Beignes, bévues et boulettes
(Yankee Hat Rock, ACT, 29-07-2012)
A Yankee Hat Rock, quand le printemps s’en vient, il n’y a pas que les fleurs qui fleurissent à tout crin : beignes, mandales, taloches, châtaignes et mornifles bourgeonnent à qui mieux mieux chez les kangourous adolescents du cru. Ca s’empoigne, ça s’égosille, ça s’étrille, ça se castagne, ça se chamaille et ça se calotte à tout va, ça se perd en grands moulinets d’une inefficacité folle et en râleries exaspérées, yeux au ciel et pattes qui traînent insolemment. C’est que tout juste sorti de la poche maternelle, on est fier comme un bar-tabac. On est fier, fier, fier d’avoir trois poils au menton et plus que prêt à montrer à ses douces congénères de paddock combien on a de muscles (et de poil au menton, donc) ; prêt, prêt, prêt à leur montrer surtout de quel eucalyptus on se chauffe.
Douces congénères qui, las, mille fois hélas ! se fichent comme de leur premier brin d’herbe de ces joutes acharnées. Et auraient même tendance, dammit ! à railler ce qu’elles qualifient de piètres démonstrations de force. De quoi donner follement envie de retourner fissa se blottir dans les si douillets et si rassurants jupons maternels. Au diable les velléités d’indépendance, elles attendront bien quelques semaines de plus. Après tout, le printemps n’est pas encore tout à fait là, rien ne sert de courir, tout vient à point à qui sait attendre, petit à petit, le wombat fait son nid, on a bien le temps, n’est-ce pas ? Hein, dites, les copains, c’est vrai qu’on a le temps ?
Effectivement, ça a l’air violent ….. je suis curieuse de voir le résultat final
C’est plutot impressionnant, en effet ! Maintenant, on guette l’oeil au beurre noir chez les jeunes males… Ca doit bien arriver de temps en temps, vu les calottes qu’ils s’echangent.