Hallebardes et vieilles chandelles

(Mallacoota, VIC, 19-11-2011)

Une escapade de deux jours sur la Sapphire Coast, c’est :

-  trois états empruntés et 875 kilomètres parcourus,
-  ne pas entendre le réveil sonner aux aurores le samedi matin et donc partir en quatrième vitesse, les cheveux en bataille et le sac à peine bouclé,
-  semer pour la peine une paire de chaussettes et un tube de dentifrice dans les escaliers du garage,
-  retrouver un semblant d’activité neuronale dès la première gorgée de café avalée,
-  filer cheveux au vent sur la Snowy Mountains Hwy en chantant (faux) à tue-tête,
-  s’arrêter à Pipers Lookout pour admirer la vue et feliciter chaleureusement le courageux cycliste qui s’est lancé à l’assaut de la Great Dividing Range,
-  laisser Bega et sa cheese factory derrière nous pour filer en direction de Merimbulla,
-  flâner en bord de plage et froncer les sourcils à l’arrivée des premiers nuages d’une longue série,
-  visiter le Old Tom Killer Whale Museum d’Eden et hausser un sourcil à la lecture de certaines drôles d’idées,
-  passer la frontière de Victoria et essuyer nos premières gouttes de pluie,
-  arriver à Mallacoota sous des trombes d’eau,
-  aller noyer son désappointement dans le fish’n chips et les pintes de bière,
-  s’endormir bercés par le martèlement furieux  de l’orage sur le toit,
-  noter consciencieusement, conquis par le big brekkie et les pancakes, de ne pas oublier d’aller manger des noodles chez Lucy’s lors de notre prochain passage,
-  emprunter la piste tartinée de nids de poule qui mène aux plages entourant Mallacoota,
-  devant le risque non négligeable d’embourbement, renoncer à s’aventurer plus loin que Secret Beach et pester un peu,
-  filer vers Point Hicks en profitant d’une petite éclaircie, s’en frotter les mains de bonheur,
-  narguer les nuages qui semblent renoncer,
-  mais être bien vite rattrapés par les trombes d’eau,
-  finir par faire demi-tour en haussant les épaules,
-  et se dire, dépités, que ces deux jours n’étaient qu’un simple repérage pour de futures vadrouilles,
-  se consoler en boulottant des Snakes et se disputer pour avoir les rouges (bien meilleurs que les oranges),
-  emprunter la Monaro Hwy et se croire un peu en Normandie,
-  troquer les sacs d’eau contre de la purée de pois en quittant Victoria,
-  s’arrêter prendre un café à Bombala et éclater de rire en s’apercevant que les tasses sont couvertes de stalactites épaisses comme de la cire de bougie, déposées là par des générations de boissons chaudes,
-  grimacer un peu et puis se dire que, au pire, si on tombe malades, on saura pourquoi…,
-  voir défiler Nimmitabel, Cooma, Bredbo, Michelago puis Tuggeranong sous un ciel gris de plomb,
-  retrouver avec bonheur pénates et petite laine,
-  somnoler béatement devant un thé bien chaud, servi dans une tasse… bien propre.

2 thoughts on “Hallebardes et vieilles chandelles

    • lagrandeblonde

      On finit par penser qu’on est maraboutes du l’orage, voila bien trois fois qu’on se fait courser par des trombes d’eau et/ou du brouillard lors de nos week-ends vadrouille. Dammit!
      Bienvenue chez nous !

      Reply

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