Petite d’Oz #5
(NDLaGB : pas d’affolement, aucun félin n’a été adopté lors de cette séance)
(what a shame, indeed!)
Ce soir, il aurait dû être question de barrage, d’ouvrages hydro-électriques et de virée au milieu des champs jaunis par un soleil quelque peu exubérant. Oui, il aurait dû être question de tout ça. Mais voilà, c’était sans compter sur l’intervention de Monty… Monty qui nous a sauté dans les bras au détour d’un trottoir, miaulant, ronronnant et perdant ses poils à tour de patte. Un coup de téléphone plus tard, Monty rejoignait nos pénates pour une petite demi-heure de gratouillis, histoire de le faire patienter jusqu’à l’arrivée de ses maîtres. Minuscule temps d’attente que LaGB aurait volontiers prolongé une bonne quinzaine d’années… Autant dire que ni les barrages ni le soleil jouant dans les épis des graminées juste avant de filer rejoindre un autre bout de Terre n’ont plus trop d’intérêt ce soir !
Donc, en vrac et les vêtements constellés de poils de chat (ça nous manquait) (LeGB s’inscrit en faux, ça ne lui manquait pas du tout) (tsss !),
- ce matin, le thermomètre affichait un glacial petit 5°C à six heures et demie. Après l’hiver pluvieux, le printemps humide et l’été très arrosé, nous voilà déjà en plein automne frigorifiant et bien trop précoce. Non mais tout de même, quelle arnaque, le climat australien version Canberra !
- dans le Queensland, point de petits matins grelottants à déplorer, l’état se remet tout doucement de quelques semaines estivales fort mouvementées. Et les forces de police se frottent les mains : Yasi, contre toute attente, leur a grandement rendu service… En détruisant des parcelles entières de forêts, le cyclone a révélé des clairières copieusement semées de cannabis. Privées de l’ombre et de la protection visuelle de la canopée, les plantations sauvages n’ont plus guère de temps devant elles… Des effets imprévisibles des météores, en somme !
- les températures retrouvant en ACT des niveaux fort peu propices aux plongeons échevelés, les maillots de bain vont très bientôt être remisés au placard, au profit des pantalons de randonnée. Le Lonely Planet trépigne de joie sur son étagère, il agite follement ses pages d’impatience mal maitrisée et nous saute lui aussi dans les bras des qu’on passe à proximité (mais lui ne miaule ni ne perd ses feuilles, ce qui ravit LeGB).
- depuis quelques jours, de délicates petites araignées se pressent sur les murs et le plafond de l’appartement (pas moins de sept de ces mignonnes bestioles s’égayent sur notre plafond de chambre). Ayant bien intégré le principe local du « vivre ensemble, même avec les araignées », nous les avons laissé mener leur vie tout tranquillement, refusant de dégainer la tatane vengeresse. Jusqu’à réaliser hier que les so cute petites arachnides qui sifflent sur trottent au-dessus de nos têtes ne sont rien d’autres que des rejetons de Belzébuth hunstman… Doit-on préciser que Tupic et tatane ont été fortement sollicités dans les minutes suivant cette subite prise de conscience ?
- le Wig & Pen demeure le meilleur pub de Canberra, nous l’avons encore vérifié ce soir. Le choix de bières et de cidres artisanaux, dont une bonne part brassés sur place, permet aux amateurs d’envisager sereinement un nombre conséquent de soirées dégustation dans une petite salle accueillante rassemblant un mobilier de bric et de broc quelque peu boiteux mais très douillet, si douillet qu’il est compliqué de s’en extirper. Et finalement, ça tombe bien : les assiettes proposées permettent d’éponger une bière trop forte mais aussi de caler les plus grosses faims sans souci. Mention spéciale à l’indian butter chicken et au Ploughman’s lunch, assiette mêlant avec bonheur tourte à la viande, charcuterie, petite salade et pickles croquants. Un vrai plat de soir d’hiver australien, presque de quoi accueillir le froid avec une certaine hâte… Presque !
une Kamberra Kölsch pour moi. Oh puis non, deux.
Et une Bulldog Best Bitter pour LeGB, un schooner of cider pour La GB. Avec une assiette de wedges pour eponger tout ca, ce sera parfait. Cheers !