(Jungmun Village, Jeju-do, 21-10-2012)

Le Lonely Planet (encore et toujours lui, voui, voui) (c’est que le Lonely Planet et les Chercheurs d’Oz, c’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance guide de voyage d’aujourd’hui) est formel : Jeju peut être considérée comme le Disneyland made in Korea, les petits et plus grands pitons volcaniques et le kimchi en plus. C’est donc l’air dubitatif, les yeux cernés et les chevilles enflées (sans qu’aucune nappe ne soit, pour une fois, à blâmer) que LaGB a débarqué sur un petit bout de Pacifique Nord devenu pour quelques jours terrain de jeu pour scientifiques en goguette et en conférence.

Quelques heures de rab’ avant de commencer à disserter de concert sur l’impact d’un retard de floraison du chou chinois en zone tropicale ventée sur la fermentation dudit chou et les arômes en dérivant ? Hop, ni une ni deuzx, à pieds joints dans les Converse (à paillettes), la carte à la poche, la caméra à la main et les yeux à la recherche du moindre micro fifrelin d’anglais… Jungmun Village, à nous deux ! Quelques pas, quelques premières hésitations, et quelques tombereaux de jurons pour aller avec (on n’a pas idée d’avoir des cartes touristiques aussi mal faites, nom d’un petit kimchi en mousse !), trois demi-tours et une certaine dose de râlerie (qu’on se gardera bien de quantifier) plus tard, le jardin botanique, but de cette première vadrouille improvisée, semble enfin se rapprocher. D’ailleurs, on sent qu’on arrive en zone plus touristique, les panneaux, plop, plop, plop ! fleurissent à vue d’œil. Et les drôles de musées aussi, tiens… Au choix et dans un rayon de quelques kilomètres, on peut traîner ses guêtres (à paillettes) :

au Musée de l’Ours en Peluche,
au Musée Incroyable Mais Vrai,
au Grand Méga Giga Super Musée de la Mythologie Grecque (avec du demi-dieu grec en petite tenue),
au Musée du Chocolat (NDLaGB : enfer, malheur et cacao sans beurre, hérésie et crème de radis, point de chocolat qui tienne dans ce musée !) (non mais franchement, 30% de cacao, c’est pas du chocolat…),
- au Musée d’Art Africain,
- au Musée des Tableaux Vivants Qui Bougent Tout Seuls Dans Le Noir Même Que les Gardes N’apprécient Pas Des Masses De Faire Des Bonds A Chaque Ronde,
- au Musée du Sexe et la Santé installe juste à côté de Loveland et trois autres parcs-récréatifs-pour-voyage-de noce-romantico-croquignolet (Jeju est, pour les Coréens, l’île des amoureux par excellence et de ce fait, la capitale du kitsch),
- au Musée Mondial de l’Automobile,
- au Musée des Dinosaures,
- au Musée du Petit Train Qui Fait Tchou-tchou Et Qui Sifflera Trois Fois,
- au Musée du Kimchi ou encore
- au Musée du Thé (aussi appelé O’Sulloc Museum, simple boutique et non véritable musée. Mais le thé y est rudement bon, il faut bien l’avouer) (dit LaGB revenue de son périple avec une valise aux trois quart remplie de boites de thé).

Non vraiment, à Jeju, question musées et lieux de perdition mi-kawai mi-kitsch avec une pointe de guimauve et de mauvais goût dedans culture, il n’y a que l’embarras du choix. Quel dommage, tout de même, que les conférences aient boulotté tant de temps… Rater la visite du Musée de l’Ours en Peluche, c’est tout de même fort triste, non ?