Le coup du cou tout mou

(Un peu plus à droite, jeune padawan ! Et il n’y a pas de  »aïe » qui tienne)

A Pambula Lake, certains pélicans jouent les dresseurs de serpents et sifflotent un petit air entraînant à leur propre cou qui, de joie, s’enroule, pirouette et s’emberlificote allégrement de la pointe du bec au bout des ailes. A moins que cet étrange angle adopté par l’auguste et (plus si) altière gorge ne soit qu’une conséquence fâcheuse de trop d’averses : qui résisterait au besoin de jeter sans répit un œil globuleux au ciel, histoire de prévoir la prochaine éclaircie qui se fait un tantinet désirer ? Après tout, qu’importe le risque de finir affublé un scoubidou en guise de cou si l’on peut prédire à quelques jours près l’arrivée d’un rayon de soleil un peu moins pâlichon que les autres !

En tout cas, quelle que soit la raison d’un tel dévissement vertébral, une chose est sûre : à Pambula Lake, on vient de loin pour prendre des cours afin d’apprendre à avoir enfin les yeux derrière le bec… Et c’est ainsi toute une file concentrée d’aspirants serpentins qui se presse chaque jour en rangs serrés sur les rives du lac, espérant par-dessus tout réussir à percer le si célébré mystère du tour du cou.

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