Love and bike

(Dickson, ACT, 24-03-2012)

A Dickson, le samedi matin, on brunche en terrasse et en lisant le Sydney Morning Herald. Et on prend les paris sur le vainqueur de la bataille rangée qui oppose trois moineaux à une tourterelle punk pour les beaux yeux d’une miette de bagel. Ou d’une frite, ça dépend des samedis.

Et puis, en levant le nez de ses pumpkin fritters, on peut parfois, en fonction de l’inclinaison des rayons du soleil, de l’angle des lunettes de soleil sur le nez et de la rotation de la chaise par rapport à la table, on peut donc parfois tomber en arrêt et en amour devant deux petites silhouettes toutes de rouge et de noir j’exilerai ma peur, j’irai plus loin que ces montagnes de douleur vêtues, déposées tendrement par une main anonyme et poète sur un bout de mur mangé de trop de soleil.

Et semaine après semaine, samedi après samedi, brunch après brunch, journal après journal, (le Chercheur d’Oz est un petit être confit d’habitudes, aux us et coutumes bien ancrés) (si ce n’est pas désappointant, tout de même…), on se surprend à guetter nos amoureux esquissés, à soupirer d’aise lorsqu’on les retrouve et à leur souhaiter de rester longtemps ainsi transis sur leur petit bout de mur, oublieux du temps et du vent, perdus dans leur minuscule bulle de tendresse immobile. Et on ne peut s’empêcher, au moment de partir, de les saluer d’un discret petit signe et d’un léger « A la semaine prochaine » à peine murmuré. Il ne faudrait pas les déranger…

6 thoughts on “Love and bike

    • lagrandeblonde Post author

      Et ca met un peu de poesie et de tendresse sur les murs… On en a toujours besoin, je crois !
      Des bises a vous, Tribu du Queensland ;-)

      Reply

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