(Hello, little cutie!)

C’est un fait, le Chercheur d’Oz a le cœur tendre lorsqu’il s’agit de bestioles, de bébêtes et autres mignons et craquants bugs à six, huit ou moult pattes. Que lesdites bestioles sus citées courent, qu’elles rampent, qu’elles volent ou qu’elles galopent. Non, vraiment, la claquette vengeresse n’a guère droit de cité à la maison, à son grand regret (et croyez-le ou non, la claquette vengeresse a tendance à râler copieusement –comme un putois sous LSD- lorsqu’elle se sent ainsi délaissée).

Pour le coup, Gertrude la huntsman et Gédéon le grillon sont plus que bienvenus, tout comme n’importe quelle bestiole qui franchit porte ou fenêtre. Enfin, pas tout à fait : les moustiques, not so much (et on avoue volontiers leur mener une chasse sans merci à grand coups de taloches) (doit-on préciser qu’on gagne rarement contre des hordes de moustiques diantrement retorses ?). Et les redbacks, on n’en parle même pas. Qu’on se le tienne pour dit, une bonne redback est une redback aplatie comme une crêpe. Non mais.

M’enfin, Gertrude et Gédéon sont bienvenus à condition de ne pas dépasser les bornes des limites et à ne pas se transformer respectivement en tête de lit galopante et en réveil qui crisse sans répit la nuit durant. Dans ces cas-là, c’est WonderLeGB qui entre en scène et qui s’y colle, armé de ses bottes secrètes et… surprenantes (pour ne pas dire cocasses) (c’est que WonderLeGB est susceptible, il faudrait voir à ne pas vexer) (et pourtant, il est parfois affreusement difficile de ne pas pouffer lors d’une opération « allons-donc-bouter-hors-de-la-chambre-ou-de-la-salle-de-bains-le-mignon-multipattu-qui-joue-les-empecheurs-de-ronfler-ou-se-brosser-les-dents-en-rond-diantre-ou-est-il-encore-passé-et-flûte-encore-raté»).

Gertrude a ainsi été éjectée manu militari dans le backyard à grands renforts de Tupperware soudain bombardé nouveau piège à loup d’opérette. Et Gédéon ? Hé bien, il  a rejoint ses nouvelles pénates jardinières et sa pote Gertrude fermement agrippé à une paire de lacets et crissant à qui mieux mieux. Oui, le moins que l’on puisse dire, c’est que LeGB est très inventif lorsqu’il s’agit d’éviter la claquette vengeresse à nos petits protégés multipattus…  C’est là son moindre défaut !

La maison se transforme donc régulièrement, entre deux épisodes d’exfiltration à la sauce artisanale, en havre de paix pour toute sorte de bébêtes plus ou moins jolies. Enfin, presque. Pas moyen de convaincre LeGB susmentionné qu’un chat (ou un possum…) pourrait, sait-on jamais, franchir lui aussi une porte ou une fenêtre… Et qu’à défaut d’une tête de lit galopante, on pourrait faire ami-ami avec une bouillote ronronnante et craquante, une bouillote qui  nous grignoterait les orteils de bon matin et qui transformerait la moquette en champ de bataille.

A chaque tentative lagbienne, la réponse est identique…  Nope, niet, macache, peanuts, peau d’balle, hors de question, no way. Non, vraiment, pas la peine d’insister : à la  moindre mention d’un chaton mignon, LeGB sort un bouquin de cuisine et compare à voix haute les mérites relatifs de différentes recettes, tentant de décider qui, du civet, du curry, des lasagnes ou du rôti, serait le plus goûtu.

La vie n’est vraiment qu’injustice ! Sans blague, vous avez déjà essayé de faire un câlin à un grillon ou une huntsman, vous ?