State of Origin
(Playmobil, en avant les histoires
State of Origin, en avant la castagne !)
Aujourd’hui, les couloirs ont bruissé de pronostics, de commentaires sur les stratégies probables et de vantardises. Le bleu ciel et le bordeaux (et non pas le Bordeaux c’est bien dommage d’ailleurs) se sont invités sur bien des maillots et il a beaucoup été question de crapauds buffle (cane toads) et de blattes (cockroaches).
Il y a trois semaines déjà, le même manège avait eu lieu, sous l’œil surpris d’une LaGB peu au fait des traditions sportives d’où qu’elles soient (NDLeGB : peu au fait du sport, tout simplement). Une question innocente à propos de cette euphorie soudaine pour deux bestioles somme toute peu engageantes et c’est le labo tout entier qui tombait des nues, moitié désespéré de tant d’ignorance, moitié ravi de pouvoir à nouveau exposer théories, histoire officielle et anecdotes croustillo-héroïques. C’est qu’on ne plaisante pas avec le State of Origin !
Les explications ont bien vite fusé, copieuses, pleines de statistiques, de noms de joueurs impossibles à retenir et de hauts faits des temps anciens à encore faire pétiller de bonheur les yeux des fans. Des premiers matchs entre le Queensland et les New South Wales alors même que le rugby à treize n’était pas encore séparé du rugby à quinze à la création en 1980 de la règle qui a donné son nom au tournoi actuel, rien n’a été laissé de côté. Le premier match joué avec deux équipes réunissant des joueurs évoluant non plus dans les clubs d’un même Etat mais ayant commencé leur carrière dans le même Etat a été l’occasion d’envolées lyriques teintées d’un très léger chauvinisme. Sont ensuite venus les souvenirs d’enfance de ceux qui, à cause de la rivalité féroce des deux équipes et la réputation de grande violence des matchs du tournoi, étaient, à leur grand dam, envoyés au lit sans autre forme de procès les soirs de jeu. Les discussions de stratégie et la litanie des statistiques a ensuite repris le dessus, comparant le nombre d’essais des uns et des autres, la capacité des stades et l’épaisseur des crampons. Sans oublier de discuter de l’intérêt du golden point, adopté au début des années 2000 pour régler le problème des matchs nuls.
Cette année, le suspens sera à son comble pour le dernier match, le 6 juillet : le Queensland a remporté le premier match fin mai (16-12) mais les New South Wales viennent tout juste de gagner la deuxième manche (18-8). De quoi promettre encore moult discussions passionnées à la tea room !