Géopolitique de la mangeoire

La guerre des graines aura bien lieu. Devant nos fenêtres, sur les berges de la mangeoire improvisée un soir de septembre.

NDLaGB : mangeoire installée spécialement pour les perruches, ravis que nous étions d’anticiper la visite dans nos assiettes de ces mignons volatiles réputés pour leur goût subtil une fois rôtis à la broche plumage chatoyant. Trois mois plus tard, nous sommes clairement en mesure d’affirmer que les graines spécial perruches attirent tous les oiseaux du voisinage à l’exception notable des perruches… La guerre des graines bat d’ores et déjà son plein matin et soir, nous transformant en observateurs impartiaux dénombrant escarmouches et tentatives de déstabilisation, stratégies redoutables et campagnes calamiteuses.

La guerre des graines donne le beau rôle à des mercenaires de tout poil toute plume. De la tourterelle punk vindicative au pee-wee tête brûlée, du currawong plus doué en chants qu’en faits d’armes au magpie peu téméraire, les belligérants offrent un éventail de comportements courant de la timidité maladive à l’agressivité roucoulante, les plus hargneux n’étant pas forcément ceux que l’on croit… Les tourterelles punk, sous leurs airs de petites porcelaines fragiles, se révèlent de véritables dictateurs en jupon plumeau, chargeant sans vergogne des magpies médusés et des currawongs éberlués… La tourterelle n’est pas partageuse, c’est là son moindre défaut.

La guerre des graines a donc bien lieu et à heures fixes s’il vous plaît : à sept et dix-neuf heures précises, pas avant ni après. Rendez-vous auquel nous restons fidèles, conquis que nous sommes par ce ballet régi par des règles immuables et sans cesse réinventé. Aurions-nous été bien dressés par des piafs machiavéliques, spécialement entraînés au ravitaillement sans même nous en rendre compte ?

2 thoughts on “Géopolitique de la mangeoire

    • lagrandeblonde Post author

      A l’annee, on vit plutot ca http://www.youtube.com/watch?v=yJzQiemCIuY sauf en septembre ou effectivement, Les Oiseaux passent de la fiction angoissante a la realite terrifiante. Qui n’a jamais ete fixe par l’oeil rouge au regard noir n’ira pas plus loin que ces montagnes de douleur (Jeanne Mas, sors de ce corps !) d’un magpie sanguinaire ne peut pas reellement mesurer toute la portee documentaire du film d’Hitchcock… >_<

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