Back to black

(Si c’est pour cette vue-là, je veux bien me passer d’électricité ces prochains temps…)
(Comment ça, non ?)

Ce soir, c’est tout Dickson (NDLaGB : notre quartier à nous qu’on a) qui est plongé dans le noir complet. Plus de jus, rien, nada ! Plus de lampadaires neurasthéniques pour observer les possums jouer les funambules de bout de branche. C’est triste, même si ça permet de voir encore mieux les étoiles. Mais surtout, plus un fifrelin de lumière à la maison, pas le moindre petit bout de jour. Et pas non plus le moindre morceau de radiateur en état de marche. Et ça, un lundi soir d’aout à Canberra, c’est plus que triste, c’est affreusement, terriblement, dramatiquement effroyable (simple vitrage et jours dans les murs, mes amours).

Alors on a ressorti les lampes de poche, non sans sacrifier en cours de route huit orteils et un genou sur l’autel de l’appartement mal rangé (et un nombre assez impressionnant de jurons sur l’autel de l’orteil cassé), on a fait une croix sur, en vrac, la tisane, la couverture électrique, la radio et le chauffage. Mais ce n’est, finalement, vraiment pas bien grave : il n’en faut pas plus pour se sentir presque en vacances, revenus en un coup de cuiller à pot transformateur mal embouché à bord de Cranky, notre camper-van bien-aimé. Le doux murmure des vagues et la chaleur du Queensland en moins, les grelottements et la toux en plus…

Pour le coup, place aux occupations de camper-van : lecture… et vernissage d’ongles à la lueur vacillante de la lampe de poche en fin de pile. Ce qui, parole de LaGB, n’a rien d’une sinécure (mais bien sûr tout d’une manucure). A n’en pas douter, la vie n’est qu’une immense suite d’aventures et de dépassement de soi, avec ou sans électricité (on se lance les défis qu’on peut)…

NDLaGB : finalement, nul besoin de faire une croix sur la tisane. LeGB, quel homme ! vient de sortir a) le réchaud à gaz et b) sur la terrasse, oublieux du froid polaire de la nuit canberrienne, pour chasser la boisson chaude. Tous en chœur : « Quel homme, ce LeGB, quel homme ! »

NDLaGB bis : finalement, nul besoin de chasser la boisson chaude au réchaud à gaz. L’électricité, quel homme ! vient de revenir a) dans la rue et b) à la maison. Il aura suffi pour cela que LeGB pose un orteil sur la terrasse… Voilà donc une technique fort efficace à garder sous le coude pour la prochaine coupure !

4 thoughts on “Back to black

  1. Anna

    Quel homme, en effet !
    Pour moi les pannes d’électricité ont un goût d’enfance (j’ai grandi dans un village où elles étaient plus fréquentes et plus longues qu’en ville…)

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    • lagrandeblonde Post author

      J’ai des souvenirs tres jolis aussi de soirees a la bougie. Et c’etait chouette, chouette, chouette !

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