Julia et les zombies
(Tom & Alex, en route pour la fin du monde…)
Vendredi matin, à l’heure où rosit le spinifex, ça causait fin du monde. Fin du monde, zombies anthropophages, bêtes mythologiques maléfiques, méphitiques mi-raisin et mal embouchées (remarque, avec un CV pareil, guère étonnant qu’elles tirent la trogne). Et puis aussi pop coréenne. Ce qui revient peu ou prou au même, parait-il.
(Mes chers compatriotes. Enfin, ce qu’il en reste… La fin du monde approche, c’est un fait. Et la carbon tax n’y est pour rien, pas plus que le bug de l’an 2000. Non, c’est simplement la fin du monde. Les Mayas avaient raison, voilà tout. Et si les experts scientifiques du CSIRO n’ont pas encore d’explication, je fais entierement confiance aux prévisions de TripleJ. Des hordes de zombies, des monstres terrifiants et… des groupes de pop coréenne vont s’abattre sur le monde. Je me battrais avec vous, pour vous jusqu’à la fin. Mais je dois bien avouer que l’idée ne plus avoir à participer à des émissions politiques me réjouit grandement… Comme quoi, la fin du monde, ça a du bon, quoi qu’on en dise. Mes chers compatriotes, enfin, ce qu’il en reste, bonne chance.)
Parce que oui, même Julia Prime Minister Gillard le dit, la fin du monde, c’est pour demain. Ou presque. Pour être exacts, c’était pour avant-hier. A neuf heures du matin très précisement. D’ailleurs, quand on y pense, c’est à ce moment-là tout pile, tout pile, on en est certains (si, si, c’est les Mayas et Julia qui l’ont dit, d’abord), que la machine à cafe a cessé de fonctionner. Et que deux paillettes des Converse de LaGB sont tombées, paf ! terrassées, comme ça, sans demander leur reste. C’était un signe !
Et depuis, tout a changé : il n’y a pas eu besoin de patienter pour passer commande chez Tilley’s samedi matin. Il n’y avait même pas foule au Wig & Pen (Wig & Pen dont la bière d’été est, cette année, à la betterave et non plus à la framboise. Ce qui, soit dit en passant, est une preuve supplémentaire que les Mayas avaient le compas dans l’oeil et l’apocalypse dans le calendrier. Une bière à la betterave, how yuky !). Pas plus qu’au Brodburger cet après-midi. Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ? Comme c’est bizarre !
M’enfin, fin du monde ou pas, il s’agirait de ne pas se laisser aller… Allez hop ! au barbecue et en claquettes, encore. La fin du monde attendra bien après dîner, non ?