Melting-pot à l’australienne
Hasard piquant du calendrier, au moment même où l’Europe fustigeait le multiculturalisme et annonçait solennellement son échec, le National Multicultural Festival battait son plein à Canberra. Trois jours de fête, de rencontres, de découvertes et de partages, trois jours pour célébrer le melting-pot australien et ses infinies déclinaisons, trois jours pour se réjouir de vivre dans un véritable chaudron de cultures mêlées et d’influences réciproques. Chants ottomans et helléniques, danses aborigènes et ballets indiens, initiation au pointillisme et à la peinture par marbrure, conférences, défilés, concerts et dégustations ont foisonné, sous l’œil ravi et les papilles comblées d’une foule comme Canberra n’en connait que très rarement, ondulant, sifflotant, s’étonnant et s’émerveillant en un grand bouillonnement de curiosité.
Il n’est évidemment pas question d’affirmer que nous avons trouvé ici le royaume perdu des Bisounours, nous n’avons pas chaussé nos petites lunettes qui recouvrent tout d’une petite couche factice de rose tendre. Le mélange flamboyant de cultures observé à Canberra, Melbourne, Sydney ou Perth ne reflète en rien la vie (ni parfois l’avis) de l’outback. Il serait vain de soutenir qu’aucun racisme ni aucune discrimination n’a cours. Néanmoins, la différence n’est pas vécue comme un obstacle, elle est majoritairement vue comme une force et une richesse. Les communautés se mêlent, vivent ensemble et s’enrichissent mutuellement, imprimant une puissante et durable impression d’harmonie. Ce savant mélange sans cesse en mouvement, passionnant à observer et incroyablement enrichissant est palpable dans les moindres détails de la vie quotidienne. Un exemple parmi tant d’autres ? Les programmations musicales des radios associent chansons en anglais, hindi, arabe, espagnol, portugais ou français (ce qui vient de nous offrir une version très personnelle et… surprenante d’Hotel California) en un bouquet chamarré fort sympathique, assurant à l’oreille une culture très diverse et une curiosité accrue.
Les influences sont multiples, favorisées et sans cesse renforcées par la vitalité incroyable d’un pays de migrations, d’une terre qui accueille toutes les 2 minutes 30 un nouvel arrivant sur son sol… Après tout, les Australiens, à l’exception des Aborigènes, n’ont-ils pas non plus débarqué il y a finalement fort peu de temps ?
la vieille Europe a besoin d’apprendre des jeunes pays, on peut construire avec la diversité, sans perdre ses identités.
Oh oui ! Ce constat devient de plus en plus flagrant, au fur et a mesure qu’on decouvre la vie ici. Meme si tout n’est pas rose, on sent tout de meme une serenite certaine qui fait le plus grand bien. Mais je ne sais pas s’il existe une recette…
C’est pas seulement pour les paysages sublimes, le climat ou la chaleur de l’eau que je rêverais de partir comme vous là bas, mais aussi pour cette idée de ce qu’est la vie ensemble
….
Ça fait un peut vieille hippie en rade d’eucalyptus à fumer non? lol
Non, ca fait pas hippie , ca fait koala en rade d’eucalyptus
Ayant pas mal vecu ailleurs qu’en France metropolitaine, le melting pot est quelque chose de totalement evident pour nous. Retrouver a nouveau cette serenite et ce partage est tres, tres rassurant : le « vivre ensemble » n’est pas juste une belle idee un peu fumeuse, c’est une realite quand on veut bien accepter que l’autre ne soit pas sa copie conforme…
Pour l’envie de partir, WHV… Et hop ! dans l’avion !
C’est terrible à dire mais j’ai pas le courage pour ce genre de projet je crois.
Alors je reste là et grogne dans mon coin en disant que la France ça craint du boudin…
Peut-etre qu’un jour, sur un coup de tete, tu te lanceras ! Parce que malgre les doutes et les soucis, c’est une aventure extraordinaire que de partir ainsi, meme pour peu de temps. Souci ? Ca tient du virus, la bougeotte… Une fois contracte, pas moyen de s’en debarrasser !