Nobody puts Brumby in a corner

(Où il est -presque- question de courir après son destin comme un cheval sauvage)

Jusqu’à présent, il n’avait été aperçu d’eux que les pancartes “Attention, Patrick Swayze chevaux sauvages”. Ce n’était pourtant pas faute de guetter inlassablement les immenses étendues mi-herbeuses, mi-neigeuses… Et puis cette fois-ci, au détour d’un virage, à quelques kilomètres de Yarrangobilly, ils semblaient attendre le visiteur en mal de faune locale. Crinière au vent et sabots au frais, jouant dans les méandres de Permanent Creek, un troupeau d’une quinzaine de brumbies s’éparpillait gaiement, cueillant les premières pousses printanières et se chamaillant sans relâche, de courses-poursuites en mordillements de crinière.

La route était déserte, l’air avait ce petit goût piquant des débuts de printemps quand la neige cède à reculons sa place aux bourgeons, ce petit goût qui incite à la rêverie pour peu que le soleil soit au rendez-vous. Quelques pas prudents pour rejoindre un promontoire herbeux et il ne restait plus qu’à céder à la flânerie nez au vent. Et à se perdre dans la contemplation de ces chevaux redevenus sauvages, descendants des montures des premiers colons australiens. A contempler ainsi la prairie, les traces de l’un des plus célèbres poèmes australiens, The Man from Snowy River, semblaient s’éveiller sous nos yeux et c’était tout un pan de l’histoire australienne qui se rejouait à quelques pas. Une histoire faite de chevaux échappés ou relâchés, dont la population s’accroit drastiquement au fil des années, s’ebrouant dans les Snowy Mountains comme dans le Territoire du Nord ou le Queensland. Une histoire faite d’animaux bientôt considérés comme une nuisance pour les cultures mais également pour la faune indigène, entraînant une régulation sévère des populations, chassées par hélicoptère. Une histoire enfin faite d’une volonté de réhabiliter un animal qui demeure un des héritages australiens.

C’est donc tout ravis et imprégnés d’histoire que la balade a continué. Avec toutefois un tant soit peu de déception pour LaGB au moment de rejoindre la voiture : les brumbies avaient honoré le rendez-vous, certes. Mais qu’en était-il des Brumbies qu’elle aurait volontiers observé gambader croupe crinière au vent dans la prairie, hum ? Où avaient-ils donc bien pu passer ? Heureusement, à défaut de prairie, le Canberra Stadium n’est pas si loin… Moins bucolique, certainement mais plus pratique et plus facile, sans le moindre doute !

10 thoughts on “Nobody puts Brumby in a corner

    • lagrandeblonde Post author

      De rien ! C’etait un peu magique a voir, on doit bien l’avouer. On etait excites comme des gamins, on les avait guettes en vain jusqu’alors et franchement, c’est un moment a ne pas rater !

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  1. Sev

    C’est magique n’est-ce pas? Ici, j’ai dû les voir en South Australia ou dans le Victoria mais j’ai adoré
    Le mieux restant quant même la vision des dromadaires sur le bord de la route dans l’Outback. L’Australie possède les seuls dromadaires sauvages d’ailleurs, venus ici à l’époque de la construction de la ligne de chemin de fer du Ghan

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    • lagrandeblonde Post author

      Oui, c’etait magique ! Les dromadaires nous font de l’oeil aussi mais il va falloir attendre encore quelques mois. C’est que ca en deviendrait presque frustrant, parfois, de ne pas pouvoir faire le tour de l’Australie et de ses merveilles en trois coups de cuiller a pot (impatients, nous ? Mais non, voyons !)…

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    • lagrandeblonde Post author

      J’etais tres, tres, tres fiere de mon titre, je dois bien l’avouer (surtout que je n’ai jamais vu le film en question) (honte sur moi)…
      Vous viendez quand, alors ? Parce qu’un brumby par la poste, meme lyophilise, ca va prendre un sacre paquet de place !

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    • lagrandeblonde Post author

      Effectivement, c’etait tres chouette de les observer ainsi, surtout que nous etions comme seuls au monde au milieu de la prairie.

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    • lagrandeblonde Post author

      Le nord de Kosciusko NP est vraiment une region superbe, c’est vrai. Ssurtout au tout debut du printemps, avec les creeks qui glougloutent, les prairies qui verdissent a qui mieux mieux et les brumbies qui s’enivrent de jeunes pousses. Ca restera un tres joli souvenir, en effet !
      Bienvenue chez nous !

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