comme un tambour ». En revanche, si par malheur ou masochisme, vous tenez vos informations d’un des rangers qui sévissent un peu partout dans les parcs et réserves, enfouissant soigneusement et sournoisement leur cruauté sous de faux airs affables, la marche facile ne peut se décrire autrement que par «  z’avez signé, ça va saigner ! Et on me crache ces poumons ! Plus vite que ça, hop ! hop ! hop ! », le tout accompagné d’un petit rire démoniaque à vous faire dresser les poils sur les bras et les cheveux sur la tête.

De difficile, notre marche-choisie-exprès-pour-transpirer-parce-que-mon-corps-et-moi-on-adore (ah non ! ça, c’est St Yorre) s’est brusquement ratatinée (soufflé n’est pas jouer) pour échouer, penaude et désolée, au niveau des balades sans envergure. D’autant plus dépourvue d’une quelconque envergure que, si le point de vue du haut du Dos de Chameau se défendait à peu près, il n’avait pas grand-chose du paysage époustouflant décrit sur les guides, Lonely Planet en tête.

C’te arnaque, quand même ! De là à envisager que le pied de LeGB s’est automutilé par représailles, ne voulant plus sauter à pieds joints dans les chausse-trappes tendus par les guides de randonnées locaux, il n’y a qu’un pas que nous sommes presque prêts à franchir (enfin, LeGB aura encore bien du mal aujourd’hui mais le cœur y est, à défaut dudit pied…).

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