(Huskisson, NSW, 30-10-2011)
(A votre avis, c’est quoi ?)

Un week-end coup de tête à Jervis Bay fin octobre, c’est

-          passer du crachin canberrien aux hallebardes d’Huskisson puis aux trombes orageuses à Nowra,
-          ne pas oublier d’aller saluer les Tianjara Falls,
-          braver les nuages pour grignoter un fish’n chips sur la plage,
-          manquer de jouer les filles de l’air sur un rocher couvert d’algues et réussir un rétablissement des moins harmonieux,
-          arriver à destination la bouche en cœur et le bagage mince pour s’apercevoir que le week-end choisi est celui du Husky Triathlon qui, renseignements pris, est visiblement très couru (hum !) (c’est ce qui s’appelle avoir un sens inné du timing, non ?),
-          retrouver avec bonheur la nage paresseuse des pélicans repus à Greenwell Point,
-          écumer la côte puis l’intérieur des terres pour tâcher de trouver un pied-à-terre pour la nuit,
-          regretter Cranky tant et plus,
-          envisager de rebrousser chemin et trouver finalement oreiller à sa tête à Kangaroo Valley,
-          plonger dans le nuage de brume qui enserre la vallée et guetter les fantômes qui, vu le temps, ne doivent pas manquer de se dégourdir les chaînes,
-          se retrouver, suite à un grand glissement de pied, la cruche fesse à l’eau –froide- sur la petite plage que surplombe Hampden Bridge, pour le plus grand bonheur du héron qui chasse sur le rivage,
-          admirer les éclairs qui zèbrent l’horizon et jouent à saute-nuages au-dessus des montagnes,
-          voir les nuages rebrousser brusquement chemin de bon matin et se réjouir du retour du soleil,
-          rejoindre de nouveau à Huskisson sur une route encore fumante d’averses, sans croiser un seul wombat,
-          encourager les vaillants triathlètes et filer par solidarité prendre un copieux petit-déjeuner,
-          ressortir bien vite la crème solaire qui comatait au fond du sac à dos,
-          arpenter la plage à marée haute et enrichir sa collection de coquillages usés et de branches biscornues,
-          assister médusés aux plongeons virevoltants de quelques garçons et filles qui s’élancent du petit pont surplombant Moona Moona Creek,
-          croiser une bien drôle de chose, un peu torpille, un peu pomme de pin (en photo ci-dessus). Saurez-vous deviner ce que c’est ?
-          entasser quelques kilos du sable si fin de la baie dans ses chaussures,
-          retrouver les lorikets de Green Patch Beach en soupirant de contentement,
-          frissonner en entrant dans l’eau, glacée mais si belle qu’on en oublierait presque ses engelures,
-           ne pas résister au bonheur de fouler, même pour quelques instants, le sable de Murrays Beach et crapahuter follement sur les quelques rochers qui résistent encore à la marée,
-          Reprendre pieds nus le chemin de la voiture et jouer les lémuriens sautillants à petits pas maladroits en tentant d’éviter gravillons, graines et menues branches jonchant le sol,
-          Tourner le dos, le cœur lourd, à Jervis Bay et remonter vers Nowra puis Braidwood,
-          Retrouver les nuages noirs et le vent frais en arrivant à Bungendore,
-          Etre malgré tout plus que ravis de voir à nouveau se découper la silhouette si reconnaissable de la Telstra Tower,
-          Râler comme un putois mal embouché en se démêlant les cheveux…