(Revue de détail des instruments nécessaires à la mélodie…)

Red, red back                                   Red, red back (et non dos, dos rouge…)
Stay far away from me                   Sauve toi bien loin de moi
Don’t try to bite me                         Ne me mords surtout pas
It’s  awfully frightening                   Ca fait vraiment trop peur
For my poor, poor heart                 A mon tout petit coeur

Red, red back                                    Red, red back
Stop living near me                          Débarrasse-moi l’plancher
And let me breathe                          J’ai besoin de souffler
Leave the tomato trees                   Laisse les tomates tranquilles
With all your legs and fangs            Et file donc ailleurs tisser  ton fil

Red, red back, you make me feel so scared      Red, red back, tu me fais tellement peur
I can’t help yelling like a dumb                           Que je ne sais que crier pendant des heures
Red, red back, you make me feel so bad           Red, red back, tu me stresses si terriblement
I really need to swat you flat                              Que je ne peux que t’occire maintenant.

Un samedi après-midi, à Canberra. Il y a du déménagement de voisins et de l’averse dans l’air. Le transvasement de meubles touche à sa fin, ne reste plus qu’à s’occuper de la terrasse. Trois fois rien : un sofa, un barbecue et deux petites chaises pliées, soigneusement rangées contre le mur. C’est qu’elles ne servent pas souvent, le sofa est bien assez grand pour accueillir copains et voisins, il suffit de se serrer un brin et le tour est joué. Bientôt, sofa et barbecue disparaissent pour être entassés, perchés au petit bonheur la chance dans la voiture par les hommes forts, tandis que les filles  reviennent attraper les deux chaises. Après ça, on a fini… Vivement le grand verre de Coca ou la bière, il commence à faire soif !

Réflexe bien assimilé oblige, rapide vérification de l’absence de bestiole répugnante et/ou piquante/mordante. Première chaise ? Rien à signaler, on se fait vraiment une montagne de rien du tout quand on débarque ici… Petit coup d’œil à la deuxième chaise, ah ! y a une toile. Tu me passes le balai ?
Ploc
“Hé ben ! Joli morceau, celle-ci ! Ca valait le coup de vérifier…”
Tap, tap, tap, tap, tap…
“Mais, mais, mais… Mais c’est une red back !”
“Vite, va chercher l’appareil photo !”
“Tiens, une Red Head*, ça fera l’échelle”
Clic clac kodak c’est dans la boîte
“Faut aller chercher les garçons pour leur montrer !”
Scritch, scritch, scritch (frottements furieux de pattes contre les parois du verre-cage posé sur l’attraction du jour)
“Mais, mais, mais… Ca veut dire qu’on a passé des soirées entières nos tendres popotins arrière installés innocemment à quelques centimètres à peine d’un truc pareil !”
Frissons d’horreur
“Mais, mais, mais… Grosse comme elle est, elle te mord, t’es mort, non ?”
Malaise vagal
“Mais, mais, mais… Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?”
Echange de regards coupables
“Va chercher le Tupic, hors de question qu’elle vienne poser son royal abdomen et ses mortels crochets dans nos tomates.”(NDLaGB : toujours avant le nom l’adjectif tu mettras si anglais tous les jours tu parles et les pinceaux parfois te mélangeras quand au français reviendras.)
Pschitt
“Ca marche pas, ton truc”
Pschiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitt, teufffff, pleufff (chant du cygne de la bombe insecticide)
Preutepleuf (repliement pattes en croix de la bestiole)
Soupir de soulagement
“Bon, on va la boire, cette bière ? T’as pris quoi comme marque, aujourd’hui ?”
Sourire contrit
“Des Red Back… Ca tombe bien, non ?”

* Red Head ? La principale marque d’allumettes australiennes. Sont un peu obnubilés par les red quelque chose… Ceci dit, ça se comprend !